Cantonales, suite encore

Publié le par ababordtoute

un commentaire en clair .... 


Les élections cantonales ne font pas recette. Ce n'est pas que les gens se désintéressent de la politique, c'est surtout à cause d'un manque aberrant d'information sur les enjeux de ces élections, de la part des politiques et de la part des medias.

Avec l'avènement d'internet et des blogs, il était facile de présenter ces enjeux, c'est à dire le rôle du conseil général, les possibilités d'action des élus, et les projets des candidats.
Malgré la pression exercée par ABT, je me sentais libre, comme tout citoyen, d'aller chercher l'information afin de déterminer mon choix final. En effet, à chaque élection, je regarde les candidats en présence, et surtout ce qu'ils représentent, et, à chaque fois, je fais une pré-sélection qui me laisse le choix entre 2 listes : la gauche radicale, et les écologistes.

Il existe quelques mouvements qui souhaitent d'ailleurs réconcilier ces deux aspects majeurs de la lutte globale à mener : pas de révolution sociale sans révolution écologique, et vice-versa. Je veux parler du mouvement Utopia, dont je suis adhérent, et de la FASE -la fédération pour une alternative sociale et écologique-, fédération dont Utopia est une des composantes. L'intérêt de cette fédération est d'œuvrer à l'unité des luttes sociales, politiques et écologiques, et à l'unité des organisations qui soutiennent ces luttes, sans pratiquer l'exclusion au nom d'une « vérité dogmatique » qui devient incompréhensible dans son sectarisme « incontestable ». Les 2 et 3 avril prochains, la FASE organise une coordination nationale, avec, entre autres, une proposition de résolution sur les élections présidentielles à venir. (avec un soutien éventuel, mais sous conditions, à Mélenchon).
Cela me semble proche de l'initiative « tous ensemble à gauche » dont je présentais l'appel il y a peu, et qui prône la construction d'une véritable alternative à gauche.

J'aurais pu aller à une des réunions de quartier organisées par EELV, mais n'étais pas disponible aux dates annoncées. Je n'ai pas vu que le Front de gauche organisait de telles réunions. Je suis par contre allé au meeting du Front de gauche. J'y ai retrouvé ce qu'est devenu le groupe local Attac : c'est à dire un organisateur de conférences. Les gens ne réfléchissent plus directement à des questions, ils invitent des « experts » de gauche pour en parler, quitte à les inviter 2 fois à quelques mois d'intervalle.

Donc, je suis allé voir sur les blogs des 2 candidats. Le blog d'EELV présentait clairement les enjeux de ces élections au conseil départemental, et les propositions du candidat.
Rien de tel sur le blog du front de gauche. Le flâneur y découvrait une abondance de textes à caractère général, en commençant par une critique des positions de Stéphane Hessel, 93 ans. Et un développement sur le CNR. C'était assez indigeste.
Je crois que les intentions peuvent être louables, mais les réalisations complètement inadaptées au contexte.
Oui, bien sûr, je n'ai pas participé à la campagne. J'ai commencé à m'expliquer sur mes raisons par mail : la confusion du fonctionnement d'ABT avec la campagne du Front de gauche, le mode de « désignation-imposition » d'un candidat « parachuté » dans la sphère politique.

J'ai pu dialoguer sur le blog d'EELV, poser des questions.
Et j'ai voté pour EELV, ce que je fais souvent au 1er tour des élections.

Quant aux positions des uns et des autres pour le 2ème tour : on se maintient quand on peut pour continuer à défendre des idées, cela peut se comprendre, c'est ce qu'a fait ABT en 2008. Ce sont alors les électeurs qui décident. C'est d'autant plus compréhensible que les partis de gauche qui se sentent hégémoniques traitent avec condescendance les partis plus modestes (voir encore ABT face au PS en 2008).

Pour clore ce commentaire : la politique, ça concerne tout le monde, ce n'est l'affaire ni des professionnels, ni des clans sectaires qui ne pensent qu'à «excommunier » ceux qui ne suivraient pas la ligne. Par contre, ça exige que l'on dialogue, quitte à s'engueuler un peu fort.

Jacques Ménochet

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