6 mars - citoyenneté partagée
Est paru hier dans le Télégramme le dernier volet d'un questionnaire envoyé à tous les candidats de Concarneau, concernant la citoyenneté partagée. Pour mémoire ( l'ensemble de nos réponses est dans la rubrique "pages") on trouvera ci-dessous ce que nous avions répondu.
Après trois semaines de campagne, cette réponse pourrait être cependant précisée et complétée par les retours de nos constats sur le terrain.
- La place des personnels municipaux : visiblement en souffrance depuis de nombreuses années par manque de dialogue, d'écoute de ce que "la base" , qui est au contact direct des problèmes, peut avoir à exprimer sur ces sujets. Une nouvelle équipe municipale devra pourtant compter en tout premier lieu sur les compétences de cette "entreprise- ville" pour l'aider à entrer dans son rôle et à acquérir les savoirs nécessaires pour travailler efficacement.
- la société civile : on entend dire ici ou là que les français sont dégoutés de la politique, ou deviennent de plus en plus individualistes.
Il ne s'agit pas de faire de l'angélisme, mais de prendre acte de la perte de confiance envers les promesses des politiques trop souvent plus inféodés à des logiques de partis qu'à l'intérêt des citoyens dont ils ont la charge.
Il ne s'agit pas non plus de dénoncer l'existence même des partis politiques qui garantissent la pluralité de l'expression et sont l'émanation de la liberté.
Mais de noter qu'à coté de ces formations, il existe de nombreux espaces de "politique active" que sont les associations, les syndicats ( hélas en perte de vitesse), les mouvements de citoyens organisés, bref toute une société civile, politisée, réactive et engagée qui aura désormais un poids qu'il faudra bien prendre en considération, y compris dans les processus décisionnels.
- les savoirs partagés : on ne confiera certes pas l'exercice du pouvoir à des commissions d'experts : une organisation comme l'Europe, aujourd'hui cour de récréation privilégiée de toutes les technocraties montre exactement ce qu'est l'exemple à ne pas suivre .
Mais la complexification des lois, des administrations, des domaines de connaissance entraine une impossibilité manifeste pour un maire, voire une équipe, de dominer à elle seule et de maitriser tous les problèmes auxquels la municipalité est confrontée. Si nous ne voulons pas que la politique soit le domaine exclusif des professionnels politiciens ou des experts en tout genre , il faudra aller chercher savoirs et idées là où on peut les trouver le plus facilement : les citoyens savent le plus souvent ce qui est bon pour eux, ils ont des propositions à faire , des connaissances du terrain proche et des perspectives. Ce puzzle de savoirs-faires doit être rassemblé, harmonisé, et rendu possible par une vision de l'ensemble, un peu plus distanciée , qui est celle de l'équipe municipale. Distanciée ne voulant pas dire "distante" , on l'aura compris, mais replacée dans le contexte global qui est de sa compétence.
(ci dessous la réponse faite au Télégramme )
Après trois semaines de campagne, cette réponse pourrait être cependant précisée et complétée par les retours de nos constats sur le terrain.
- La place des personnels municipaux : visiblement en souffrance depuis de nombreuses années par manque de dialogue, d'écoute de ce que "la base" , qui est au contact direct des problèmes, peut avoir à exprimer sur ces sujets. Une nouvelle équipe municipale devra pourtant compter en tout premier lieu sur les compétences de cette "entreprise- ville" pour l'aider à entrer dans son rôle et à acquérir les savoirs nécessaires pour travailler efficacement.
- la société civile : on entend dire ici ou là que les français sont dégoutés de la politique, ou deviennent de plus en plus individualistes.
Il ne s'agit pas de faire de l'angélisme, mais de prendre acte de la perte de confiance envers les promesses des politiques trop souvent plus inféodés à des logiques de partis qu'à l'intérêt des citoyens dont ils ont la charge.
Il ne s'agit pas non plus de dénoncer l'existence même des partis politiques qui garantissent la pluralité de l'expression et sont l'émanation de la liberté.
Mais de noter qu'à coté de ces formations, il existe de nombreux espaces de "politique active" que sont les associations, les syndicats ( hélas en perte de vitesse), les mouvements de citoyens organisés, bref toute une société civile, politisée, réactive et engagée qui aura désormais un poids qu'il faudra bien prendre en considération, y compris dans les processus décisionnels.
- les savoirs partagés : on ne confiera certes pas l'exercice du pouvoir à des commissions d'experts : une organisation comme l'Europe, aujourd'hui cour de récréation privilégiée de toutes les technocraties montre exactement ce qu'est l'exemple à ne pas suivre .
Mais la complexification des lois, des administrations, des domaines de connaissance entraine une impossibilité manifeste pour un maire, voire une équipe, de dominer à elle seule et de maitriser tous les problèmes auxquels la municipalité est confrontée. Si nous ne voulons pas que la politique soit le domaine exclusif des professionnels politiciens ou des experts en tout genre , il faudra aller chercher savoirs et idées là où on peut les trouver le plus facilement : les citoyens savent le plus souvent ce qui est bon pour eux, ils ont des propositions à faire , des connaissances du terrain proche et des perspectives. Ce puzzle de savoirs-faires doit être rassemblé, harmonisé, et rendu possible par une vision de l'ensemble, un peu plus distanciée , qui est celle de l'équipe municipale. Distanciée ne voulant pas dire "distante" , on l'aura compris, mais replacée dans le contexte global qui est de sa compétence.
(ci dessous la réponse faite au Télégramme )
Quels sont vos engagements pour répondre aux attentes de plus en plus fortes en matière de démocratie participative ?
Les candidats de notre liste sont particulièrement impliqués dans diverses formes de citoyenneté active (associations, culture, solidarité, syndicalisme, politique, tourisme social). Ils ont ainsi développé des compétences dans le domaine de l’animation de projets et la mise en œuvre de pouvoirs partagés.
Nous pensons que la dynamique d’une ville repose effectivement sur des compétences complémentaires qui s’exercent dans des espaces diversifiés. Chacun de ces espaces requiert la participation égalitaire et « horizontale » (c’est à dire sans domination hiérarchique) des savoirs faire et des propositions de chacun.
Le Conseil municipal donne l’impulsion politique, étudie et oriente les projets, anime, soutient et formalise les expressions et attentes de la population.
Les services municipaux ont un rôle technique qui doit être valorisé par la fluidité des échanges avec l’équipe municipale.
La société civile peut être source d’initiatives imaginatives et créatrices.
La population toute entière peut interpeller la puissance publique, demander des comptes ou se confronter à des décisions qu’elle n’approuve pas.
C’est dans cet esprit de concertation, comme construction commune de notre vie collective, que nous proposons à l’automne un FORUM CITOYEN sur le thème : « Ma Ville 2008/2014 ». Le Conseil municipal donne l’impulsion politique, étudie et oriente les projets, anime, soutient et formalise les expressions et attentes de la population.
Les services municipaux ont un rôle technique qui doit être valorisé par la fluidité des échanges avec l’équipe municipale.
La société civile peut être source d’initiatives imaginatives et créatrices.
La population toute entière peut interpeller la puissance publique, demander des comptes ou se confronter à des décisions qu’elle n’approuve pas.