8 décembre - la crise et les antilibéraux

Publié le par ababordtoute

Voici le compte rendu de la soirée passionnante qui a été organisée vendredi 5 décembre par le collectif antilibéral du pays bigouden à Pont l'Abbé (http://www.collectifbigouden-antiliberal.org/ )

Beau succès pour la conférence-débat organisé vendredi 5 par le Collectif Antilibéral du Pays Bigouden sur le thème de la crise financière, conférence animée par Jean-Luc Le Guellec,  professeur de Sciences Economiques et Sociales, membre du Conseil Economique et Social Régional.Plus de 80 personnes se sont déplacées pour écouter J.L Le Guellec expliquer le fondement de la crise – le néolibéralisme – son déclenchement avec l’endettement aux USA( les subprimes), ses conséquences avec la crise boursière et financière et la récession économique .

 



Après avoir rappelé que la crise financière n’arrivait pas dans un ciel serein mais qu’elle a été précédée de nombreuses secousses au Mexique, en Asie, en Russie, en Argentine, l’intervenant a expliqué que cette crise était structurelle car touchant aux fondements même du  néolibéralisme qui organise depuis 30 ans la déflation salariale et  inflation financière.




Au déclenchement du séisme financier se trouve la folie de l’endettement des ménages aux Etats-Unis. En effet, pour soutenir la consommation alors que les salaires sont bas et la pauvreté immense, les autorités américaines ont poussé les ménages les plus pauvres à s’endetter pour devenir propriétaires en souscrivant des prêts à taux variables gagés sur la valeur des maisons (les subprimes).


Quand la bulle immobilière a éclaté, les défauts de paiements se sont multipliés ainsi que les saisies. Cette crise de l’endettement s’est diffusée mondialement du fait d’un phénomène appelé « titrisation » : les subprimes étaient  revendues, sous formes de titres (transformés en produits dérivés) à des investisseurs du monde entier : banques, assureurs, fonds d’investissements.


Quand les pertes énormes se sont révélées, les banques ont paniqué, ont perdu confiance et ne se sont plus prêté entre elles pour se refinancer. Malgré les interventions massives des banques centrales et des Etats, la confiance n’est pas revenue et les banques ont drastiquement réduit leurs crédits aux ménages et entreprises. La consommation et l’investissement  étant gravement affecté, les pays développés sont entrés en récession.


Cette contamination à l’ « économie « réelle » est d’autant plus grave, que ces économies étaient déjà en crise (la hausse du chômage en août est due à la politique gouvernementale, pas à la crise financière) et que des sociétés peu scrupuleuses utilisent le prétexte de la crise pour faire des « restructurations.

 

La conférence a ensuite laissé la place au débat avec de nombreux intervenants..

Une question essentielle étant « Comment sortir de cette politique catastrophique ? »

Une alternative ne sera possible qu’à deux conditions :

- une convergence des luttes sociales.
- un front commun des forces antilibérales qui doit devenir la véritable opposition. Ce ne sont pas nos propositions qui manquent.

Sur ce dernier point une autre conférence sur l'Europe qui avait lieu à Quimper mercredi 3,  invite tous les antilibéraux à se rassembler de façon massive et unitaire au moment des Européennes de juin 2009 ( nous en reparlerons)

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