commission culture du 16 mars

Publié le par ababordtoute

 

Doit on, au cours de cette commission repartir sur des discussions générales ( ex : qu’est ce que la culture ?) ou nous donner pour objectif de proposer des réflexions et des projets concrets qui pourraient servir de base à une (future) action municipale ?

 

Un petit tour de table nous permet tout d’abord de présenter ce qui pour chacun est source de difficultés, ou d’interrogations, pour construire un projet culturel.

-     problème de l’accès à la pratique culturelle pour tous

-     confusion entre culture et pratique artistique (la culture serait un espace plus vaste qui englobe aussi les savoirs faire populaires, les modes de vie, le langage etc…)

-    la culture actuelle présentée comme « ce à quoi aspire les gens dits cultivés » est elle un leurre des classes bourgeoises pour repousser le peuple dans une sorte de « sous culture » ? ( cf « les chiens de garde » de Paul Nizan, auquel fait référence un film récent).

-     Il est important pour nous de ne pas séparer la culture élitiste de la culture populaire. De même il n’y a pas une culture du passé qui établirait un système de référence incontournable, et en face l’éclosion propre des cultures d’aujourd’hui, même si elles ne sont pas encore passées par le filtre du temps. Car elles sont le bouillonnement de l’époque et témoignent de notre présence au monde qui nous entoure

-     bien faire la différence entre le culturel et l’évènementiel, que de nombreuses collectivités ont tendance à confondre.

 

Nous abordons en premier lieu la problématique de l’accès à la culture pour le plus grand nombre, en dehors des médias habituels ( de la TV à Internet).

Au niveau municipal, comment se positionner pour faire en sorte qu’un maximum d’enfants, et d’adultes, aient accès à des formes d’expression, artistiques ou pas : pas seulement par la « consommation » d’œuvres mais par l’épanouissement de soi, seul ou à travers le collectif ?

 

Pour un enfant, il y a deux formes d’appréhension du culturel : celui de sa famille et de son enracinement dans une histoire, une région, une tradition, et puis la culture de l’école qui appartient à un autre histoire, plus collective, qui se réfère à un système de valeurs, celui du pays, qui permet des découvertes et des apprentissages que la famille n’est par forcément en mesure d’offrir.

 

C’est donc par le biais de l’école primaire, sous l’autorité conjointe de l’éducation nationale (pour les programmes scolaires) et de la collectivité territoriale « ville » (pour les activités périscolaires) , que l’enfant peut s’ouvrir à d’autres modes et mondes culturels.  Cette action en faveur de l’école est aussi le garant d’une plus grande égalité dans l’accès à la culture pour tous.

 

En dehors de l’accès direct aux expressions artistiques, aux connaissances historiques et aux pratiques, l’école devrait permettre aussi, par l’exercice de l’« apprendre à penser » , d’acquérir la capacité d’esprit critique et d’analyse indispensables à toute prétention culturelle.

 

Ces interventions du milieu culturel dans l’école peuvent exister sous différentes formes.

À Concarneau, « ma tête se ballade en ville » est une possibilité pour tous les enfants des maternelles et primaires de voir des spectacles, de rencontrer des créateurs, de s’initier à la découverte du patrimoine, et de s’impliquer dans la vie culturelle de la ville, avec leurs instits, voire leur famille.

Il existe aussi des accès au cinéma, avec films et débats.

Les bibliothèques sont également très impliquées pour des temps forts : visites d’expos, découvertes d’auteurs etc …

Dans le domaine de la musique, par le biais des écoles de musique, ou des DUMIstes (titulaires du diplôme universitaire de musicien intervenant), des possibilités existent de sensibiliser tous les enfants d’un territoire à la pratique, autant qu’à l’écoute, en compagnie d’un spécialiste de la pédagogie musicale.

 

Tout cela existe peu ou prou sur le territoire, mais on peut imaginer une grande politique d’accès à la culture pour tous en collaboration avec les professeurs des écoles, et en donnant tous les moyens nécessaires afin qu’aucun enfant ne reste en route.

Les associations ( théâtre, arts plastiques, approches culturelles diverses,) peuvent également intervenir en milieu scolaire, mais en ce cas , la rémunération des artistes intervenant est à la charge de l’école elle même. Bref, en ce domaine comme en beaucoup d’autres, une volonté politique s’accompagne des moyens financiers nécessaires à leur réalisation.

 

Dans un deuxième temps notre réflexion devra porter, au delà de la priorité éducative, à l’accès à la culture pour les jeunes, les adultes, les seniors, et ce, quel que soit le quartier où vivent les habitants .

 

Ce qui ouvre notre réflexion, après l’école, sur deux nouveaux axes à l’étude :

 

-      les associations dans la ville : leur rôle, les aides dont elles doivent bénéficier, leur articulation sans « récupération » avec l’action culturelle municipale, le travail de fond sur la vie associative dans son ensemble, l’accès aux locaux municipaux etc.

 

-      la question des équipements municipaux (ou publics, d’une manière générale : médiathèque, salles de spectacles, maisons des jeunes, équipements dans les quartiers, etc…) leur utilité, la façon dont ils doivent être gérés, le statut des intervenants, artistes et autres, les moyens dont ils doivent disposer, la politique qu’ils doivent promouvoir, le problème de la gratuité ( là aussi !), et bien d’autres questions qui seront étudiées lors de notre prochaine réunion.

 

 

Enfin la rédactrice de ces lignes a eu envie d’ajouter, bien que cela n’ait pas été directement évoqué durant la réunion, un quatrième point  qui concernerait tout ce qui est de l’ordre de la communication, de la citoyenneté, de la participation, en un mot les modes culturels de l’expression politique

 

Nous avons également noté l’intérêt qu’il y aurait de pouvoir recouper nos réflexions avec les autres groupes de travail.

Par exemple, la question des transports publics est évidemment très importante dans l’élaboration d’une politique culturelle.

Quant à la question de l’avenir du port de Concarneau, elle rejoint nos préoccupations sur la « culture sociale du territoire ».

 

merci à Marie Hélène pour ses notes


Prochaine réunion le mardi 10 avril à 16h

Publié dans Vie de l'association

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