28 avril - Une autre GAUCHE ?

Publié le par ababordtoute

"Faut-il créer un nouveau parti ?"
Reçue par mail, une déclaration de Raoul Marc Jennar : que vous trouverez dans la rubrique "page" http://ababordtoute.over-blog.fr/pages/Une_analyse_de_Raoul_Marc_Jennar-470115.html


TRIBUNE LIBRE : Réponse de l'administrateur du site
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Je ne dis pas qu'il ne faut pas y réfléchir, ni rencontrer la LCR; ce qui a déjà été fait, du reste.
Je ne dis pas que l'argumentation de Jennar n'est pas à prendre en compte, mais il touche à un problème qui me parait essentiel et ne se résoudra pas par la constitution d'un nouveau parti.
citation :
"souvenons-nous que la campagne référendaire, c’est-à-dire l’action à la base de militants venus de tous les horizons (partis politiques, syndicats, mouvements, associations, ONG, y compris de femmes et d’homme ayant renoncé à militer dans un parti et d’autres n’ayant jamais milité du tout), a provoqué le plus formidable débat politique en France comme on n’en avait plus connu depuis Mai 1968. Je suis de ceux qui pensent que cette réappropriation du politique par les citoyennes et les citoyens n’a pas encore produit tous ses effets."

Personne ne dit que les partis politiques ne sont pas utiles, et nécessaires, mais si cette création de parti ne s'accompagne pas d'une mobilisation extérieure à lui, elle n'est qu'un outil de plus de la "pensée encadrée" qui forcément à un moment ou à un autre tend à déborder du cadre, ou au contraire à se replier sur elle même : d'où la groupusculisation des tendances de tous ordres ...

Pourquoi ne pas accepter plutot des "contrats à court ou moyen terme" ? Entre partis existant, entre citoyens engagés ? On compare quelquefois l'appartenance à un parti, à l'appartenance à une sorte de "famille" , c'est peut être une erreur, mais je répugne à penser qu'on ne peut qu'être "dedans ou dehors" : on peut être aussi "à l'intersection", s'associer sur des objectifs limités dans le temps, simplement pour faire naitre du débat, et ouvrir la porte à la "réappropriation du politique par les citoyens".

Il me semble que cette façon de faire est plus féconde au bout du compte qu'aller se laisser enfermer dans un "statut" , et qu'elle produit plus d'effet sur la société, quand des citoyens lambda qui n'appartiennent à aucune maison mais se retrouvent sur des idées et des pratiques nouvelles, se mobilisent ensemble, avec ceux qui appartiennent à diverses organisations non prépondérantes (comme ce fut le cas ici à Concarneau, et au moment du débat référendaire).
A mon sens cette solution permet d'ailleurs plus efficacement à des gens engagés dans des partis différents de travailler ensemble, dans la mesure où elle dilue les oppositions tout en respectant les différences (c'est paradoxal, mais ça tient la route)

L'évolution d'un monde qui nous déborde de tous les cotés ne se décrétera pas "d'en haut" parce que, encore au dessus de tous les partis, il y a des gens bien plus forts et bien plus armés, mais elle montera du peuple, ou ne sera pas,(et peut être ne sera-t-elle pas, si nous ne sommes que très peu à le vouloir - et ce serait juste aussi : on ne décrètera pas le bonheur des gens malgré eux) : ce peuple, en tout cas, n'a pas la puissance apparente mais il a le nombre et ses forces accumulées sont plus inébranlables qu'il ne le croit. Peut être le point de "rupture" n'est-il pas encore atteint, ou peut être est-il plus proche qu'on ne l'imagine, qui sait ?

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