urbanisme au Conseil municicipal

Publié le par ababordtoute

voici le texte des interventions des élus au dernier Conseil concernant l'aménagement de la friche de la gare ( révision du plan local d'urbanisme et résultats de l'enquête publique) .

Nous avons voté contre parce que pour l'instant le projet est des plus vagues, et qu'on ne sait donc pas ce qu'il y aura dedans ( même si on se doute que ça ne nous plaira pas) , mais une fois le PLU modifié ils pourraient faire tout ce qu'ils voudraient, et on n'aurait plus rien à dire

 

 

 

A propos du bilan de concertation PLU- Gare:

«  A mon sens, le fait que le devenir de la friche de la gare et alentour appelle deux délibérations, en dit beaucoup sur la tentative de contournement d'un parcours, somme toute relativement simple:

ce parcours, je l'énonce brut de coffrage comme on dit : c'est une voie de garage commode pour une dérive qu'on veut nous faire entériner.

Cette dérive, c'est que l'opération engagée vise à surmonter la préoccupation suivante: «  Comment faire avaler que deux puissances publiques – ville et RFF (réseau ferré de Frnace)- optent pour la promotion de projets à dominantes privées »

Car c'est cela le fond de l'opération. Une opération qui a peu évoluée, et qui a été présentée comme devant aller de soi.

 

Après, sur la forme, les montages de concertations sont autant de paravent, de paratonnerres, pour mieux entrer dans le dur : « révision simplifiée du PLU » sur laquelle nous donnerons notre opinion tout à l'heure.

 

Donc, nous n'allons pas donner blanc-seing pour ce « bilan » de concertation, considérant que celle-ci a été conduite pour aboutir à une opération qui ne nous convient pas.


Ch. Colimard

 

 

 

PLU Gare: révision simplifiée

 

« Alors là ! C'est la phase réquisitoire. Rien que cela... sur un air aussi connu que l'autosatisfaction de votre gestion:

Comme je l'ai dit tout à l'heure, malgré un habillage soft, ce qui est proposé, c'est une opération classique de promotion d'immobilier de rente.

Elle prend le relais (cette promotion) d'une autre, pas très glorieuse (je parle des Sables blancs) dont on veut arrêter les vagues... et elle se cale, avant celle du même tonneau (Nexity-seniors) et, si vous restez aux affaires, de je ne sais quelles voies périlleuses pour le devenir de Concarneau.

Mon sentiment, c'est qu'on est dans un scénario de marche vers la désappropriation forcée de la ville pour les catégories populaires.

Elle accompagne, cette marche, celle qui vise à faire, sur le port, la part belle à des options de captation des espaces les plus agréables, pour usages et usagés bourgeois, n'ayons pas peur des mots.

 

Ce qui peut paraître comme un coup limité (la gare) est en réalité une pièce d'un puzzle global bâti advienne que pourra. Mais un global, un ensemble, ayant d'abord pour raison d'être de faciliter la valorisation du capital des promoteurs.

Quelle attractivité...!

Économiquement et socialement, ça ne vise pas à répondre à des besoins.

Or, c'est à un déficit de familles d'actifs sur la ville que nous devrions nous atteler, et son corollaire: un objectif d'activités productives pérennes, qui puisse en fixer l'installation.

 

Une politique d'urbanisation qui ne se donne pas, concrètement, l'ambition de cette mission, ne peut que dévitaliser son environnement social.

L'évolution concarnoise de ces dernières décennies en est l'illustration, ceci à force de se résigner à ce que Concarneau soit, et n'accueille que des habitants vieillissant...et de préférence aisés.

 

Tout cela ne tient pas !

 

C'est donc bien sur des choix politiques de fond que ce sujet porte – n'en déplaise à madame la commissaire-enquêteur qui, en fait, n'émet pas de véritable avis. Elle rapporte tout au plus des remarques.

Et en plus, je le redis, c'est encore une fois la destination de patrimoine publique qui est visé

En effet, la remise en cause des emprises ferroviaires porte incontestablement atteinte à l'économie générale du PLU et du Projet d'Aménagement et de Développement Durable.

Cette évolution relève-t-elle d'une procédure simplifiée ? J'en doute.

 

Alors! Cabinet Tartempion ou autres, c'est sur un autre projet que la puissance publique doit se pencher. Alors on appréciera si ces espaces doivent être intégrés au PLU.

Voilà notre position.

 

Ch. Colimard

 

 

 

Il vous arrive fréquemment, comme encore récemment lors du débat sur le port de qualifier nos prises de position de « passéistes », mais vous qui êtes si attachés au « devoir de mémoire », on dirait que vous n'avez pas idée de ce qu'est l'histoire, et de la géographie secrète qu'elle trace au creux des villes.

Vous semblez vouloir nettoyer l'idée même de « couches populaire », c'est à dire au sens réel, de la mémoire d'humanité qu'est la construction d'une ville et de ses strates successives, du sentiment profond de ses habitants, de ce qui fait son charme, son âme, son attractivité, y compris touristique, mais aussi son avenir. Lequel est évidemment à réinventer continuellement, y compris dans des formes autrement plus novatrices que celles que vous préconisez.

La friche vous déplaît, elle fait désordre dans le paysage, et l'on a le sentiment au travers des multiples projets que vous initiez, d'une ville conçue comme espace virtuel, un peu à la manière de ces jeux sur le net où chacun doit construire son empire.


Vous avez regardé cette ville et vous voulez lui faire accepter, de bonne foi peut être, ce qui est encore le plus grave, une image et un futur déracinés, d'une part, parce que non inscrit dans ce qui est sa vraie nature, mais également confisqués dans la mesure où vous l'offrez à l'appétit des multinationales dont chacun a le nom en tête.

Vous refusez l'évidence de l'appartenance pleine et entière de cet espace à ceux qui y vivent, nous considérons que c'est une dépossession de réserves foncières appartenant au domaine public des Concarnois et qui leur sont essentielles. Vous parlez de concertation, de consultation, quand c'est une co-construction que nous exigeons; vous pensez qu'une fois élus, vous savez mieux que les gens d'ici ce qui est bon pour eux.


À aucun moment vous ne cherchez les solutions d'un devenir économique qui passerait par l'émergence de formes nouvelles de la tradition. Comme par exemple la recherche et l'innovation en matière halieutique, au lieu du désastreux projet de « front de mer » que vous concoctent des experts à l'imagination zéro, comme par exemple un centre ville, autour de l'ancienne mairie, dédié à la tradition picturale qui fut une évidence de l'histoire Concarnoise; vous avez même refusé le nom de « conserverie » au CAC pour effacer toute référence à une industrie qui fut l'honneur de cette ville.


Votre vision de l'avenir est d'une grande étroitesse et d'une désespérante banalité, elle s'apparente à une idée fixe qui dénature même ce qui attire ici le tourisme populaire, lequel est évidemment une participation importante à notre commune richesse.


Vous voulez administrer, planifier, réguler, de préférence au carré, de préférence dans l'intérêt d'une classe aisée.

Quand il est noté, avec un peu de dégoût, dans le rapport sur l'enquête publique que les diverses expressions relevées sur le cahier sont des expressions « politiques » ( comment ne le seraient elles pas, s'agissant de la vie de la Cité ? ), alors oui, on a l'impression de voir des petits soldats autour d'un jeu de construction, déniant toute capacité de réflexion intelligente, voire même d'autodéfense, aux habitants qui devraient rentrer de force dans le moule des divers projets megalo et dispendieux qui les privent, en conséquence, de réalisations qui leur seraient vraiment utiles.


Pour en revenir au projet « gare » Concarneau s'est construite à partir du port et de la mer qui irradient en cercles concentriques depuis son centre névralgique. Chaque fois qu'il y a rupture entre la ville et son origine spatiale, ou signifiante, dont la présence de la gare est par exemple un lien historique, il y a risque d'échec, d'appauvrissement symbolique, de déficience , et tous vos plans n'y changeront rien.

Nous sommes tristes, révoltés, et inquiets de ce que vous faites de Concarneau.

 

NB: j'ai noté en gras la phrase "choc" qui a fait bondir Bruno Quillevic ( par ailleurs chef de file des jeunes UMP du Finistère) lequel s'est permis de m'insulter en traitant mes propos de "relents nauséabonds". Chacun appréciera !

D.Dieterlé

 

et puisqu'on est dans l'immobilier , voici la copie du courrier que nous avons envoyé au responsable de Verts de Concarneau, qui nous sollicitait pour prendre parti sur la question du tennis à Kerambreton

 

ce texte n'est pas la Bible, c'est la réponse des élus ... et chacun a le droit d'avoir une opinion différente:

 

 

Lors du premier débat sur l'implantation du tennis à Kerambreton, nous avions émis deux réserves importantes:
1° l'ampleur luxueuse du projet , et le partenariat avancé comme la panacée  en réalisation public / privé , nous paraissaient contraires aux besoins réels , de plus il venait supplanter de façon disproportionnée les autres sports pratiqués à Concarneau, qui sont laissés en attente, comme par exemple l'amélioration des pistes d'athlétisme au Porzou. Quant à la gym , elle aurait pu s'installer, même dans un nouvel équipement, de façon beaucoup moins coûteuse


2° son implantation à Kerambreton nous paraissait d'autant moins judicieuse que c'était la seule solution proposée, et manifestement une volonté affichée du président du club. On n'a pas eu à étudier d'autres solutions, ou elles ont été balayées d'un revers de la main ( Vuzut, Porzou)

Ceci nous avait amenés à nous abstenir au moment du vote, même si nous étions d'accord que ceux qui pratiquent le tennis devaient pouvoir le faire dans de bonnes conditions

Aujourd'hui les travaux ont été engagés sous la responsabilité de la majorité municip
ale, et un ancien partenaire de cette majorité mène un recours en justice. Nous estimons que c'est le droit de Patrick Lahuec qui connait bien le dossier (nous n'avons quant à nous pas de compétences sur les considérations technico administratives) d'engager cette procédure s'il trouve le projet illégitime, et qu'il est indigne de le stigmatiser comme cela est le cas. Même si cette sur-exposition fait  aussi partie de la vie publique ...

Nous émettons toujours les mêmes réserves en ce qui concerne le lieu et le projet, mais nous pensons que cela s'inscrit aujourd'hui d'une façon plus globale dans les critiques nombreuses que l'on peut faire contre la politique d'urbanisme à CC, le manque de concertation auquel elle donne lieu , et l'intérêt de certains au détriment du plus grand nombre.


Nous ne sommes pas fanatiques des procédures, et des recours judiciaires,  car ce n'est pas une action isolée qui peut faire changer la teneur de tous ces projets , mais un changement de politique dans son ensemble, ou un combat dans lequel la population s'implique (comme c'est le cas pour l'hôpital, la vente de la vieille mairie , ou de façon plus lointaine, l'aéroport de Nd des landes). Où en est l'implication de la population sur ce dossier ?

 
D'autre part tout cela arrive bien tard, personne ne peut voir d'un bon oeil les recours qui font perder de l'argent public, même si les causes peuvent être justes.

 

D.Dieterlé - C. Colimard


Publié dans Conseils 2008-2014

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