16 fevrier - CR conseil ( part 1)

Publié le par ababordtoute

Une bonne réunion de préparation a précédé ce conseil, avec la présence d'une petite dizaine de membres d"à Bâbord toute!". Ceci est précieux pour les élus, et pour le groupe lui même, et permet ainsi une légitimité, et une meilleure  représentation lors des interventions orales.

Il n'est pas inutile de rappeler fréquemment à la majorité que :
- si elle prétend appliquer le programme pour lequel elle a été élue, elle ne doit pas négliger  d'accorder du crédit à l'expression des autres groupes, qui représentent aussi des électeurs
- la parole des élus d'opposition n'est pas le fruit de leurs seules intimes convictions, mais une expression et un sentiment partagés par de nombreux concarnois.

Le premier point à l'ordre du jour portait sur l'attribution des subventions aux associations

Nous nous sommes abstenus sur ce vote, après avoir fait quelques remarques

- Un certain nombre de subventions qui avaient été décidées en "fonctionnement" pour des associations anciennes mais peu soutenues jusqu'alors par la mairie, ou plus récenmment constituées, ont été passées en subventions "exceptionnelles", bien que le budget "fonctionnement" voté en décembre n'ait pas été atteint en totalité.
Ceci pose le problème de la reconnaissance du travail des associations.
Faut-il "récompenser" le seul caractère évènementiel du projet associatif, ou soutenir à tout moment le travail de fond, de terrain, de pédagogie, d'accession à la citoyenneté que réalise aussi ce milieu de services et de richesses immatériels ? faut-il faire des associations des vecteurs de communication pour l'image de la ville, ou reconnaitre leur importance en matière de lien social et d'accès aux loisirs, à l'art et à la culture pour tous ?

- Les attributions de subventions sont d'abord étudiées en commissions ( sport - culture- social) , après des débats approfondis qui supposent une bonne connaisance des dossiers, mais ces recommandations ne sont pas toujours suivies par la municipalité au moment du vote définitif ,  sur des critères mal définis dont nous ne connaissons pas les tenants et aboutissants, ( sauf qu'il s'agit le plus souvent de cuisine comptable ! ) et par des personnes qui n'ont pas vraiment eu accès à l'ensemble du dossier. C'était le cas par exemple dans ce débat des suventions du musée de lapêche et des Filets Bleus qui ont été arbitrairement descendues, contrairement à l'avis de la commission, et sans explication convaincante.

- certaines "associations" qui n'en sont pas vraiment, bénéficient de subventions non négligeables dont on n'a pas su nous dire avec qui, et dans quelle commission elles ont été discutées.

Il s'agit d'abord du "souvenir français"  (association d'anciens combattants, au demeurant certainement fort respectable, notre propos n'est pas de mettre en doute leur intégrité ) qu'on n'a jamais vu répertoriée sur Concarneau et qui obtient 1000€ pour l'achat d'un drapeau... A rapprocher de la minuscule aide dont bénéficient des assos culturelles qui existent depuis 10 ou 20 ans sur la ville et qui sont peu aidées, peu reconnues, voire ignorées...

Il s'agit ensuite de l'IPC  (Interprofessionnelle du Port)  , qui bénéficie de 10 000€ pour tenir un stand au salon Maritima. Sans dénier l'importance de l'IPC pour l'activité économique, l'emploi et les métiers de la mer, faut-il prendre en charge une somme d'importance pour aider un groupement d'entreprises privées dont certaines sont dans un processus actionarial ? Contrairement à ce qu'on veut nous faire dire, nous ne méconnaissons pas lesdifficultés, et les nécessités du secteur privé, mais nous sommes toujours méfiants lorsqu'on dispose avec libéralité des fonds publics pour soutenir des activités à but lucratif ( qu'on n'hésite pas en l'occurence à inclure dans le secteur associatif !) , alors même qu'on nous bassine à longueur de temps ( depuis les dernières municipales!) avec la nécessité de rogner sur touslesbudgets et que leservice public est luimêmeen grande déshérence. Disparition,  par exemple de la TP ( taxe professionelle) , cadeau aux entreprises, qui privera dans le même temps  les collectivités locales d'une ressource non négligeable, et nous annonce des budgets de plusen plus contraints.


- La dernière remarque porte justement sur cette sorte de triomphalisme qui fait dire à notre maire que, grâce à son attachement bien connu au monde associatif, (!) les subventions de 2010 sont quasi identiques à celles de 2009... entérinant ainsi la baisse, non pas conjoncturelle mais assumée de 15% qui continue et continuera à  faire défaut aux associations.

Publié dans Conseils 2008-2014

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