Réunion constitutive du collectif "Accès à la santé pour tous"

Publié le par ABABORDTOUTE

REUNION CONSTITUTIVE DU COLLECTIF

« ACCES A LA SANTE POUR TOUS »

Le 1er décembre 14 à la maison des associations de Concarneau.

Etaient présents : Hélène Derrien, Jean-Loup Théry, Martine Arveuf, Claude Garin, Stéphane Angibeaud, Christine Tréguier, Marie-Andrée Jérôme-Clovis, Jacques Ménochet, Christiane Rouannes, Emile Rouannes, Maryvonne Leballeur, Christian Colimard, Madeleine Hostiou, Marc Perrot, Patrig Morvezen, Ginette Launay, Paul-Henry Prunet, Pierre Le Rest, Michel Lehnebach, Philippe Laporte, Françoise Treussier, Michèle Daloz, Gilles Durieu, Gérard Sciberras, Jean-Louis Pascal, Marcel Tilly, Michel Jaouen, Claude Juillière, Marianne Jan, René Arveuf, Marie-France Goussé.

Prise de notes et compte rendu : Marc Perrot


Après un tour de table, R Arveuf présente la démarche. Il y a différentes acceptions concernant le concept de centre de santé. Le but est de faire accepter ce statut plutôt que celui de maison de santé par les pouvoirs publics. Il considère qu’il faut aller vers la création d’une association qui portera le projet. En ligne de mire afin de mobiliser est projetée une conférence avec un responsable de la fédération des centres de santé qui explicitera les questions de statut, coût, fonctionnement et disciplines pratiquées.

H Derrien indique qu’il s’agit de médecine de 1er recours. Plusieurs médecins ont pris leur retraite récemment ou la prendront prochainement. Il y a actuellement 6 mois d’attente pour voir un Ophtalmo. Beaucoup de praticiens sont surchargés. L’objectif de la démarche est l’accès aux soins de proximité du plus grand nombre, l’acceptation de la CMU et le tiers payant.

C Colimard : nous avons eu 4 rendez-vous et sommes heureux que l’élargissement recherché se concrétise. La prise en charge digne de la santé est perturbée. Sur la communauté de communes de Quimperlé la presse évoquait récemment les craintes concernant la survie de l’hôpital ; on lit des choses semblables sur Douarnenez, Carhaix et Brest. Une grève est prévue demain à Quimperlé. Cette semaine se réunit le comité de défense de l’hôpital de Concarneau. Tout se tient. C’est un redoutable challenge, il faudra associer le plus grand nombre de bonnes volontés.

S Angibeaud a l’intuition que le centre de santé est opportun à Concarneau. Il y a une formule associative ou publique à trouver. Les premières réactions de professionnels ne sont pas toutes positives. Il y a eu un mail de Ouest-France qui attend un compte-rendu.

P Laporte Il y eu un mail du Télégramme aussi qui demandait s’il pouvait participer mais a été vu trop tard. Il demande un rendez-vous.

R Arveuf pense que le projet ne se réalisera que si la population est motivée car rien n’est gratuit. De plus, sans subvention ni local rien n’est possible. Il faut éclaircir le choix maison de santé ou centre de santé.

C Juillière Une maison de santé ne répond pas aux besoins de la population, elle n’est qu’un regroupement de libéraux tandis qu’un centre de santé comprend des salariés.

C Tréguier : Comment procéder pour avoir toutes les données et être pris au sérieux ; de quel local pouvons-nous disposer ? L’école de Kerose, le foyer des anciens ? Le personnel de la mairie le suggère.

M Jaouen : avez-vous la pyramide des âges des médecins du territoire ?

R Arveuf : oui. Il faut convaincre suffisamment de personnes pour peser.

M Jaouen : Y a-t-il une zone plus sensible que les autres ?

JL Théry : la définition des moyens nécessaires est une compétence de l’Etat mais, paradoxalement, l’installation est libre. Sur le Finistère, la pyramide des âges est défavorable mais cela tient surtout au numerus clausus. L’installation en médecine générale n’attire plus ; les jeunes médecins ne souhaitent plus travailler 7 jours sur 7 et 24h sur 24. Aujourd’hui ils veulent travailler 40 heures maximum et si possible en équipe. Le Docteur Le Meur ferme son cabinet dans un mois. En France, que ce soit avec ou sans hébergement, il y a toujours une offre publique et une offre privée. Le Centre de santé se distingue par une offre globale de santé avec des médecins, des paramédicaux et une offre de prévention. Mais il ne vit que par les actes délivrés, les subventions ne peuvent venir qu’ensuite, par des appels à projet en matière de prévention. La Maison de santé est un cabinet de groupe qui peut être apparemment assez proche mais ou le médecin est réglé personnellement par le patient et partage les frais généraux au prorata de son temps de présence et de son chiffre d’affaires, selon la négociation qui aboutit. Ce type d’établissement rend service aussi. Les médecins qui ont répondu ont plutôt cet esprit.

M Daloz lui demande s’il a connaissance de structures mixtes. JL Théry : il peut y avoir au plus 1/3 de non-salariés. Un grand centre de santé peut accueillir un ou deux libéraux dont le gestion doit être distincte.

Christine Tréguier témoigne en tant que secrétaire médicale de la difficulté de trouver des médecins remplaçants. Ils préfèrent travailler en hôpital. Un centre de santé paie-t-il normalement ?

JL Théry indique qu’un centre mutualiste paie environ 38 € de l’heure quelle que soit l’activité. Une infirmière entre difficilement dans ce système car elle est mal cotée par la Sécu. Dans d’autres le salaire représente 40 % des charges. Il faut alors un taux d’activité important. Faute de subvention d’équilibre, le surcoût dû à la prise en charge holistique est difficile à couvrir. On a même souvent des médecins et dentistes qui partagent leur temps entre différents établissements. A une question sur l’investissement de départ il répond que l’Agence Régionale de Santé subventionne la construction et le premier équipement, de même que le Conseil régional, ou certaines mutuelles en cas de convention au bénéfice de ses adhérents.

P Laporte Un adossement à l’hôpital est-il possible ?

JL Théry : Ce serait une bonne chose. Les médecins empruntent à l’installation. Cela permettrait de bénéficier de son plateau technique.

M Jaouen indique que la commune de St Yvi a contacté celle du Faou qui a une maison de santé intercommunale dont elle couvre 30 % du fonctionnement et qui a reçu 500 000 € de subventions, mais seulement pour l’investissement.

P Laporte ajoute que la fédération des centres de santé aide au montage et au démarrage.

JL Théry a une liste d’associations qui peuvent soutenir.

M Daloz demande où en est la commune.

C Colimard estime qu’on ne peut attendre le bon vouloir des institutions.

M Daloz maintient que s’il y a un travail en cours il est important de le savoir.

M Perrot indique qu’il y a un projet à Pont-Aven qui figurait au programme de l’équipe élue, sans que le statut soit bien défini.

M Hostiou témoigne de son activité d’infirmière où elle perçoit négativement l’action de l’ARS.

JL Théry explique néanmoins qu’elle est incontournable.

S Angibeaud compte interpeler l’ARS sur les maisons de santé pour tenter de réorienter son action. Il pense que l’intérêt d’un centre de santé fait consensus.

M Daloz informe que CCA répond favorablement au manifeste, qu’elle indique la démarche à suivre pour des propositions d’actions et souhaite connaître le président du collectif.

H Derrien rappelle que CCA a été sollicitée par l’ARS pour la mise en place d’un Contrat Local de Santé. Le diagnostic sera donc financé. Ensuite pour aller dans le sens d’un centre de santé il faut une démarche citoyenne, qui est en dehors du fonctionnement de l’ARS.

P Laporte indique que CCA instruira les demandes dont l’objectif devra être de réduire les inégalités et qui devront s’inscrire dans le projet régional pour le secteur. Elles devront reposer sur une dynamique locale, ce qui suppose entre autres une volonté politique affirmée.

M Jan s’inquiète que la même ARS refuse un scanner à Concarneau mais en autorise 2 dans des établissements privés de Quimper, or, ce dont nous avons besoin, c’est de solidarité et de défendre la protection sociale.

C Garin rappelle la création du centre de soins infirmiers à laquelle il a contribué et considère que l’implication des élus est essentielle pour porter notre souhait. Il faut saisir l’occasion du CLS.

R Arveuf estime aussi qu’on ne pourra rien faire sans les élus, ne serait-ce que pour obtenir un local. Il faudrait commencer à préparer la conférence, qui devrait se tenir au Sterenn, en principe, mais il attend toujours une date.

P Laporte souhaite qu’on sollicite Concarneau si le Sterenn tarde à répondre. Il est convenu d’attendre encore une semaine.

M Hostiou informe que le CAC est d’accord pour mai.

P Laporte estime aussi qu’il est temps de contacter les élus, principalement le Président de CCA et le vice-Président à l’action sociale.

R Arveuf propose d’inciter les participants à adhèrer, pour 10 €, à la sortie de la conférence.

C Colimard considère qu’il faut rencontrer la population avant car l’association sera jugée sur sa portée.

M Daloz juge déplacée ce qui lui parait être une stratégie d’affrontement. Elle estime qu’il n’y a rien à cacher.

M Jan considère qu’il est indispensable de se constituer en association.

R Arveuf propose de considérer cette réunion comme une assemblée générale constitutive. Il demande quels sont les candidat(e) au CA. M Daloz, M Arveuf, R Arveur, P Laporte, MF Goussé, …

M Jan propose le nom de « association pour la création d’un centre de santé ».

PH Prunet pense qu’il faut surtout aller voir chacun son médecin car les élus se doivent de défendre la santé des citoyens. Les gens ne se détermineront qu’en fonction des connaissances qu’ils ont du statut de maison de santé ou de centre de santé. Il faut donc qu’ils demandent à leur médecin de faire remonter leurs préoccupations.

R Arveuf précise que tous les médecins ont été informés.

H Derrien suggère de convoquer une conférence de presse avec le bureau et d’y annoncer le projet de conférence en précisant que les participants pourront indiquer leurs souhaits vis-à-vis du centre de santé.

M A Jérome Clovis estime qu’il est trop tôt pour constituer l’association, souhaite connaître le contenu de la conférence de presse et trouve qu’il n’y a pas une diversité suffisante.

M Daloz considère qu’il est important de partir du besoin. Il faut inviter les lecteurs à se manifester. Il faut rencontrer le Maire et le vice-Président de CCA. Dans sa réponse le député botte un peu en touche car son mot est très anonyme.

R Arveuf indique que le collectif est coincé tant qu’il n’existe pas légalement alors qu’on lui demande qui est le Président, mais ça n’empêche pas de rester très ouvert.

H Derrien approuve et ajoute qu’il faut souligner cette ouverture auprès des journalistes.

Il y a 15 candidats au CA.

S Angibeaud regrette qu’on vise exclusivement un centre de santé.

R Arveuf le justifie par la recherche d’une approche globale de santé.

C Garin ajoute qu’un centre de santé peut être très ouvert.

S Angibeaud propose de dénommer l’association « Accès aux soins pour tous ».

M Jaouen rappelle que c’est le titre d’une campagne de la sécurité sociale. Il propose « Accès à la santé pour tous ».

R Arveuf demande une date pour la première réunion du CA. Le 8/12/14 à 18h est retenu.

Pour la prochaine réunion, le 1er lundi de janvier est proposé, c’est-à-dire le 4/1/15.

 

Publié dans Vie de l'association

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