29 novembre - désespérant !
Qu'on permette à une simple élue de base, de plus très minoritaire, qui tente de faire son travail avec la force de ses convictions et la conscience de ses limites, de dire ici ses sentiments sur ce qui se passe depuis quelques semaines à Concarneau dans le champ de la politique politicienne, et de s'affliger de la navrante médiatisation qui en résulte.
Non, je ne me réjouirai pas de constater la désertion dans l'espace politique d'un intérêt véritable pour les difficultés et nécessités de la population, au profit du pire scénario de politique spectacle que l'on puisse imaginer.
Je ne m'en réjouirai pas parce que je sais trop bien, nous savons tous trop bien, quelles conséquences désatreuses cela aura pour l'avenir local : éviction commode des vrais problèmes de fond, dégoût d'une part toujours plus importante de nos concitoyens pour le jeu délétère des politiciens "professionnels", accaparement des medias par des egos qui envahiront tout l'espace sans avoir à justifier d'aucun projet , sinon celui de répondre avec le plus d'agressivité possible au propos de l'autre.
La droite a joué depuis des mois à l'apprenti sorcier en brandissant à tout moment le spectre de la banqueroute pour justifier, habilement croit-elle, sa mauvaise politique de droite !
Les socialistes, qui n'admettent pas leur défaite, pourtant patente, répètent à l'envi et de façon incantatoire que la gauche est majoritaire à Concarneau, ce qui les autorise, croient-ils, à dire tout et n'importe quoi pour occuper le terrain.
Mais tous ces gens là, qui représentent le peuple, stupéfait alors de ce détournement du sens, des besoins et de la réalité nécessaires, ne vont-ils pas être obligés de travailler, ensemble parfois, dans la ville, dans les commissions, à la communauté de communes, au conseil général ... ?
Qu'ils se mettent donc au travail, c'est de cela que les concarnois ont besoin, et non pas de leurs recours en justice, de leurs pelletées de chiffres manipulés, ou de leurs phrases assassines !
Ah si ! je me réjouis quand même d'une chose, c'est que nous soyons là " A bâbord toute! " même avec la faiblesse de notre représentation dans ce paysage, pour avoir eu le courage de ce maintien au deuxième tour de l'élection, dont les circonstances présentes nous prouvent que nous avons bien eu raison de l'avoir.
Cette indépendance nous autorise à parler de valeurs quand on parle de chiffres, à nommer les enjeux quand on n'entend plus autour de nous qu'injures et invectives, à réaffirmer l'extrême urgence de prendre en considération la situation de notre ville, de notre société, et des gens qui la composent, parce que c'est pour cela, et rien d'autre que nous avons été élus.
En un mot cela conforte notre idée que la politique doit se faire avec la population, et dans l'interêt de tous, sans délégation de pouvoir. Voilà donc ce qui serait vraiment révolutionnaire !
Car nous ne nous présentons pas comme un recours tombé à pic, ni comme les sauveurs d'une situation compromise, mais nous disons aux gens de Concarneau (et d'ailleurs) : ne laissez plus vous voler votre vie, votre choix , votre démocratie par des "délégués" qui ne roulent que pour eux, pour leur étiquette, pour leur faction, pour leur confort, pour leur pouvoir.
Mais nous leur disons :
Non, tous les politiques et toutes les politiques ne sont pas pourris.
Oui, il existe d'autres façons de faire la politique, ensemble, pour le bien de tous, et sans exclure personne, c'est à dire sans opprimer la parole, sans asservir la force du travail, sans détruire l'environnement, sans fouler aux pieds les droits du peuple, sans être corrompu par la seule idée du pouvoir.
"Tout pour et par la justice" !
dominique dieterlé