QUESTIONS DU TELEGRAMME 2008
1 - Entre pêche, construction et réparation navale, nautisme et plaisance, comment trouver de
nouveaux équilibres, dans un port en pleine mutation ?
L’avenir du port de Concarneau se décide d’abord à Concarneau. Face à la régression de la pêche la municipalité ne doit pas se contenter de prendre acte des
décisions qui viennent d’ailleurs. Il doit y avoir (et il n’y a pas eu) volonté de favoriser autant qu’il est possible la place de ces activités qui collent à l’image de la Ville. Nous avons
cette volonté. Des mutations récentes ont eu lieu dans la gestion et la propriété territoriale du Port. De nouvelles implications du rôle de chacun des partenaires est donc possible, dans la
concertation.
Dragage du Port, aides et formations pour les jeunes, conditions d’accueil améliorées au débarquement du poisson, maintien des services portuaires : autant de
mesures qui soutiendraient l’activité et décourageront en outre les appétits spéculatifs sur le littoral. Le développement des activités industrielles autres que la pêche doit se poursuivre dans
des conditions transparentes d’attribution des espaces portuaires. Quant aux activités nautiques, elles doivent s’ajouter au développement prioritaire des activités primaires et secondaires, dans des conditions qui favorisent la protection de la ressource et du littoral. Nous envisagerons
l’installation d’un port à sec pour éviter l’engorgement des pontons.
2 - La pression immobilière reste forte à Concarneau, dans un contexte de prix élevés et de
difficulté à se loger. Quelles solutions avancez-vous ?
Dans une ville populaire où nous favoriserons un haut niveau d’activité économique, ceux qui veulent se
loger près de leur lieu de travail doivent disposer d’un habitat, non seulement accessible en terme de coût financier mais plus économe en énergie. Nous voulons plus de logements sociaux, parce
que c’est un droit partout et pour tous. Dans un tel contexte, la ville peut s’engager sur une volonté qui dépasse la règle minimale de la loi SRU. Faisons respecter strictement les lois de
protection du littoral sans possibilité de dérogation, refusons que le patrimoine foncier municipal serve à nourrir des opérations financières juteuses par le biais de privatisations, ou de
facilités offertes à des groupes immobiliers. Imposons un cahier des charges plus contraignant en terme d’environnement et d’urbanisme afin de décourager la spéculation.
Une ville doit aussi, sans nuire à la liberté individuelle, préparer l’avenir à moyen terme lorsque
la distance entre le lieu de travail et d’habitation sera un problème insoluble pour les plus modestes : aménagement du centre ville de façon attractive pour les retraités peu fortunés, les
familles, les loisirs des jeunes, par un habitat collectif de qualité, des espaces verts, des transports urbains, des services et des commerces de proximité.
3 - Quelle place accorder à la voiture à Concarneau dans les années à venir ? Et quelle place pour
les autres modes de déplacements, plus doux ?
Ceci pose plus globalement la nécessité de penser cette question en terme de complémentarité des modes de déplacement : promotion du service public de
transports en commun, vision d’avenir pour la cohésion sociale et environnementale, plan de déplacement urbain concerté tant pour les personnes que pour les marchandises.
Pistes cyclables : à déterminer quartier par quartier avec les habitants. Réflexion au centre ville avec les commerçants et usagers. Prêt de vélos.
Place des piétons dans la ville : accessibilité aux handicapés. Parcours fléchés bien visibles au sol pour les enfants, ou accompagnement d’animateurs
bénévoles à la sortie des écoles et lieux de loisirs vers les transports en commun ou les parkings. Éducation ludique et accompagnement pédagogique des enfants sur l’intérêt et l’usage au
quotidien des transports en commun pour sensibiliser toute la famille. Parkings décentrés, aire de co-voiturage et navettes.
Bus : accroître le réseau de façon modulable, en le liant le cas échéant aux activités sociales (par ex. nouveau cinéma, discothèque, activités du mercredi,
navette sur le marché même en hiver). Meilleure information. Diminution du coût pouvant aller jusqu’à une réflexion sur des gratuités nouvelles (pour le bac du passage, nous proposons la gratuité
immédiate)
4 - Comment relancer les relations entre ville et associations, pour une politique culturelle
cohérente ? Quels équipements culturels sont nécessaires pour répondre aux besoins des Concarnois ?
Les associations ne sont pas seulement, comme on nous l’a fait parfois remarquer, des « demandeuses » (de subventions, de matériel, de financement et
…d’égards !), envers la municipalité. Elles forment un tissu extraordinairement riche, source de plus value en terme de relations humaines, de qualité de vie, et de compétences réelles pour
la collectivité toute entière. Elles doivent donc être reconnues, aidées, et participer aux processus décisionnels. Il faut bien les connaître pour leur donner les moyens de poursuivre leurs
missions envers la population. Une maison des associations dotées d’animateurs, de matériel, de formateurs serait le garant de leur reconnaissance.
La culture a besoin d’équipements, mais aussi de partenariat, de volonté publique, de diffusion, de respect pour les artistes et d’une véritable politique orientée
vers des publics, des choix, des modes d’expression. Cette politique culturelle ne peut pas se décider sans l’implication directe des acteurs eux mêmes et de la population.
Les concarnois veulent un lieu de culture qui soit le reflet de leur ville en terme d’image, et parce qu’ils pensent y avoir droit pour eux mêmes. Nous engagerons
donc cette concertation avec le maximum d’acteurs afin que ce projet puisse être porté par tous ceux qui en auront l’usage.
5 - Quels sont vos engagements pour répondre aux attentes de plus en plus fortes en matière de
démocratie participative ?
Les candidats de notre liste sont particulièrement impliqués dans diverses formes de citoyenneté active (associations, culture, solidarité, syndicalisme, politique,
tourisme social). Ils ont ainsi développé des compétences dans le domaine de l’animation de projets et la mise en œuvre de pouvoirs partagés.
Nous pensons que la dynamique d’une ville repose effectivement sur des compétences complémentaires qui s’exercent dans des espaces diversifiés. Chacun de ces
espaces requiert la participation égalitaire et « horizontale » (c’est à dire sans domination hiérarchique) des savoirs faire et des propositions de chacun. Le Conseil municipal donne
l’impulsion politique, étudie et oriente les projets, anime, soutient et formalise les expressions et attentes de la population. Les services municipaux ont un rôle technique qui doit être
valorisé par la fluidité des échanges avec l’équipe municipale. La société civile peut être source d’initiatives imaginatives et créatrices. La population toute entière peut interpeller la
puissance publique, demander des comptes ou se confronter à des décisions qu’elle n’approuve pas.
C’est dans cet esprit de concertation, comme construction commune de notre vie collective, que nous proposons à l’automne un FORUM CITOYEN sur le thème :
« Ma Ville 2008/2014 ».