débat démocratique ... suite

Publié le par ABABORDTOUTE

reprise en clair des commentaires à l'article précédent. Le débat continue

La reprise de la question léniniste ("que faire ?") n’est pas forcément appropriée au contexte.
On a l’impression qu’on est pris de justesse par un temps très court durant lequel il faudrait résoudre des questions essentielles, non prises en compte jusqu’à maintenant par les politiques. On demande au peuple « votant » de décider ce que doit être la démocratie et pour cela, les politiques comme les éditorialistes font la leçon à ce peuple, considéré comme ignorant des enjeux supposés, en lui enjoignant d’accomplir le geste « démocratique par excellence », qui serait de voter, et de « bien » voter.
Comment, dans une période d’à peine 2 semaines, le peuple peut-il résoudre tous les problèmes accumulés depuis tant d’années de par la résignation des politiques à suivre les courants dominants conçus par des technocrates qui dirigent l’Europe et les pays membres comme s’il s’agissait d’une compétition avant tout économique pour laquelle on aurait décidé que les critères de « bonne politique » seraient : l’austérité, l’abandon progressif des droits sociaux, des protections sociales, la fermeture des frontières aux citoyens non européens, la soumission aux décisions des grands patrons qui, eux-mêmes n’envisagent d’autre politique que d’augmenter leurs profits à travers le monde… ?

Questions essentielles :
- qu’est-ce que la démocratie ?
- l’élection présidentielle est-elle obligatoire dans une démocratie ?
- Pourquoi est-elle devenue un cirque médiatique qui n’a plus rien à voir avec les programmes ?
- Ne pourrait-on pas inverser les élections, en plaçant les élections législatives avant l’élection présidentielle ?
- Les responsables politiques devraient-ils parcourir leurs territoires d’élus pour se tenir au courant des conditions de vie et de travail de leurs concitoyens, plutôt que de venir chercher des voix ?
- Pourquoi avoir laissé le FN prospérer sur les territoires qui se désindustrialisent, sans avoir de solutions à apporter, alors que les organisations citoyennes et politiques de gauche devraient avoir comme priorité d’accompagner les travailleurs dans leurs luttes et dans les recherches de solutions ?

Un article assez intéressant :

http://www.huffingtonpost.fr/rachid-zerrouki/presidentielle-blamer-melenchon-de-ne-pas-appeler-a-voter-macron-est-indecent-fn-le-pen_a_22062213/

De toute façon, continuons à réfléchir, à nous informer. La situation inextricable provoquée par l'inanité des politiques sociales et l'urgence d'une réponse nous force à penser et à agir, mais loin du simplisme imposé par l'ensemble des politiques et des medias, tout en sachant que les législatives à venir constitueront un 3ème et un 4ème tours à cette élection présidentielle inédite dans sa révélation des vices de la démocratie.

Jacques Ménochet

 

Un article intéressant sur Médiapart, un peu long et qui alimente peut-être quand-même le doute, mais qui donne aussi à réfléchir : "Le fascisme est toujours la menace principale mais aujourd'hui le 'moindre mal' est la cause du 'pire'. Choisir l'un pour combattre l'autre est un non-sens. Dont le seul résultat est le déplacement de plus en plus à droite du cadre politique". La position à contre-courant de l'économiste italien Emiliano Brancaccio.( Entretien publié le 25 avril sur le site en ligne de l'hebdomadaire L'Espresso) https://blogs.mediapart.fr/segesta3756/blog/260417/pourquoi-moi-de-gauche-je-ne-voterais-pas-macron-pour-faire-barrage-le-pen
Marie Hélène Furic

 

 

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