Pour que les urnes comptent encore

Publié le par ababordtoute

Avec les Législatives, la droite est une nouvelle fois électoralement battue : satisfaction.
Pour changer à l'avantage du peuple, tout reste pourtant à faire.
Score historique, triomphe, du PS ?
En tous les cas, eux ils sont aux anges... sur, ou dans un nuage. Sauf qu'un nuage assombrit aussi souvent les paysages. Au point de cacher à beaucoup l'indication essentielle des scrutins successifs à résonance locale : Les faibles taux historiques mais bien réels de suffrages exprimés : 38,5% aux cantonales de 2011, 51% aux législatives de 2012.
Et donc, avec ces résultats, un manque notable d'adhésion envers ces dirigeants qui squattent les lieux de pouvoir institutionnels pour que durent les dominations actuelles des plus aisés.
Au lieu de considérer ces désaffections comme données négligeables, regardons-les plutôt ( pour une part importante) comme un ferment possible de prochaines constructions.
Avec les nouveaux espaces militants, c'est une toute autre dynamique qui peut prendre corps.
La course aux fonctions pour l'immersion dans le système ne sera plus la dominante des enjeux.
L'action politique crédible a besoin de ce nouveau scénario du "toutes et tous en scène".
Ne lâchons rien... et les urnes compteront encore.

Christian Colimard

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J
« Tout reste à faire », dis-tu, Christian. C'est en grande partie vrai. Pourtant, je ne boude pas le plaisir de constater que, même avec une participation très faible au vote, la droite<br /> ne fait plus illusion dans ce pays. La destruction massive des services publics, la stigmatisation systématique de catégories entières de la population, la vitrine de valeurs individualistes au<br /> mépris de toute référence à la solidarité, l'adhésion aux credos les plus libéraux d'une économie dictée par les institutions non démocratiques (car non élues) de Bruxelles, tout cela n'a plus<br /> trouvé écho chez les électeurs. Tout reste à faire, et on peut déplorer le système politique qui impose une bipolarisation, et qui, par ce fait, prive le peuple du goût d'une vraie victoire. Nous<br /> pouvons rêver à une constituante, que nous promettait le Front de gauche, pour bâtir une autre constitution, une autre république. Il faudra user d'autres moyens que les urnes pour l'obtenir. Le PS<br /> n'est pas l'ennemi, il est l'un des pôles de la bipolarisation, et c'est contre celle-ci qu'il faut se battre, pour faire en sorte que d'autres voix que celle du PS soient présentes dans le débat<br /> démocratique, face à l'idéologie de la droite.<br /> Et il faudra aussi trouver les moyens de mobiliser tous ces gens qui ne croient plus à la possibilité de changement par les urnes, et en particulier les jeunes. Nous savons que notre génération<br /> s'épuise et n'est plus représentative de tous les résignés et tous les révoltés qu'engendre le système. Comment changer cette donne ?<br /> Jacques Ménochet
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