16 avril - Nos pêches maritimes débarquées
La presse (O-F et TEL des 11 et 12 avril) annonce de nouveaux plans de casse de bateaux de pêche. Parallèlement, les institutions locales cherchent à limiter les capacités portuaires qui leur sont consacrées à Concarneau.
Veulent-ils réduire la mer et le littoral à des espaces réservés aux lobbies pressés d’accaparer de tout ce qui peut se révéler financièrement juteux et éliminer tout ce qui vise réellement et concrètement à ce que le maritime intègre le poisson comme élément premier et structurant pour la "gestion" globale de cet univers.
Tout porte à le penser ; en effet :
-Les nouveaux plans de sortie de flotte concoctés par la commission européenne y concourent en visant à faire de la pêche maritime une industrie encore plus verrouillée par les puissances de la grande distribution et de l'industrie agro-alimentaire (IAA).
Encore une fois, ce sont ceux qui plombent toute l'économie qui sont aux commandes : ils pensent d’abord aux intérêts financiers bien avant de prendre en considération les besoins humains, notamment alimentaires.
-Le projet de concession portuaire unique en Cornouaille (Concarneau perdant l'apport hauturier dans l'affaire) porté à la fois par le conseil général et la chambre de commerce et d'industrie (CCI) entre dans ce puzzle.
Même si une ébauche de concertation locale semble affichée devant les inquiétudes soulevées par ces perspectives, il est à craindre que ce ne soit qu'une tentative de parade supplémentaire.
La visite de Jean-Yves Le Drian au port de Concarneau, lequel n’a même pas daigné rencontrer le monde de la pêche, traduit le manque de considération des autorités institutionnelles pour une profession en extrême difficulté : enterrement de 3è classe, sans fleurs ni couronne ?
De tels enjeux appellent une riposte autrement plus critique que celle d'une recherche d'adaptation aux nouveaux curseurs de Bruxelles.
Lors du dernier conseil municipal nous avons condamné cette démarche. C'est un premier stade sur lequel tous les Concarnois un tant soit peu imprégnés de culture maritime, devraient se retrouver.