23 mars - tribune libre
Lu ce matin dans mon journal que Melechon a tonné contre Cécile Duflot qui, au nom de EELV, maintient les candidatures écolos au second tour lorsque la gauche n'est pas menacée...
je n'en fais pas évidemment une affaire de personne ni pour ni contre l'un ou l'autre des protagonistes de cette joute verbale, et du reste je ne suis pas sûre que tous ceux qui votent EELV se considèrent comme étant à gauche
Ce que disent les états major, ou leurs représentants, après tout, on peut s'assoir dessus si on en juge autrement au niveau locat, mais encore une fois cela illustre la nature, ou la pauvreté, du débat au plus haut niveau et le manque de considération pour le peuple, qui produit donc, avec une belle constance de l'abstention, du désintérêt ou pire encore, du mépris, pour tout ce qui apparait comme "politique".
Jean Luc Mélenchon invoque la "tradition du front républicain" née en un siècle où les dits républicains s'alliaient systématiquement pour faire barrage aux bonapartistes ou aux royalistes.
Ceci appelle deux remarques : laisser face à face un socialiste et un "front de gauche", ou un communiste et un vert, ne procède absolument pas de la logique invoquée ci dessus. Voire même, faire le choix d'une triangulaire est légitime si les options proposées n'entrainent pas l'adhésion politique aux projets qui seront mis en oeuvre.parce que dans toute élection, nous votons pour des personnes, certes, mais d'abord sur la capacité de celles ci à porter des aspirations, à s'en rendre médiatrices et à défendre un choix de société.
Mais surtout cette tradition républicaine fait référence à une époque où une forte proportion d'électeurs savaient à peine lire, ou les médias n'existaient pas, où l'élu était une sorte de notable tout puissant censé remplacer le curé dans le catéchisme républicain. Il fallait peut être (ou peut être pas après tout ) en passer par là...
Aujourd'hui, cette façon arrogante de "donner des consignes de vote" exaspère, à plus d'un titre, beaucoup de citoyens. Qu'un responsable politique s'engage à titre personnel , et que cela puisse avoir un impact sur le vote de certains, je n'en disconviens pas. Mais qu'on demande à tous et à chacun de marcher au pas derrière des consignes éllaborées par ceux qui ne pensent plus qu'en "pourcentages", et font délibérément l'impasse sur le nombre des voix qui ont filé dans les abimes absentionnistes, nos ne pouvons plus l'accepter !
Cela était noté dans l'article déposé hier : on n'a pas le sentiment que les gens se désintéressent de la politique, comme en témoignent les formidables expressions de la rue ces derniers mois, voire ces dernières années.
On ne peut pas dire non plus de ne pas aller voter, comme on l'écrivait ici récemment : les élus, quoiqu'on en pense, ont un impact sur nos vies quotidiennes, dans les Assemblées où ils "gèrent" nos lendemains qui déchantent.
Alors ? faudrait il rendre le vote obligatoire, comme en Belgique, et redonner par ce biais de la hauteur à la dépression électorale ? faut il que nous, à notre échelle, nous envisagions d'autres modes d'action, plus ancrés sur le terrain , plus accessibles, et peut être plus visible à tous les niveaux ?
Pas de réponse ce matin dans le marc de café !
N'oublions pas que nous avons une AG le 15 avril.
Soyons nombreux, et mobilisons peut être d'autres sympathisants, d'autres perspectives, d'autres envies !
dominqiue dieterlé