15 juin- code du travail

Publié le par ababordtoute

Reçu par mail - compte rendu de la Conférence-débat mercredi 11juin au Coat-Ker à Quimperlé
Le code du travail en question. (
Organisée par l'Union locale C.G.T.)

« La vie, la santé, l'amour sont précaires. Pourquoi le travail échapperait-il à cette loi? » Laurence Parisot, MEDEF

 

Gérard Filoche, Inspecteur du travail, syndicaliste, s'érige en « lanceur d'alerte » pour la défense du social en dénonçant le démantèlement du code du travail, comme il y a eu un « lanceur d'alerte » pour notre planète en danger (le Grenelle de l'environnement).

 

Notre code du travail, élaboré depuis 1.840 par un médecin a déjà en son temps, fait un travail d'alerte en constatant les ravages occasionnés sur la santé, et même la vie, par la durée excessive du  temps du travail (journées autour de 14h, 6 jours/sept, y compris pour les enfants). Les luttes, les grèves, l'organisation syndicale, ont permis la constitution du code du travail actuel.

Nous le devons à plusieurs générations de nos aînés, et cela n'a pas été sans larmes, sans souffrances, sans sacrifices.

 

Gérard Filoche fait le constat que le MEDEF (organisation Patronale) a lancé une véritable contre-révolution en voulant transformer notre code basé sur le droit régissant de la même manière 93% de salariés (16.000.000 de personnes), par des règles de contrats privés, opposant bien souvent des catégories de salariés. Il tente de supprimer les conseils des Prud'hommes, le corps même des inspecteurs du travail par une autorité administrative, etc .... C'est la recodification de notre code du travail, travail d'experts fait dans la discrétion, où les syndicats n'ont pas les moyens d'intervenir.

C'est l'application stricte du traité européen rejeté par une majorité de Français de la « concurrence libre et non faussée » du marché.

 

Le MEDEF, bien servi et relayé par le gouvernement et les médias (télés, radios, la quasi totalité de la presse), ne recule jamais, y compris en bafouant la démocratie: le peuple rejette -t-il le traité? Un congrès est réuni pour le voter. Les Français ne veulent pas d'une retraite à + de 40 annuités? Un décret en décide autrement (exemples concrets).

Il voudrait mettre sur le dos de la mondialisation, les atteintes à notre niveau de vie. Ainsi, son vocabulaire est sciemment dévoyé : n'appelle -t-il pas « charges » les cotisations faisant partie intégrante du salaire, dont la protection sociale, les retraites assurent une garantie et une solidarité entre tous les salariés?

 

Sommes-nous pour autant dans une impasse? Nos enfants connaîtront-ils une vie de précarité, pesant lourdement sur leur épanouissement et leur santé? Accepterons-nous cette vie précaire alors que les profits n'ont jamais été aussi élevés?

 

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