17 avril - communication ( suite)
Encore une réponse au débat qui s'est engagé au sein du collectif , à propos de "pouvoir" , "communication" et organisation
Nous ne faisons qu'entamer une démarche qui s'avère être unique, très originale : dès les résultats des élections, en général, tout le monde range ses bannières, et on attend les prochaines campagnes électorales pour se donner l'impression d'exister. Or, le groupe qui a mené une campagne difficile, en affichant des convictions très ancrées à gauche, en prenant le risque de se maintenir au 2ème tour pour affirmer son indépendance vis à vis du PS, continuer à défendre ses valeurs et représenter les citoyens qui lui avaient fait confiance, ce groupe propose que tout au long des 6 années de mandature les conditions d'un débat démocratique soient réellement mises en place ainsi qu'un lieu de partage entre des élus d'opposition et les citoyens intéressés. Je souhaite que cette situation totalement inédite soit déjà appréciée à sa juste valeur, et nous suggère à tous une sorte de modestie et de respect quant à la construction de ce collectif, dans la forme comme sur le fond.
Je pense vraiment que se précipiter à vouloir définir un cadre rigide alors qu'on se connaît à peine et qu'on n'a pas encore fonctionné n'est pas forcément la bonne manière.
J'aimerais déjà savoir comment le groupe a fonctionné pendant la campagne. .../ Je me souviens des premiers mois passés à participer au collectif de la 8ème circonscription. Les questions d'organisation et de pouvoir n'avaient pas été abordées sous forme de débat théorique, mais le groupe avait expérimenté une forme de fonctionnement par roulement de responsabilités : à chaque réunion, un groupe de volontaires était chargé de préparer, d'animer et de faire le compte-rendu de la séance suivante. Je crois vraiment que c'était un fonctionnement démocratique, qui me satisfaisait complètement. Et beaucoup s'y sont retrouvés. .../
Personnellement, je suis opposé au règne des "experts", des "animateurs professionnels", ou des "référents". Peut-être que cette façon d'envisager un fonctionnement de groupe correspond à l'efficacité recherchée par une entreprise, ou un organisme institutionnel. Mais pourquoi vouloir le plaquer sur un groupe, original quant à sa création, ses objectifs lointains (même si des objectifs plus concrets sont à définir ensemble), sa composition sociale ? Quant au "pouvoir" lui-même /... Je suis bien conscient qu'il y a de multiples façons d'exercer le pouvoir : par la parole, comme par l'écrit, par la fonction, ou l'attitude, etc...Mais vouloir aborder de front cette notion, alors que le groupe balbutie à peine semble déplacé..