14 juillet - conférence de presse
Pas dans l'opposition systématique
Une semaine après André Fidelin, les élus de la liste « À bâbord toute » et le collectif « Une autre logique » ont fait le point, hier, sur le début de mandat. Hôpital, port, méthodes de la municipalité... Ils passent plusieurs dossiers en revue.
Le gros dossier de ce début de mandat est l'hôpital. Croyez-vous encore en une réouverture des urgences de nuit ?
Nous ne renonçons pas. Nous ne pouvons pas le faire: à l'annonce du démantèlement de l'hôpital, 1.000, puis 2.000 personnes ont manifesté, 10.000 ont signé la pétition. Nous sommes là pour porter cette dynamique, avec le comité de défense. Quand nous voyons l'attitude de Bernard Poignant lors du dernier conseil d'administration, celle d'André Fidelin qui affirme vouloir sortir de la crise par une négociation globale, nous ne sommes pas d'accord. Nous n'allons pas nous coucher devant les choix de l'ARH. La seule sortie de crise possible, c'est le maintien des urgences de nuit.
Quel est votre regard sur les premiers mois de l'équipe Fidelin ?
À l'heure actuelle, nous n'avons pas beaucoup d'indications sur son projet politique. Ils sont en attente des résultats des audits. Ceux-ci ne doivent pas servir de paravent pour lui éviter d'avoir à préciser ses ambitions. Sur la méthode, en revanche, nous pouvons voir que la concertation ne prévaut pas toujours. Par exemple sur l'ancienne mairie. On va l'aménager en déplaçant les associations qui s'y trouvent: celles-ci auraient pu être réunies auparavant.
Le maire considère votre opposition comme étant « de bon sens », comparée à celle du groupe PS-Verts. Flattés ?
Nous n'avons pas du tout la même stratégie: nous, nous ne sommes pas dans l'opposition systématique. L'autre groupe semble déjà entré dans une attitude électoraliste. Il s'agit pour nous de penser aux problèmes de la population, sûrement pas de préparer 2014. Reste que sur la révision du Plan local d'urbanisme, il n'est pas normal que les socialistes ne figurent pas dans le comité de pilotage simplement parce qu'ils s'opposent. Nous voulons qu'ils y entrent.
Où en est le travail du collectif sur le port, et notamment l'avenir de la petite pêche ?
Nous voyons, à travers nos questionnaires sur l'avenir du port, que l'option d'un Concarneau balnéaire est loin d'être partagée par tous. 80% des personnes interrogées veulent, par exemple, un maintien des pontons de pêche au niveau du quai d'Aiguillon. Mais défendre la pêche côtière n'empêche pas d'avoir une vue globale sur le développement du port. Simplement, là aussi, la concertation doit primer.