7 novembre - Rétrogrades !
Il semble que ce soit la deuxième fois depuis le début de cette municipalité que le maire, André Fidelin, nous envoie en plein conseil cette apostrophe peu amène dans sa bouche puisqu'elle voudrait signifier que nous, gens de gauche, ne sommes pas encore entrés dans l'ère du modernisme communicant, libéral, et commercial que la majorité appelle de ses voeux pour Concarneau.
Précisons un peu à propos de quoi nous avons été interpellés de cette façon. Il s'agissait ce jeudi 5 novembre du débat d'orientation budgétaire, lequel précise, entre autres, pour les années à venir les projets d'investissement de la majorité.
Que lisions-nous jeudi dans ce document relatif au DOB ?
Investissements (entre autres) :
Rond point anglais à la maison blanche : 900 000 euros
Pavage de la ville close : 1 million d'euros
Route de Trégunc : 1,5 millions d'euros
Aménagement des Sables Blancs pour la thalasso : 3 millions d'euros
Mise en oeuvre du plan de déplacement alternatif à la voiture : non chiffré (N'y voit on pas une petite contradiction? )
Que la ville doive entretenir ses routes et améliorer l'existant, et surtout veiller à la sécurité des voies de circulation, personne ne le conteste.
Mais.
A la place d'un nième rond point à Concarneau, n'y a -t-il pas la rue de Kériolet à sécuriser en descendant de Beuzec? N'y a-t-il pas un danger constant pour les jeunes qui partent de la Maison Blanche et reviennent du ciméma en pleine nuit ? N'y a-t-il pas un projet de médiathèque, longuement évoqué en commission culture par l'adjoint du même nom, et décliné du bout des lèvres en fin de liste ?
Quant au projet Thalasso, 3 millions d'euros pour aménager "Concarneau-Plage" . Que pensent les concarnois de cet usage qui est fait de leurs impôts en constante augmentation ? aller à la plage avec ses gosses, est ce que cela nécessite des installations pharaoniques réalisées avec l'argent public qui ne seront engagées que pour la plus value commerciale d'Eiffage, sans la moindre contrepartie, et tout bénéfice pour eux !
Autre pomme de discorde: la transat Concarneau St Barth ? coût pour la ville 350 000€ !
Est-il bien nécessaire de faire à tout moment, dont en plein conseil, la promotion bassement commerciale d'une compagnie d'assurances qui, crise ou pas crise, verra probablement en 2010 croître encore ses bénéfices de façon exponentielle. Est-ce qu'il faut vendre son âme, et le pognon des concarnois, pour 3 minutes d'antenne sur TF1au moment du départ de la course ? Est-ce que ce projet, décidé par la municipalité précédente sera ou non pérennisé en 2012 ? Dérobade du maire sur le sujet, qui nous vante au contraire la belle vitrine médiatique que voilà !
Est-ce qu'à l'heure qu'il est, il n'y a pas mieux à faire pour Concarneau, son cadre de vie, ses habitants que de fiche en l'air des sommes colossales qui ne donneront rien à ses habitants : une salle de gym ? une maison de la solidarité ? un lieu de spectacle? des installations dans les quartiers ? projets évoqués en glissant devant les réactions engendrées par les annonces triomphantes de M.Fidelin.
Voilà donc ce qui serait rétrograde : prendre en compte, lors de l'examen de chaque projet, l'UTILITE SOCIALE des investissements, imaginer un autre développement, une autre volonté pour notre ville que celle d'en faire une vitrine de luxe pour vacanciers cossus !
Voilà qui serait rétrograde : refuser de se laisser enfermer dans des schémas obsolètes et dévastateurs qui ont fait mille fois la preuve de leur nocivité et de leur inefficacité pour enrayer la précarité sociale, la dégradation de toutes conditions de vie et d'emploi, pour développer l'éducation, l'accès de tous au travail, au logement décent, à la culture, au sport.
Rétrogrades, nous ?
C'est donc nous, aux yeux de la droite, qui regardons en arrière, qui ne savons pas que l'ère du bling bling est seulement un chouia freinée mais à nouveau radieuse pour les lendemains qui chantent ?
Rétrograde d'envisager un autre type de rapport au travail, aux associations, aux loisirs, à l'environnement.
Rétrograde d'imaginer danser un jour sur les ruines du capitalisme (comme nous avons dansé sur la chute d'un mur honteux) dont nous savons tous, et les tenants du système les premiers, que celui-ci ne pourra se maintenir envers et contre tous, c'est à dire pour le profit d'une poignée de possédants et de leurs laquais, qu'en pressant de toujours plus intolérable façon, sur les travailleurs, les matières premières, la nature, les pays pauvres, sans parler des libertés fondamentales et du droit etc...
Jusqu'à ce que ça pète ?
Rétrograde alors ? non. Lucides et clairvoyants, comme l'est parfois le peuple soumis à trop de contraintes, en des espaces de liberté qu'il invente, ou qu'il conquiert, par force s'il le faut, sur les puissants isolés tout au sommet de leur hauteur arrogante.
... et pour finir en s'amusant quelques citations arrivées par courrier (à méditer)
QUI A DIT ?
(1) Henri Weber, ancien penseur trotskiste devenu sénateur fabusien a complété le propos du Premier Ministre(la revue socialiste n°3 avril 2000
(2) Lionel Jospin, Déclaration du 3 octobre 1998. (Citée par Laurent Mauduit et Gérard Desportes, La Gauche imaginaire et le nouveau capitalisme, Grasset, 1999, p. 242.
(3) Ronald Reagan
Précisons un peu à propos de quoi nous avons été interpellés de cette façon. Il s'agissait ce jeudi 5 novembre du débat d'orientation budgétaire, lequel précise, entre autres, pour les années à venir les projets d'investissement de la majorité.
Que lisions-nous jeudi dans ce document relatif au DOB ?
Investissements (entre autres) :
Rond point anglais à la maison blanche : 900 000 euros
Pavage de la ville close : 1 million d'euros
Route de Trégunc : 1,5 millions d'euros
Aménagement des Sables Blancs pour la thalasso : 3 millions d'euros
Mise en oeuvre du plan de déplacement alternatif à la voiture : non chiffré (N'y voit on pas une petite contradiction? )
Que la ville doive entretenir ses routes et améliorer l'existant, et surtout veiller à la sécurité des voies de circulation, personne ne le conteste.
Mais.
A la place d'un nième rond point à Concarneau, n'y a -t-il pas la rue de Kériolet à sécuriser en descendant de Beuzec? N'y a-t-il pas un danger constant pour les jeunes qui partent de la Maison Blanche et reviennent du ciméma en pleine nuit ? N'y a-t-il pas un projet de médiathèque, longuement évoqué en commission culture par l'adjoint du même nom, et décliné du bout des lèvres en fin de liste ?
Quant au projet Thalasso, 3 millions d'euros pour aménager "Concarneau-Plage" . Que pensent les concarnois de cet usage qui est fait de leurs impôts en constante augmentation ? aller à la plage avec ses gosses, est ce que cela nécessite des installations pharaoniques réalisées avec l'argent public qui ne seront engagées que pour la plus value commerciale d'Eiffage, sans la moindre contrepartie, et tout bénéfice pour eux !
Autre pomme de discorde: la transat Concarneau St Barth ? coût pour la ville 350 000€ !
Est-il bien nécessaire de faire à tout moment, dont en plein conseil, la promotion bassement commerciale d'une compagnie d'assurances qui, crise ou pas crise, verra probablement en 2010 croître encore ses bénéfices de façon exponentielle. Est-ce qu'il faut vendre son âme, et le pognon des concarnois, pour 3 minutes d'antenne sur TF1au moment du départ de la course ? Est-ce que ce projet, décidé par la municipalité précédente sera ou non pérennisé en 2012 ? Dérobade du maire sur le sujet, qui nous vante au contraire la belle vitrine médiatique que voilà !
Est-ce qu'à l'heure qu'il est, il n'y a pas mieux à faire pour Concarneau, son cadre de vie, ses habitants que de fiche en l'air des sommes colossales qui ne donneront rien à ses habitants : une salle de gym ? une maison de la solidarité ? un lieu de spectacle? des installations dans les quartiers ? projets évoqués en glissant devant les réactions engendrées par les annonces triomphantes de M.Fidelin.
Voilà donc ce qui serait rétrograde : prendre en compte, lors de l'examen de chaque projet, l'UTILITE SOCIALE des investissements, imaginer un autre développement, une autre volonté pour notre ville que celle d'en faire une vitrine de luxe pour vacanciers cossus !
Voilà qui serait rétrograde : refuser de se laisser enfermer dans des schémas obsolètes et dévastateurs qui ont fait mille fois la preuve de leur nocivité et de leur inefficacité pour enrayer la précarité sociale, la dégradation de toutes conditions de vie et d'emploi, pour développer l'éducation, l'accès de tous au travail, au logement décent, à la culture, au sport.
Rétrogrades, nous ?
C'est donc nous, aux yeux de la droite, qui regardons en arrière, qui ne savons pas que l'ère du bling bling est seulement un chouia freinée mais à nouveau radieuse pour les lendemains qui chantent ?
Rétrograde d'envisager un autre type de rapport au travail, aux associations, aux loisirs, à l'environnement.
Rétrograde d'imaginer danser un jour sur les ruines du capitalisme (comme nous avons dansé sur la chute d'un mur honteux) dont nous savons tous, et les tenants du système les premiers, que celui-ci ne pourra se maintenir envers et contre tous, c'est à dire pour le profit d'une poignée de possédants et de leurs laquais, qu'en pressant de toujours plus intolérable façon, sur les travailleurs, les matières premières, la nature, les pays pauvres, sans parler des libertés fondamentales et du droit etc...
Jusqu'à ce que ça pète ?
Rétrograde alors ? non. Lucides et clairvoyants, comme l'est parfois le peuple soumis à trop de contraintes, en des espaces de liberté qu'il invente, ou qu'il conquiert, par force s'il le faut, sur les puissants isolés tout au sommet de leur hauteur arrogante.
... et pour finir en s'amusant quelques citations arrivées par courrier (à méditer)
QUI A DIT ?
"L'idéal de démocratie accomplie, de maîtrise de l'économie, d'humanisation de la société, porté par la social-démocratie depuis plus d'un siècle peut et doit se frayer sa voie dans le nouvel âge du capitalisme" .(1)
"L'Etat n'est pas la solution à nos problèmes, l'Etat est LE problème." (3)
Unn petit peu d'aide ?
"Le capitalisme est une force qui va , mais qui ne sait pas où elle va.
Nous socialistes et sociaux-démocrates, voulons assigner à cette force un sens, c'est-à-dire à la fois une signification et une direction ."(2)
"L'Etat n'est pas la solution à nos problèmes, l'Etat est LE problème." (3)
Unn petit peu d'aide ?

(1) Henri Weber, ancien penseur trotskiste devenu sénateur fabusien a complété le propos du Premier Ministre(la revue socialiste n°3 avril 2000
(2) Lionel Jospin, Déclaration du 3 octobre 1998. (Citée par Laurent Mauduit et Gérard Desportes, La Gauche imaginaire et le nouveau capitalisme, Grasset, 1999, p. 242.
(3) Ronald Reagan