DU CÔTÉ OBSCUR DE LA FORCE D’ABT
Il y a un peu plus de 100 ans, à l’occasion du jubilé de la création de l’Université Libre de Bruxelles, celui qui fut probablement le plus grand mathématicien français, Henri Poincarré (1854 - 1912), disait : "La pensée ne doit jamais se soumettre ni à un dogme ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que pour elle se soumettre, ce serait cesser d'être."
C’est ce qu’on appelle en Belgique le libre-examen et en France la libre-pensée.
Le dernier paragraphe du communiqué de presse, qui commence par “Il appartient à ceux etc.”, sonne comme la formulation d’un oukase : voilà comment tous les membres d’ABT, sans exception, doivent penser, doivent même voter ! Plus de place pour la réflexion personnelle, plus de liberté de vote, il faut obéir aux ordres de ceux qui décident à votre place et qui n’ont d’ailleurs aucune légitimité.
C’est donc en tant que libre-penseur que je dis à ces nostalgiques de la dictature du prolétariat qu’il leur appartient d’aller se faire cuire un œuf.
Roland Debuysscher
membre fondateur de l’association ABT