Constat et réfexions sur les conseils de quartier
Ci-dessous l'article du Télégramme à la date du 27 novembre :
L'article ci dessus paru hier dans la presse nous interroge fortement, nous qui avons évoqué souvent ici l'intérêt primordial que nous portions à la Démocratie Participative.
L'échec patent du fonctionnement actuel des conseils de quartier peut nous interroger sur divers registres :
"Participer" cela s'apprend, et c'est difficile, il ne s'agit pas d'élaborer seulement un catalogue d'exigences plus ou moins privées mais de viser l'intérêt public. Les conseils de quartier et les personnes qui acceptent d'y prendre un peu de responsabilité se trouvent fréquemment en butte à des attaques, à des exigences et à des remontrances outrancières qu'ils ne méritent pas. Aussi est-ce bien le système tel qu'il est pratiqué dont il faudrait changer les règles pour permettre plus de sérénité dans les débats, plus d'éducation populaire, et de vrais moyens pour mettre en œuvre les projets imaginés par des conseils (quartier, jeunes, enfants, associations ou autres groupes d'intérêt général qui pourraient voir le jour dans la Cité).
Quelques pistes des réflexion à creuser :
- actuellement les agents de citoyenneté sont présents sur la sécurité des biens et des personnes, ils ont aussi parfois une action de médiation mais limitée dans son effet. Qu'en est -il de leur formation en ce domaine ? pourquoi ne pas imaginer de véritables médiateurs qui pourraient être chargés d'une action réellement efficace en opérant un lien actif entre les habitants et les services, ou les élus ?
- les conseils de quartier sont calqués sur le mode associatif traditionnel ( président , secrétaire ) , ne faudrait-il pas travailler à un mode d'expression plus large qui ne fasse pas du conseil de quartier cette tribune où l'on voit un président et des élus municipaux siéger face à la salle, mais qui favorise par diverses méthodes l'expression de tous sur des sujets qui concernent l'ensemble des personnes (les problèmes privés pouvant être traités ailleurs)
- les Conseils de quartier ne disposent pas d'un budget propre pour mettre en œuvre leurs réalisations. Dans le cas où ce serait le Conseil lui même, et les habitants, qui décideraient de l'affectation d'un budget autonome , il est clair que les engagements seraient plus forts, les discussions sans doute pas plus faciles , mais au final les arbitrages se feraient en commun, et non pas "ex cathedra", venus d'une obscure réunion de municipalité
- enfin il parait essentiel que sur certains engagements et certains sujets il y ait une vraie convergence de vues, et une véritable coopération entre les élus municipaux eux-mêmes. Ce à quoi nous assistons dans la Municipalité actuelle, c'est que certains élus aimeraient sans doute réaliser quelques actions qui ne plaisent pas aux "finances" et à une équipe resserrée qui fait la pluie et le beau temps, et que ces dissensions nuisent fortement à l'impact de certaines réalisations qui pourraient, cependant, avoir un quelconque intérêt pour les gens (notamment dans le domaine social). Au moment de vouloir pour nous être en position de "responsabilité", rappelons-nous que cette responsabilité nous engage vis à vis des citoyens. Il semble que, quelles que soient nos très bonnes idées, notre valeur primordiale doit être l'intérêt du plus grand nombre et en particulier de ceux qui ont le plus besoin du service rendu par le secteur public !
Le débat est ouvert !
d.dieterlé
Voir les articles du blog qui traitent de la démocratie participative :
http://ababordtoute.over-blog.fr/article-democratie-participative-120050230.html
http://ababordtoute.over-blog.fr/pages/forum-de-la-democratie-participative-3232373.html