25 mai - ce qui leur fait peur !
Depuis un an que la nouvelle municipalité est aux affaires, combien de fois n’avons-nous pas entendu, en conseil et en commissions, qu’il serait bon de bannir désormais du vocabulaire des élus toute référence au mot « politique ».
De quoi ont-ils donc peur ?
Plus que jamais les citoyens prennent conscience que la politique est bien leur affaire, et n’hésitent pas à faire connaître tous azimuts leur opinion à ce sujet.
Plus que jamais ils constatent que toutes les décisions gouvernementales ont des répercussions immédiates sur leurs administrations locales, donc sur leur quotidien.
Ils savent aussi que, quoiqu’en dise cette équipe, une mairie ne se « gère pas » mais qu’elle est l’émanation de choix politiques. Que ces choix se réclament de principes, de visées sociales, d’intentions de privilégier ceci au dépend de cela, de favoriser tel domaine d’intervention plutôt que tel autre : habitat, empreinte culturelle, traitement du champ social, rapport au devoir de service public, exigence vis-à-vis du personnel, sont des labels en la matière.
À Concarneau, c’est loin d’être le solidaire, ou l’émancipateur, qui l’emporte dans les faits comme ambition pour notre ville, mais bien plus souvent, l’image de marque, la finance, la flexibilité, la privatisation, l’autoritarisme, en un mot tous les aspects connus d’une politique libérale et droitière.
Tout ce que nous voudrions pouvoir contribuer à inverser.
C’est notre raison d’être politique, et c’est cela que nous entendons bien ancrer au plus profond des interventions populaires, dont décidément, il est salutaire qu’elles deviennent de plus en plus nombreuses.
C’est sans doute ce qui fait peur au premier cercle des décideurs municipaux actuels.
Et qui constitue pour nous un encouragement au devoir de politique que nous continuerons de porter au mieux dans et hors institution.dominique dieterlé - christian colimard