4 septembre - rentrée
On peut lire dans la presse de ce jour les dégats dûs au dégonflage brutal des bulles artificiellement entretenues depuis quelques années dans le domaine de l'immobilier spéculatif.
Nos dirigeants locaux de divers horizons voulaient tout miser sur ce pari dangereux et promouvoir à Concarneau de l'immobilier haut de gamme à tour de bras... ! Triste déconfiture ! Qui va se payer malheureusement de la perte de nombreux emplois à Celeos et ailleurs, mais qui ne nous surprend pas outre mesure.
Voici quelques réflexions sur ce thème dues à C. Colimard:
OPTIONS A RECONSIDERER !
Nous voilà au terme d'un été plein d'enseignements...
On se souvient que lors de la campagne électorale des municipales (et avant), il nous était beaucoup opposé que nous étions "légers" en matière d'avenir à construire localement.
De part et d'autre, les "élites et experts" des autres listes vantaient leur certitude d'avoir décelé la vocation locale à promouvoir : l'option"Concarneau-balnéaire".
Pas n'importe lequel : le Concarneau terre d'accueil pour le farniente, le loisir d'un monde argenté à savoir capter. Un monde qui allait amener la prospérité pour tous dans ses bagages, nous assurait-on.
Mirage ou tromperie?
Certes, le Concarneau très fortuné s'accroît... mais relativisons :189 foyers imposés sur la fortune à hauteur d'une moyenne de 7570 € (source" le télégramme").
Retombées? Néant pour le redressement d'activités pérennes, l'emploi stable correctement rémunéré, durable..
Car parallèlement, la caractéristique dominante et conséquente, est une tendance lourde à une paupérisation croissante et générale. Cet appauvrissement entraîne également l'industrie du tourisme de masse, particulièrement sensible aux évolutions du pouvoir d'achat, dans le cycle récession – marasme - débâcle.
D'un atout, les "élites experts-affairistes" ont réussi à faire un aléa : cela resitue leur crédibilité sur le registre du développement durable concret, réel !
Comment avoir été, et demeurer sourd, à ces alertes qui maintenant plombent un peu plus l'autre volet de cette option "Concarneau-balnéaire huppé": l'envahissement de l'immobilier de rapport, de standing. Il provoque l'overdose, au point que les plus grands( Vinci, Eiffage...) ne s'arriment pas plus fermement que cela à leurs projets pourtant portés de façon euphorique il y a peu par les édiles du moment.
Donc, pour le coup, il se révèle que nous ne racontions pas d'histoires en prédisant que l'argent public misé sur le savoir vendre des atouts frelatés (AG2R-St-Barth, nautisme très haut de gamme, foncier-immobilier à forte plus value spéculative) était autant d'argent dilapidé.
Ce faisant, c'est la satisfaction des besoins de mieux vivre de la population fixée toute l'année ici qui est spoliée.
Ce sont d'autres potentialités qui sont délibérément ignorées: celles d'une économie sociale, émancipée des tutelles du tout marchand capitaliste, pour mieux répondre aux questions : quel port ? quelle ville ? pour qui?
On a beau nous la jouer sympa, cool, décontracté, cette option d'économie bling-bling, vulnérable et illusoire, est a reconsidérer. Elle proscrit dans les faits la dimension populaire, d'intérêt général ,donc public, dont la collectivité Concarnoise tirerait réellement avantage.
Nous allons avoir besoin de ce Concarneau là pour redresser la barre "à bâbord toute".