La crise de l'agrao-alimentaire en Bretagne : analyse des causes structurelles
Jean-Vincent Koster est enseignant, chercheur en économie, et militant communiste.
Malaise Breizh
L’analyse de Jean-Vincent Koster sur la " crise " bretonne
La Bretagne fait l’actualité ces derniers jours. Pas d’ouragan Victor ou de naufrage
de pétrolier à l’horizon, mais une pluie de plan sociaux inonde la région.
Dans ce contexte socialement tendu, la contestation contre l’écotaxe [1] a pris une
tournure quasi-insurrectionnelle avec le mouvement dit des « bonnets rouges », parti
depuis le samedi 26 octobre dernier à l’abordage des portiques prévus pour la future
taxe. Le 29 octobre, devant cette fronde aux contours surprenants [2], le 1er ministre
Jean-Marc Ayrault a préféré « suspendre » son application prévue pour le 1er janvier
2014. Malgré cela, la manifestation du samedi 2 novembre à Quimper a tout de
même regroupé entre 15 000 et 30 000 personnes.
Comme souvent, le débat s’est focalisé sur une mesure (au demeurant guère
compréhensible et dont même ses anciens prometteurs se dédouanent [3]) dont
conséquences restent marginales par rapport à l’ampleur de la casse de l’emploi qui
sévit dans l’industrie bretonne (agro-alimentaire, automobile, télécom…).
Est-ce que, comme l’affirme l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires
(ABEA), « la Bretagne brûle » ? Est-ce l’agro-alimentaire breton ? Voire même l’agro-
alimentaire en général ?
Une série de Gadins
Un des éléments déclencheur de cette fronde, fortement médiatisée, aurait été
l’annonce de fermeture de l’abattoir porcin de Lampaul-Guimiliau et le licenciement
de 900 salariés [4]. Une fermeture de plus dans un espace où l’appareil agro-
industriel semble s’effondrer tel un château de cartes. La situation est d’autant plus
préoccupante que l’essentiel des fermetures annoncées sont prévues depuis parfois
plus d’un an [5]. Plus que jamais, la rénovation de la RN 164 s’impose, car il a fallu
plusieurs mois pour que les informations stimulent une réaction gouvernementale.
Car il ne s’agit pas, comme on peut l’entendre, d’un « effet loupe » : le tissu industriel
breton est clairement menacé. Avec un maillage extrêmement dense, ces industries
sont souvent le principal employeur, l’entreprise-providence, de tout un bassin
d’emploi. Les plans de suppressions d’emploi sont d’autant plus dramatiques qu’ils
laissent sur le bord du chemin les salariés intérimaires et saisonniers, qui sont
littéralement exclus des mesures de reclassement. Or, les études de l’Insee révèlent
que la Bretagne se caractérise par un recours supérieur à la moyenne nationale à ce
type d’emploi précaire [6]. De plus, comme en Bretagne, il n’y a qu’une saison, le
travail saisonnier dure souvent plusieurs mois (notamment dans les conserveries de
légumes et de poissonnerie) [7].
Enfin, l’argument selon lequel ces plans de suppression d’emploi seraient moins
graves qu’ailleurs, car les Bretons subiraient moins le chômage, ne tient pas. D’une
part, le Finistère et le Morbihan connaissent des taux de plus en proches de la
moyenne nationale (respectivement 9,7% et 9,9% contre 10,5% en métropole au 2e
trimestre 2013), d’autre part, ces fermetures frappent des publics dont les
compétences ne seront pas reconnues ailleurs (les ouvriers non qualifiés
représentent 1/3 des effectifs). A ce propos, considérer le mouvement des « bonnets
rouges » comme un rassemblement crypto-poujadiste est donc terriblement
réducteur car il néglige le malaise d’une région, qui rappelons-le, a apporté
dernièrement aux forces de gauche 34 de ses 41 parlementaires.
Les « 30 deniers » du gouvernement
Le 16 octobre dernier, à la suite d’un séminaire réunissant pas moins de 12 ministres,
le gouvernement annonce la réalisation d’un « pacte d’avenir pour la Bretagne ».
Dans le même temps, il propose de garantir aux salariés licenciés le maintien de
97% de leur salaire net via un contrat de sécurisation professionnelle, d’accorder une
enveloppe de 15 Millions d’euros pour les entreprises en difficulté et enfin de
relancer les investissement pour la rénovation et le passage systématique en « 2 fois
2 voies » la voie express RN 164. En somme, le gouvernement propose l’application
du Code du travail [8], l’équivalent de 8 jours de chiffre d’affaires d’une seule des
entreprises en difficulté [9], et de respecter une promesse datant de la présidence de
Gaulle. Le mérite, c’est qu’au moins ces promesses devraient être tenues.
Ces mesures sont bien évidemment dérisoires, et à mille lieux de s’atteler aux
véritables problèmes. Témoin d’une absence totale de perspectives, le
gouvernement propose d’aider la communauté de communes de Lampaul de
racheter le site de Gad en reconnaissant n’avoir aucun projet crédible de reprise [10].
De quoi ces fermetures sont-elles le nom ?
Le danger serait de croire que nous avons affaire à un problème régional, au sens
géographique du terme. La controverse autour de l’écotaxe tend à accroitre cette
confusion : la Bretagne paierait le fait d’être excentrée. Les directions usent souvent
de ce type d’argument, redécouvrant l’étymologie de Finistère. Or, il n’y aurait rien de
pire que de traiter la situation actuelle comme s’il s’agissait un problème d’équilibre, à
l’image des saupoudrages de subventions d’une « politique de la ville », dont le seul
fait d’arme est d’avoir permis de faire de Bernard Tapie un ancien ministre de la
République.
Il ne se s’agit pas d’un « problème régional », mais d’un mode de production
qui trouve sa caricature en Bretagne. Pour le dire autrement, il s’agit de la faillite
du modèle productiviste concurrentiel, d’un capitalisme qui a cru à la théorie des
débouchés de Jean-Baptiste Say : on s’occupe de l’offre, la demande suivra, peu
importe la qualité.
Pourquoi les principes simples (augmenter les volumes en contenant les coûts) du
« modèle breton » ne fonctionnent plus ? Un faisceau d’éléments a d’abord
largement fragilisé cette stratégie « low cost » :
- dumping social des abattoirs allemands qui paient les travailleurs slovaques et
polonais aux tarifs du pays d’origine (soit en moyenne 7€ super-brut de l’heure,
quand il en faut 22€ en France),
- fin des subventions à l’exportation depuis cet été pour le poulet surgelé,
- maintien des cours élevés du tourteau de soja et plus généralement des cours des
céréales, qui pénalise davantage les éleveurs,
- fin des dérogations de la directive européenne de 2001 sur le « bien-être animal et
la protection des porcs » depuis le 1er janvier 2013.
Mais il convient de revenir aux fondamentaux du « modèle breton », afin d’en
mesurer son irrémédiable échec.
Le baiser du diable de la grande distribution
En se spécialisant sur des produits (conserves, porcs, volailles…) à faible valeur
ajoutée, les industriels bretons ont fait le pari de jouer sur les volumes [11] . Ils ont à
ce titre largement bénéficié de l’essor de la grande distribution. Sauf que pour diner
avec le diable, il faut se munir d’une longue cuiller : en se spécialisant dans le bas et
moyenne gamme, les industriels ont assuré leur débouché, mais perdu toute
possibilité de jouer sur les prix. Ainsi, la « défense du pouvoir d’achat des
consommateurs » s’est surtout fait en rognant les marges des industries de seconde
transformation. Le combat est en effet souvent inégal, entre un secteur de la
distribution davantage regroupé que son homologue industriel. Même c’est avant tout
la forte substituabilité de ces produits sans marque qui ne permet pas aux industriels
d’engager un bras de fer, de peur de voir disparaitre des perspectives de vente
d’autant plus indispensable que la marge s’effectue sur les volumes au profit des
concurrents.
Pour cela, les industriels ont opéré une stratégie de « concentration du secteur »,
afin de peser face à la grande distribution. L’abattoir Gad de Lampaul, comme la
conserverie de légume Boutet-Nicolas de Rosporden, rachetés ces dernières années
par la Cecab, en sont un exemple.
Ces achats produisent des gains d’échelle, entrainant souvent la fermeture de l’unité
considéré la moins performante – même si celle-ci est profitable. Par ailleurs, cette
stratégie de croissance externe, extrêmement couteuse, s’est fait au détriment de
l’investissement. Au final, ces groupes industriels sont certes « plus gros », mais leur
endettement ne s’est pas traduit par une modernisation de l’outil industriel, alors
même que l’adoption de directives européennes sur le nitrate ou le « bien-être
animal » renforçait ce besoin.
• Il s’agit de la première erreur du « modèle breton » : s’endetter sans réelle
modernisation et innovation, ce qui implique de chercher des sources de
croissance dites « extensives » (en augmenter l’utilisation des facteurs de
production plutôt que de les améliorer).
Jouer sur les volumes sous-entend également un marché en croissance. A ce
titre, les marchés émergents sont apparus comme des eldorados vierges de toutes
conquêtes, dans un contexte de libéralisation du commerce international orchestrée
par les accords GATT-OMC. L’approvisionnement au moindre coût, au mépris de la
traçabilité et de la qualité des produits a ainsi été privilégié, laissant place à toutes
les fraudes à grande échelle et à la multiplication des crises sanitaires. Par ailleurs,
les groupes comme Doux, la CECAB et bien d’autres ont ainsi investi dans des pays
émergents. Une fois encore, au détriment de la modernisation de leurs sites
historiques.
Sauf qu’en l’absence de montée en gamme, la concurrence avec les marchés
émergents (qui bénéficie désormais d’un marché interne structuré et en croissance)
s’est faite plus pressante. Actuellement, plus de 40% du poulet consommé en France
est importé, notamment du Brésil [12]. Le maintien des subventions à l’exportation
sur le poulet congelé (mesure de la PAC qui ne bénéficie dans les faits qu’aux
industriels français) n’a pas encouragé de revirement stratégique. Où sont passés les
millions ? Manifestement pas dans l’investissement. Dès le vote par le Parlement
européen de la fin de ce régime dérogatoire, la direction de Tilly-Sabco a ainsi
annoncé la réduction de 40% de sa production. Depuis, la direction effectue du
chantage à l’emploi pour obtenir le maintien de ces « restitutions ».
A cette concurrence des pays émergents, il faut rajouter celle, nouvelle, des
« partenaires européens », en l’occurrence des Allemands. Une subtilité
juridique [13] permet en effet aux abattoirs allemands de payer environ 7 € de l’heure
(toutes cotisations comprises) des salariés détachés originaires de pays de l’Est.
Précisons qu’il s’agit d’une stratégie délibérée des pouvoirs publics, car ce secteur
était résiduel il y a encore quelques années. Le Danemark et la Belgique, premières
victimes de cette coopération à la mode communautaire, ont d’ailleurs interpellé la
Commission européenne, en vain.
Voilà comment se réalise le rêve européen, dans une région qui, ironie de l’histoire,
est parmi les plus europhiles si on se fie aux résultats des consultations électorales.
• La deuxième erreur du « modèle breton » aura donc été de voir dans la
libéralisation des échanges commerciaux uniquement les débouchés
potentiels, sans voir les attaques à moyen terme sur son offre, largement
soutenu, il ne faut pas l’oublier, par les subventions publiques.
Une course aux gains de productivité qui arrive à bout de souffle, faute d’innovation
On oublie souvent un impératif à la stratégie des volumes : la nécessité de contenir ses coûts.
Une hausse brutale du prix de vente entraine en effet une forte substitution vers d’autres
produits ou concurrents.
Deux leviers ont pour cela été utilisés. Le premier consiste à bénéficier d’un produit de base
subventionné (merci la PAC) et donc à faible coût. Le deuxième a été de favoriser les gains de
productivité. Tout d’abord, les gains de productivité liés à l’agrochimie, mais aussi du fait de
la modernisation de l’outil industriel, et également, ne l’oublions pas, du travail
(généralisation du travail en horaires décalés, augmentation des cadences…).
Dans le premier cas, la remise en cause de la PAC, et surtout de son volet régulation des prix,
a fragilisé les éleveurs, dans un contexte d’explosion des prix des matières premières. Dans le
second cas, à la stagnation des rendements agricoles (conséquence des limites de
l’agrochimie), la contraction des investissements (pour les raisons que nous avons abordées
précédemment) et l’usure de la main d’œuvre [14], ont limité, tel un effet ciseau, la croissance
des gains de productivité.
Au final, en faisant le choix d’une sur-spécialisation intensive, au prix d’un désastre
écologique que l’emploi ne saurait même plus désormais excuser, les agro-industriels bretons
se sont pris les pieds dans le tapis d’algue verte.
Les salariés paient donc un lourd tribut aux stratégies aventureuses de directions, quand
d’autres sont victimes de la volonté des groupes industriels de concentrer l’activité pour qui la
concurrence ne doit pas être libre mais faussée.
Changer de cap
Cela implique de poursuivre la réflexion, appelée et heureusement déjà en partie
mise en œuvre par certains acteurs locaux, sur le modèle de production agricole. De
nombreux acteurs locaux, de syndicalistes (paysans et salariés) le réclament. Il
existe un logo « produit en Bretagne » identifié. Par ailleurs, l’ensemble de l’agro-
alimentaire n’est pas concerné, et de nombreuses entreprises ont réussi à se
positionner sur des gammes plus valorisées.
L’enjeu est de taille, car à moyen terme la souveraineté et la sécurité alimentaire de
la France sont interrogées [15]. Il est toutefois indispensable de comprendre que le
changement de modèle ne pourra se faire sur les ruines des sites fermés.
Monter en gamme exige des salariés qualifiés. Or, les plans de reclassement les
plongent, pour les plus chanceux, dans le secteur tertiaire. Une nouvelle politique
industrielle dans l’agro-alimentaire ne peut se faire sans moratoire sur les fermetures,
au risque de voir disparaitre définitivement des compétences - l’apparente
« simplicité » du produit ne doit pas masquer la complexité du processus de
production.
L’urgence est également de prendre à bras le corps la faillite du modèle des
coopératives, qui n’ont rarement aussi mal porté leur nom. En effet, dopés aux
perspectives de croissance, les adhérents ont abandonné les rênes des coopératives
à des dirigeants qui n’avaient souvent d’« agriculteurs » que l’héritage de la terre. A
ce propos, il serait fallacieux de dire que « l’agro-alimentaire est en crise ». Les
groupes céréaliers, oléagineux et sucriers ne font pas particulièrement figure de
perdants de la mondialisation. Ces groupes récoltent pleinement les fruits de la
spéculation sur le cours des matières premières, mouvement à la hausse des prix
auxquels ils contribuent en investissant massivement dans les agro-carburants. Il est
donc particulièrement navrant que la FNSEA joue sur le thème de la citadelle
bretonne assiégée, en ouvrant le contrefeu de l’écotaxe, alors que non seulement, ils
sont les principaux responsables de la situation actuelle mais que ces principaux
dirigeants sont parties prenantes de l’actuelle Monopoly de rachats de coopératives
concurrentes.
Alors que se profile le défi de garantir la souveraineté alimentaire pour 9 milliards
d’êtres humains à horizon 2050, s’engager en faveur d’une alimentation de qualité,
saine et accessible à tous, impose d’assoir des filières de productions relocalisées, et
de construire des coopérations agricoles refondées sur l’intérêt des consommateurs.
Un ministère du redressement productif digne de ce nom devrait proposer une
stratégie qui réponde à ces enjeux. Amorcer une politique renouvelée et solidaire sur
l’ensemble de la filière (« de la fourche à la fourchette ») exige des investissements
longs, et donc de s’adosser à un partenariat bancaire solide. C’était le rôle historique
du Crédit Agricole. On semble l’oublier tant cet établissement s’est fourvoyé dans ses
acquisitions spéculatives, d’Athènes et Cleveland.
Notes :
[1] Contestation déjà bien visible l’été dernier pour toute personne ayant emprunté la
voie express RN 164.
[2] En regroupant des membres de la FDSEA, des distributeurs, des syndicalistes,
des autonomistes…
[3] On a vu mode de calcul plus simple. Sans compter que sa collecte correspond à
20% de son rendement.
[4] Le tribunal de commerce de Rennes s’est prononcé le 11 octobre en faveur du
« plan de continuation » présenté par l’actionnaire principal (la CECAB), la société
Gad étant en redressement judiciaire depuis février 2013.
[5] Le volailler Doux, en redressement judiciaire depuis juin 2012 a ouvert le bal, en
licenciant un millier de salariés (sans compter les répercussions sur les éleveurs et
les routiers), dont plus de 600 en Bretagne, notamment après la fermeture pour
liquidation judiciaire de l’abattoir de Pleucadeuc. Le groupe coopératif breton de la
CECAB a annoncé la fermeture de sa filiale Boutet-Nicolas (conserves de légumes,
marque Daucy) qui abrite 140 salariés et près de 200 saisonniers. En février, sa
branche porc (Gad) annonce une mise en redressement judiciaire. En octobre, le
tribunal de commerce valide le plan de continuation, qui scelle le sort de l’abattoir de
Lampaul-Guimiliau. Marine Harvest, numéro 1 mondial du saumon fumé, annonce en
juin 2013 un bénéfice opérationnel de 11 millions d’euros et la fermeture de ses deux
sites de production, soit un licenciement de plus de 450 salariés. Enfin, le volailler
Till-Sabco annonce en août 2013 la réduction de sa production, menaçant le site de
Guerlesquin et ses 400 salariés.
[6] Selon les données communiquées par la revue « Octant », moins de 68% des
salariés sont en CDI dans l’agro-alimentaire.
[7] D’ailleurs, dans certains sites comme à l’usine de Boutet-Nicolas, les salariés
mènent parallèlement des batailles pour requalifier ces saisonniers permanents afin
qu’ils aient droit aux mesures de reclassement.
[8] Articles 1233-65 à 70 du Code du travail.
[9] En l’occurrence, GAD revendiquait en 2011 environ 640 M de CA.
[10] Peut-on imaginer que la Cecab, propriétaire de Gad, qui a tout fait pour éviter
qu’un concurrent rachète son site, va laisser ses adhérents approvisionner un
concurrent ?
[11] Certes, quand on a gouté au blé noir, on peut difficilement reprocher aux
agriculteurs bretons de produire autre chose.
[12] La faillite de Doux provient d’ailleurs en grande partie des dettes de sa filiale
brésilienne, qui après avoir structuré le marché, s’est vu exclu des aides réservés
aux industriels brésiliens, qui ont donc raflé la mise.
[13] En exploitant les failles de la directive sur le « travail détaché » de 1996, sans
cesse contournée, et que la Commission européenne refuse de réviser.
[14] Ce qui frappe lorsqu’on entend les salariés des sites concernés par les
fermetures, c’est leur ancienneté et le poids des années de travail manuel en horaire
décalé et de travail répétitif (avec les séquelles en termes de troubles musculo-
squelettiques).
[15] Le récent accord commercial UE-Canada va d’ailleurs encourager l’afflux de
porcs et bœufs aux hormones, qui en l’absence d’étiquetage performant, risque de
provoquer de nouveau Alberto Contador à la faute pour dopage…