10 avril - communiqué FCPE

Publié le par ababordtoute

reçu par mail

Depuis la semaine dernière des questionnaires sont remis à certains enfants de 6ème,  (5 à 6 en moyenne par collège) soit 35000 en France. Concernant cette nouvelle enquête, il ne s’agit pas de s’offusquer du fait même qu’une enquête doive être réalisée mais sur la nature même des questions choisies. De manière récurrente, il s’agit d’une demande d’informations très personnelles qui n’ont pour finalité que la stigmatisation de certaines catégories de population.

Dans une veine identique, il est possible de se souvenir d’un questionnaire envoyé par la MGEN il y a un an (mars/avril 2007) au sein duquel il était possible de lire, à destination des parents vis-à-vis de leurs enfants : "L’embrassez-vous", "Fouillez-vous dans ses affaires personnelles ?", si l’un des membres de la famille "a déjà eu l’habitude de vérifier, compter ou nettoyer de façon répétitive", etc. La CNIL avait aussi donné son accord — cela fait partie des décisions non rendues publiques. Cette fois encore les parents d’élèves sont confrontés à des questions qui ne regardent en rien l’Education nationale.

Nous sommes inquiets à la vue du contenu de ce questionnaire : par exemple êtes vous français ? français né à l’étranger ? sinon où êtes vous né ? parlez vous le français ? combien gagnez vous par mois ? combien de cd avez vous à la maison ? votre enfant est il scout ou éclaireur de France ? etc…..

Cette enquête n’est pas anonyme et tous les enfants ont un numéro de dossier informatique.

Suite au questionnaire les enfants auront un entretien individuel d’environ 3 heures dont les parents ne connaissent ni le contenu ni par qui il sera effectué. Selon le ministère cette enquête aurait pour but de repérer les enfants et de leur assurer un suivi particulier jusqu'à la fin de leur scolarité ! ! !

Cette enquête est à caractère obligatoire
les parents qui ne répondent pas sont passible dans un premier temps d’une amende pouvant atteindre 150 euros et en cas de plusieurs non réponses jusqu'à 2250 euros.
Dans les collèges si il y a un enfant avec un nom de famille à consonance étrangère il fait systématiquement partie du panel, alors que le ministère nous dit avoir fait un tirage au sort.

Nous exigeons que cette enquête soit retirée immédiatement car elle apparaît comme la suite logique de "base élèves", car les questions posées relèvent de la vie privée, car les conditions de tirage au sort sont intrigantes.
Cette enquête n’est pas accessible aux personnes ne sachant pas lire ou aux non voyants.
Il est inacceptable de stigmatiser certaines familles de cette façon et de les exposer à des amendes.

Thierry Chancerel Administrateur National de la FCPE

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