20 octobre - EDF

Publié le par ababordtoute

Suite à des articles parus dans les journaux locaux la semaine dernière, un responsable syndical a souhaité rencontrer les deux élus concarnois pour leur faire part de sa préoccupation de voir ce qu'il reste du service public EDF quitter définitivement Concarneau.

Actuellement 8 agents d'exploitation (au lieu des 12 qu'il devrait y avoir) sont encore en poste à Concarneau pour l'entretien des réseaux, auxquels il faut ajouter une dizaine d'intervenants du service aux particuliers (qui travaillent donc sur le réseau basse tension des habitations pour des réparations domestiques) et deux femmes de ménage, soit une vingtaine de personnes dont l'emploi est menacé sur Concarneau ( certains de ces emplois seraient déménagés , d'autre non renouvelés).
La politique de regroupement des services sur le territoire sévit ici, comme dans le domaine de la santé, l'idée étant de ne plus avoir qu'un seul pôle EDF sur le sud du département qui couvrirait un secteur allant de Penmarc'h à Chateauneuf du Faou, de Chateaulin au Pouldu.

Le regroupement des agents suppose en revanche un accroissement sensible des déplacements en terme de kilométrages mais aussi en perte de temps ainsi passé à circuler d'un lieu à l'autre, impliquant donc une charge supplémentaire pour les agents et une lenteur des interventions sur les sites endommagés, ce qui est hautement préjudiciable au service public de l'énergie : là comme ailleurs, on devine bien que ce qui prime avant l'usager, avant le personnel, c'est la satisfaction de l'actionnaire !

D'autre part, ce regroupement de "services minimum" ne garantit plus un entretien correct des lignes et du matériel.
Dans notre région, le réseau, quasi totalement renouvelé au moment de l'ouragan de 87, aurait pourtant besoin de moyens accrus et de ce personnel qualifié pour permettre à tous un usage continu et fiable du réseau de l'énergie. Qu'arrivera-t-il lorsque ce réseau vieux de 21 ans sera devenu complètement hors d'âge ? le service aux usagers, privés comme entreprises, risque alors de pâtir fortement  de ces négligences sur l'outil de travail dûes à la recherche constante de profits.
Une expertise est actuellement en cours dont les résultats seront connus en novembre, et dont les syndicats espère qu'ils infléchiront la politique de l'entreprise vers un autre parti pris.

Dans un bassin de vie actuellement en expansion démographique et immobilière, est-il réellement envisageable de fermer tous les sites encore en fonctionnement, d'accroitre le volume des déplacements pour intervention, et même de laisser  aux communes le soin de gérer, par des personnels non formés, des travaux d'entretien des lignes, comme l'élagage par exemple ?

Avec les personnels et les usagers, nous répondons NON à un nouveau démantèlement du service public et allons,en phase avec les agents concernés et impliqués, entreprendre des démarches diverses (motion,délégations, interpellations..) pour faire obstacle à ce projet.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article