Commentaire sur l'affaire Cahuzac
Chers camarades,
Je vous livre ci-dessous quelques réflexions que m’inspire « l’affaire Cahuzac »
Tout d’abord, comme beaucoup je ne me suis pas mis à hurler avec les loups quand elle s’est faite jour, j’ai attendu que des preuves plus tangibles soient apportées avant de me faire une opinion.
Maintenant que le principal intéressé a « avoué ( ?) » je considère acquis le fait de sa culpabilité.
Cependant il faut voir au-delà de ce fait de société.
Les articles parus dans l’Humanité font apparaître les liens entre l’argent roi et les allées des pouvoirs.
Revenons au « cas Cahuzac ». Son cas est exemplaire de la fracture qui existe entre les hommes et femmes de pouvoir et le peuple. Du fait de sa situation il s’est cru affranchi des devoirs que suppose l’exercice d’une fonction publique. Pour lui, à mon avis il avait créé une coupure entre sa vie d’avant de « jet setteur » et son engagement politique. Cela relève de la psychiatrie plus que de la duplicité. Le fait qu’il essaie de revenir à l’assemblée nationale me fait douter de ses facultés mentales.
Il fait partie des ces « experts » qui nous assènent des leçons à longueur de colonnes dans les journaux, d’émissions à la télé et qui accaparent la parole et essaient de façonner l’opinion.
Des paroles m’exaspèrent quand il est question de la classe politique et des « élites ». Cela présuppose que le vulgus pécum soit ignorant et incapable de réflexion. Cette arrogance me met hors de moi
Je suis un homme politique car l’art de gouverner la cité m’intéresse. Je fais partie de l’élite, comme vous tous, car j’essaie d’influer sur le cours des choses.
Maintenant que faire ? Que dire ? Tout cela va nous mettre dans une situation qui n’est pas sans me rappeler les histoires de 1934 qui conduisirent aux émeutes du 6 février. Les compromissions des élus avec l’escroc Stavisky furent le prétexte pour les ligues factieuses (croix de feu, camelots du roi, jeunesse patriotes…) d’essayer de mettre à bas la « Gueuse » c'est-à-dire la République. Le front populaire fut le sursaut des démocrates face à ces menaces.
Nous nous trouvons dans une situation étrangement semblable. Actuellement la droite, et l’extrême droite essaient culpabiliser le pouvoir en place en faisant accroire que les errements d’un seul homme soient partagés par l’ensemble du gouvernement et, par extension à toute la gauche, Socialistes compris.
Le slogan qui prévaut actuellement est « tous pourris ». J’ai encore la faiblesse de croire que 95% des politiques sont honnêtes. Il va falloir être attentifs car nous pouvons facilement passer à celui-ci, « AUX VOLEURS » alors, le pire sera à craindre. L’extrême droite est à l’affut et ses slogans touchent plus de gens que nous croyons. La preuve en est qu’il a fallu que Jean Luc Mélenchon parle de coup de balai pour qu’il soit taxé de populiste et que l’on ait essayé de l’amalgamer à l’extrême droite.
Les journalistes font le lit de la droite en faisant écho à leurs réactions indignées.
C’est pour cela que je crois qu’il est plus que nécessaire de prendre des initiatives pour expliquer les origines de la crise, à notre niveau, avec nos mots, notre sensibilité et notre courage de godiller à contre courant.
N’hésitons pas à impliquer nos « camarades Socialistes » dans cette campagne d’explication.
Veuillez m’excuser d’être si long, je tenais cependant à vous dire mon inquiétude.
Salut et Fraternité, Camarades
Michel