désarmement nucléaire

Publié le par ABABORDTOUTE

Le Collectif finistérien pour l’interdiction des armes nucléaires (CIAN 29) organisait un colloque le samedi 29 septembre à Brest, sur le thème du désarmement nucléaire. Membre de l’Université européenne de la Paix et du CIAN, Roland de Penanros a répondu aux questions du télégramme de Brest le 27 septembre .

Quelle est la raison d’être du CIAN 29 ?

« Nous sommes un collectif militant qui se bat pour l’interdiction des armes nucléaires. Nous fédérons une quinzaine d’organisations politiques et associatives. On s’est constitué après la signature du traité de l’ONU en juillet 2017. Alors qu’une majorité d’États membres de l’ONU (122 sur 193) s’est prononcée pour cette interdiction des armes nucléaires en juillet 2017, la France et les autres États dotés de l’arme nucléaire ainsi que leurs alliés ont refusé de prendre part au vote. Nous sommes là pour sensibiliser la population, afin d’enclencher le processus d’une mobilisation citoyenne, seule capable de contraindre nos gouvernants à rejoindre la majorité ».


Qui animera le colloque samedi ?

« Nous aurons trois invités : Jacques Fath, sociologue, et ancien responsable des relations internationales au Parti communiste, Paul Quiles, ancien ministre de la Défense, et président d’Initiative pour le désarmement nucléaire (IDN), mais aussi Bernard Ravenel, historien, ancien président de l’Association France Palestine Solidarité ».


La France a voté 37 milliards pour la dissuasion dans le cadre de la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025. Comment croire qu’elle puisse aujourd’hui faire marche arrière ?

« On avait souhaité interpeller les parlementaires finistériens sur cette question avant l’adoption de la LPM. Seuls Didier le Gac et Graziella Melchior ont accepté de nous rencontrer, les autres n’ont même pas répondu. Drôle de conception de la démocratie. Il reste une bataille d’opinion à livrer, car il n’y a jamais de débat sur cette question. Il faut enfin que le discours des pro-nucléaires puisse être confronté à des arguments sérieux. C’est le sens du colloque que nous organisons samedi à Brest. On nous dit que l’arme nucléaire, c’est notre souveraineté et notre sécurité. L’ancien ministre Paul Quiles, lui, affirme que tout ça est un mythe. Développer l’arme nucléaire, c’est au contraire faire croître l’insécurité, avec des risques d’accidents, de cyberattaques. Et nous ne sommes pas seuls à penser ainsi : 122 États membres de l’ONU pensent comme nous ».


Que dites-vous aux salariés qui vivent de cette industrie de l’armement de part et d’autre de la rade ?

« Des reconversions sont possibles pour les activités militaires, et en particulier nucléaires, qui existent sur Brest. Le territoire a vécu très longtemps sans l’île Longue, pourquoi cela serait-il impossible aujourd’hui ? »

On lira ci dessous l'article consacré à l'intervention de Paul Quilès ( Le Telegramme du 1er octobre )

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