22 septembre - le "bon sens" et la politique
Tribune libre par dominique dieterlé
"Nous avons déjà évoqué ici des différences d'appréciation notoires sur le sens du mot "politique" qui nous font diverger, en cela comme en beaucoup d'autres choses, de la majorité municipale à Concarneau; ceux ci prétendant à chaque détour de commission ou de Conseil s'en référer au "bon sens" dans la conduite des affaires publiques.
"Ces glissements de sens et de vocabulaire ne sont pas si anodins qi'ils y paraissent car ils révèlent bien plus qu'il ne semble l'étendue de ce qui nous sépare.
"Le "bon sens", la chose du monde la mieux partagée selon Descartes, pourrait renvoyer à l'idée bien arrêtée que la société est naturellement bonne, tous les hommes naturellement sages, et que si on veut le bien de ses "administrés", il suffit d'avoir ce simple bon sens, dont évidemment, ceux qui font de la politique (oh le vilain mot !) sont, en revanche, totalement dépourvus (appréciation à caractère personnel, donc, et non idéologique).
"En parlant de "bon sens" on se met aussi implicitement du coté du "populaire, du "bien commun", et du "service rendu", donnés comme des choses si évidentes que ceux qui s'y opposent ne peuvent être que des idiots, mauvais coucheurs qui pensent "mal", sans réalisme et sans intelligence de la situation.
"En refusant d'admettre qu'ils font de la politique, qu'ils choisissent délibérérment telle option plutôt que telle autre, qu'ils excluent ceci au profit de cela, et que cette façon d'agir est guidée par un projet, une idée, des conceptions qui sont loin d'être universellement admises, ils espèrent mettre leurs opposants (en l'occurence nous ) dans la position des grands méchants loups, des batailleurs, des diviseurs, et semeurs de désordre inconséquents.
"Ils veulent faire croire ainsi (mais au profit de qui ? ) que la politique est sale, qu'on n'y met pas les doigts quand on est un bon citoyen ( même si , accessoirement on adhère en douce à l'UMP - mais alors pour y faire quoi, bon sang ? )...
Ou... que la politique est réservée à une élite qui fréquente les sommets, et sait mieux que personne que ce qui doit être mis en oeuvre avec "bon sens" pour le petit peuple et son bien être sans qu'il ait son mot à dire.
Et surtout pas de gros mots tels que : social, revendications, exploitation, égalité des droits ou lutte de classes !!! ça c'est la politique M'sieur Dames, mais c'est pas vos oignons !
Et d'ailleurs non c'est pas de la politique, c'est quasiment du terrorisme, au moins !
"Sauf que ceux qui disent cela sont, comme par hasard, toujours à droite (en ont-ils donc honte ?), et toujours embrouilleurs de parler en rond qui inventent non stop un vocabulaire dans l'air du temps pour dire autrement ce que la droite a toujours dit, en privilégiant l'individualisme face au social, l'élitisme face à l'égalité, le libéralisme face à la solidarité, et l'exploitation des faibles pour le profit des forts, pour couronner le tout.
"Nous, n'avons pas honte de dire que nous sommes de gauche, que nous faisons de la politique et que le "bon sens" n'est que l'appréciation individuelle d'une situation donnée, alors que le politique travaille au projet d'une société englobant tout le peuple qui y vit pour son intérêt, ou pour celui d'une minorité, selon qu'on se dit de gauche ou de droite
"Nous avons déjà évoqué ici des différences d'appréciation notoires sur le sens du mot "politique" qui nous font diverger, en cela comme en beaucoup d'autres choses, de la majorité municipale à Concarneau; ceux ci prétendant à chaque détour de commission ou de Conseil s'en référer au "bon sens" dans la conduite des affaires publiques.
"Ces glissements de sens et de vocabulaire ne sont pas si anodins qi'ils y paraissent car ils révèlent bien plus qu'il ne semble l'étendue de ce qui nous sépare.
"Le "bon sens", la chose du monde la mieux partagée selon Descartes, pourrait renvoyer à l'idée bien arrêtée que la société est naturellement bonne, tous les hommes naturellement sages, et que si on veut le bien de ses "administrés", il suffit d'avoir ce simple bon sens, dont évidemment, ceux qui font de la politique (oh le vilain mot !) sont, en revanche, totalement dépourvus (appréciation à caractère personnel, donc, et non idéologique).
"En parlant de "bon sens" on se met aussi implicitement du coté du "populaire, du "bien commun", et du "service rendu", donnés comme des choses si évidentes que ceux qui s'y opposent ne peuvent être que des idiots, mauvais coucheurs qui pensent "mal", sans réalisme et sans intelligence de la situation.
"En refusant d'admettre qu'ils font de la politique, qu'ils choisissent délibérérment telle option plutôt que telle autre, qu'ils excluent ceci au profit de cela, et que cette façon d'agir est guidée par un projet, une idée, des conceptions qui sont loin d'être universellement admises, ils espèrent mettre leurs opposants (en l'occurence nous ) dans la position des grands méchants loups, des batailleurs, des diviseurs, et semeurs de désordre inconséquents.
"Ils veulent faire croire ainsi (mais au profit de qui ? ) que la politique est sale, qu'on n'y met pas les doigts quand on est un bon citoyen ( même si , accessoirement on adhère en douce à l'UMP - mais alors pour y faire quoi, bon sang ? )...
Ou... que la politique est réservée à une élite qui fréquente les sommets, et sait mieux que personne que ce qui doit être mis en oeuvre avec "bon sens" pour le petit peuple et son bien être sans qu'il ait son mot à dire.
Et surtout pas de gros mots tels que : social, revendications, exploitation, égalité des droits ou lutte de classes !!! ça c'est la politique M'sieur Dames, mais c'est pas vos oignons !
Et d'ailleurs non c'est pas de la politique, c'est quasiment du terrorisme, au moins !
"Sauf que ceux qui disent cela sont, comme par hasard, toujours à droite (en ont-ils donc honte ?), et toujours embrouilleurs de parler en rond qui inventent non stop un vocabulaire dans l'air du temps pour dire autrement ce que la droite a toujours dit, en privilégiant l'individualisme face au social, l'élitisme face à l'égalité, le libéralisme face à la solidarité, et l'exploitation des faibles pour le profit des forts, pour couronner le tout.
"Nous, n'avons pas honte de dire que nous sommes de gauche, que nous faisons de la politique et que le "bon sens" n'est que l'appréciation individuelle d'une situation donnée, alors que le politique travaille au projet d'une société englobant tout le peuple qui y vit pour son intérêt, ou pour celui d'une minorité, selon qu'on se dit de gauche ou de droite