2 mai - nouvelles du front

Publié le par ababordtoute

Voici une semaine où l'on se heurte un peu plus à chaque annonce de chaque jour aux réalités violentes de nouvelles régressions sociales sur tous les fronts. Ceci ne peut que susciter l'indignation et l'appel à la résistance face aux politiques mises en oeuvre par le gouvernement actuel.

URGENCES HOPITAL : après la démonstration de force de mardi dernier, les syndicats nous avaient invités à nous rendre mercredi matin au CA du CHIC ( Centre Hospitalier Intercommunal de Cornouaille - Quimper Concarneau) . Rendez vous à 10h , nous sommes une vingtaine de concarnois qui faisons irruption dans la salle du CA, lequel ne pourra finalement pas se tenir ( les réunions ne devant pas être pas publiques) - présence de la presse régionale et de FR3 - et comme dit le directeur "dialogue de sourds" .

Ce qui n'est pas le reflet de l'exacte vérité. Nous entendons ce qu'ils ont à nous dire, bien que nous ne ne l'acceptions pas .
Le directeur, délégué de l'ARH et du ministère de la Santé est là pour faire appliquer, sans concertation, une directive venue d'en haut.
Le représentant des urgentistes nous expose ses problèmes pour devoir faire travailler 70h par semaine sans paiement de leurs heures supplémentaires des urgentistes exténuées, et excédés, ce que chacun peut comprendre, mais en l'absence de moyens nouveaux, comment le problème pourrait il se résoudre miraculeusement en fermant un deux ou trois Urgences aux alentours de Quimper , ce qui surchargerait  encore un peu plus un service déjà débordé ?  

Nous entendons ce qu'ils nous disent, mais eux n'écoutent pas la voix des populations  : parce que ce service public est un droit que nous payons de nos cotisations sociales. Parce que nous n'acceptons pas qu'un pays où les conquêtes sociales ont été acquises par les travailleurs  en lutte devienne un terrain de jeu expérimental pour l'ultra libéralisme qui tente de passer en force des projets contraires à la simple exigence du droit de chacun à la santé, à la proximité du service, à la réduction territoriale des inégalités. Parce qu'il y a des gens en difficultés qui utilisent  effectivement les Urgences pour résoudre leurs problèmes. Parce que faire appel à un médecin libéral de garde en pleine nuit, c'est trop cher pour certains et que le service d'urgences répond à un véritable besoin de société, surtout aujourd'hui.

Accepter la fermeture des urgences de nuit, c'est mettre le doigt dans un engrenage qui n'a aucune raison logique de s'arrêter là quand on sait que la recherche de la renatbilité devient peu à peu le seul critère d'évaluation de ce qui était autrement appelé "service public" .

Prochain Rendez VOUS
MARDI 6 MAI à 18 h au Centre Des Arts de Concarneau
constitution d'un comité de défense des URGENCES

QUESTIONNAIRE EDUCATION NATIONALE

Mercredi soir à Concarnau, des parents de Moëlan et Concarneau  et des responsables de la FCPE sont réunis au Centre des Arts pour dénoncer le questionnaire envoyé en avril à 35000 collégiens des classes de 6ème (soi disant tirés au sort) , questionnaire qui dépasse les limites d'une simple enquête statistique et ce, pour plusieurs raisons:
- l'anonymat qui doit être assuré dans une telle circonstance est largement rompu par les procédés d'identification par code barre sur les questionnaires et par la relance à domicile ( courrier et téléphone ) de ceux qui en veulent pas y répondre
- nature obligatoire de l'enquête qui expose les parents qui refusent à des amendes substantielles , et qui entraine pour certains la peur de mesures de rétorsion financière s'ils ne s'exécutent pas
- entretien de 4 heures avec des élèves de sixième fragilisés par l'exceptionalité de cette mesure ( pas plus de 5 ou 6 élèves par collège) sans que les parents puissent avoir accès au contenu des questions posées lors de ces entretiens - sachant qu'elles sont là pour recouper vraisemblablement les réponses des parents
- et enfin de nombreuses questions à la destination des familles concernent des  domaines privés qui sont inacceptables dans ce type d'enquête : nationalité, origine, revenus de la famile etc..; La crainte , certainement fondée, étant que ces questions puissent être recoupées avec d'autres données qui permettraient la chasse au sans papiers, le fichage des étrangers, même en situation régulière, et la classification des familles en situation de précarité comme population stigmatisée "à risques" ?  

Soutenons les parents de la FCPE ( Moelan Concarneau) engagés dans cette lutte , ainsi que ceux qui auront le courage de ne pas répondre au questionnaire, et dénonçons, de façon plus large, le flicage et le fichage généralisés qui se banalisent dans cette société de telle façon que la population ne parvienne plus à discerner les limites de ce qui est ou non acceptable en ce domaine.

En l'occurence , les  parents qui se sont élevés contre ce questionnaire n'ont pas été dupes des implications d'une  telle opération, ils méritent notre soutien. Ce glissement insidieux de plus en plus marqué cependant vers une société "big brother" est à dénoncer et à contrer sans relâche si nous ne voulons pas que notre espace de liberté et d'action collectives se réduisent chaque jour encore un peu plus !

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