CD122-enquête publique
Ce qui suit est la copie que nous remettons au commissaire enquêteur en mairie de Concarneau. Ce travail a été élaboré par Claude, Jean louis et Dominique le 4 juin 2014 lors d'une commission qui avait été décidée en AG
À l'attention de Monsieur le commissaire enquêteur
Enquête publique CD 122
Contribution du groupe « à Bâbord toute ! » Concarneau - 6 juin 2014
Le SCOT établi par CCA en 2012 pose en terme d’alternative la question du CD 122
« Au niveau du hameau de Croaz Hent Bouillet, la D122 traverse des hameaux
importants, avec du bâti des deux cotés de la voie avec :
- Étroitesse sur certains secteurs ;
- Insécurité pour les riverains de la voie ou les utilisateurs ;
- Ralentissement importants ;
- Report du trafic sur d’autres voies, encore moins adaptées.
La prise en compte de l’ensemble de ces problèmes nécessite une intervention
de sécurisation du réseau, soit en termes de requalification de la voirie, soit par la création d’une déviation du hameau. » (extrait du rapport de présentation du SCOT)
Ce qui est proposé aujourd’hui par les opérateurs du projet se résume désormais à une position univoque : faire la déviation ou ne rien faire du tout.
Nous nous élevons contre une telle présentation. Celle-ci fait ressurgir (dans quel but ?) un projet ancien, et malheureusement obsolète compte tenu de la situation délicate du Port de Concarneau qui ne justifie plus un déploiement de circulation tel qu’il en a connu autrefois.
Il est évident que la population qui réside dans ces zones de traverse a droit à une sécurisation de ses espaces de vie, et une prise en compte de ses difficultés. Lui dénier ce droit serait faire preuve de mépris pour les nuisances subies, mais fournir en réponse un projet vieux de 40 ans est dépourvu de bon sens. C’est également sans compter le coût exorbitant, en ces temps de restriction budgétaire, d’une déviation sur-dimensionnée qui entraînerait potentiellement un surcoût pour la ville de Concarneau, et une consommation excessive d’espace rural et de terres agricoles, contraire également aux recommandations du SCOT.
En effet, à l’exemple de ce qui s’est passé au moment de l’installation d’un contournement dans le quartier du Poteau vert, les voies qui conduisent aux habitations et qui continueraient donc d’être empruntées par la population seront déqualifiées en tant que « routes départementales » et leur entretien reviendra à la charge de la ville.
D’autre part ce maillage excessif de voies bitumées dans un espace agricole a un fort coût à payer en terme de remplacement et protection de réseaux, sans parler de l’augmentation considérable de zones artificialisées.
« Le SCoT fixe comme objectif de diminuer d’un tiers les surfaces artificialisées entre 1985 et 2005.
Une approche différenciée de la densité. Maintenir une dynamique d’accueil tout en préservant les espaces agrinaturels, nécessite de repenser nos façons d’urbaniser de ces dernières années, et de (re)venir vers des formes urbaines et villageoises plus économes en matière de consommation foncière.
Outre la question du plan de composition qui est essentielle pour la qualité du « vivre ensemble » mais aussi pour maîtriser les coûts des réseaux, le SCoT de Concarneau Cornouaille Agglomération fixe des objectifs de densité participant à une volonté partagée de réduire significativement le rythme de consommation foncière. (extrait du rapport de présentation du SCOT) »
Enfin l’installation de quatre ronds points destinés à favoriser l’installation de nouvelles zones commerciales est une aberration qui coûtera cher à la ville, en réseaux et en aménagement, c’est de plus un non sens en terme de développement économique, lorsqu’on constate les difficultés de certaines des zones actuelles de Concarneau : rotation des enseignes, liquidation, multiplication d’enseignes équivalentes et peu spécialisées ( Kériolet, Keramperu, Le Reun etc…)
« Toutefois, il montre également des mutations des comportements de consommation qui influencent la structure commerciale de la Cornouaille tout entière et notamment du territoire du SCoT de Concarneau Cornouaille : la proximité des pôles commerciaux de Quimper qui doit se traduire par une nécessaire adaptation quantitative et qualitative de l'offre commerciale sur le territoire du SCoT ; la croissance des dépenses liées à l’habitat, (secteurs du bricolage, du jardin, etc.) entraînant un besoin de repenser les zones commerciales ; l’évasion commerciale et la nécessité de développer un commerce spécialisé.
Afin de répondre à ces enjeux, le PADD hiérarchise l’offre commerciale en favorisant un commerce de proximité, spécialisé et de qualité, localisé dans les centres villes et bourgs et en maîtrisant le développement du commerce périphérique organisé autour de grandes enseignes constituant une offre alternative à Quimper. » (extrait du rapport de présentation du SCOT)
En terme de circulation, il est clair que l’aménagement du CD122 tel que prévu dans ce projet entraînerait un afflux de camions au jour le jour, et d’automobiles durant la période estivale.
Il n’entre manifestement pas dans les intentions de l’État d’aménager la bretelle de Kerampaou, pas adaptée en l’état actuel à un accroissement de circulation. Et que dire de l’engorgement inévitable du pont du Moros qui verrait déferler en été un flot continu de visiteurs se dirigeant vers le centre ville et la ville close de Concarneau ? Ceci, alors même que la bretelle de Coat Conq est loin de la saturation.
NOS PRÉCONISATIONS :
-
Sécurisation du village de Croas Hent Bouillet qui doit être considéré comme une véritable zone urbaine et villageoise qui requiert donc les aménagements y afférant : trottoirs éclairés, ralentisseurs, interdiction permanente des camions, pistes cyclables sécurisées etc…. Nous répondons aux réclamations de certains habitants légitimement épuisés par cette inertie des pouvoirs publics depuis des années, qu’il est malheureusement impossible de vivre au bord d’une route déserte et que l’aménagement du territoire comporte des contraintes que la puissance publique doit s’efforcer de minimiser, mais ne peut évacuer totalement, sous peine de créer des désordres encore plus conséquents. Ceci appellait un dialogue qui n’a pas été établi sur le mode de la construction collective, mais sur une alternative du « tout ou rien », laquelle déclenche fatalement des exaspérations compréhensibles.
-
Sécurisation de l’entrée sur Kerose sans toutefois avoir recours à des destructions environnementales massives et à des ouvrages routiers inutilement surdimensionnés
-
Réflexion sur un aménagement durable du CD 70 de Coat Conq à Concarneau faisant cohabiter harmonieusement voitures et transports en commun (arrêt de bus à la Boissière), embellissement de la zone de co-voiturage, élargissement de la voie en pistes cyclables séparées, développement de la zone industrielle et artisanale.
CONCLUSIONS
Compte tenu de la situation économique du Port de Concarneau,
Compte tenu des contraintes budgétaires qui pèsent non seulemnt sur les collectivités mais aussi sur les contribuables,
Compte tenu des contraintes agro écologiques qui pèsent sur le projet,
Compte tenu de l’absence d’alternative au projet présenté,
l’assocation « A Babord Toute » et ses élus émettent un avis très défavorable au projet actuel de modification du CD 122
Association « à bâbord toute ! »
Marianne JAN Conseillère Municipale de Concarneau
Claude Drouglazet Conseiller Municipal de Concarneau
et Conseiller Commmunautaire CCA