sables blancs
Après les annonces en fanfare et les inquiétudes manifestées dans la presse, voici une analyse de la future thalasso sous un angle un peu différent envoyé par un internaute ( dont nous avons extrait un communiqué pour la presse )
Les Sables blancs et le P.P.R.L.
Ça y est : les pelleteuses ont fini d’arracher jusqu’au moindre arbrisseau sur le terrain abandonné au promoteur Eiffage. Le massacre à la tronçonneuse est terminé.
Monsieur le maire va pouvoir bientôt poser, sa petite truelle à la main, la première pierre de “notre thalassothérapie” comme il dit.
Est-il utile de rappeler que l’initiative de la vente de ce terrain, appartenant au patrimoine des Concarnois, a été prise par la Municipalité précédente, celle de Messieurs Gilbert Le Bris et Jean-Paul Le Roux ?
Il ne reste quasi plus aucun terrain aussi grand et aussi bien placé, au cœur d’une station balnéaire, qui soit libre sur le marché pour l’ensemble de la France métropolitaine. Son prix de vente, fixé par les Domaines, est étonnamment bas et ne couvrira probablement pas celui des aménagements extérieurs qui seront à charge du contribuable. On nous a expliqué à l’époque que ce prix faible était dû aux contraintes imposées pour la vente : coefficients surface des planchers par rapport à la surface du terrain et, surtout, la construction d’un Centre de Thalassothérapie complet. Mais, au fil du temps on a l’impression que cet ambitieux projet se réduit comme peau de chagrin. “J’accuse” aurait dit Emile Zola, “jacuzzi” répondront bientôt les promoteurs. Et la création d’emplois prétextée ne sera probablement pas au rendez-vous comme espérée.
Mais depuis le lancement de cette affaire immobilière, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et malheureusement pas que “sous” les ponts. La réalité du réchauffement climatique n’est plus contestée que par Claude Allègre. La fonte des calottes glacières s’accélère de manière
inquiétante, le volume de la masse d’eau des océans grossit, les perturbations atmosphériques augmentent Personne n’est en capacité aujourd’hui de dire de combien s’élèvera le niveau des mers dans les prochaines décennies ni quelles seront les incidences des futures tempêtes..
Suite à la catastrophe provoquée par la tempête Xynthia, entre le 26 février et le 1er mars 2010, au cours de laquelle l’eau a dépassé son seuil de 3 mètres, le Gouvernement a décidé d’accélérer les Plans de Prévention des Risques Littoraux, afin, notamment de “maîtriser l’urbanisation dans les zones à risque”(Ministère de l’écologie, du développement durable, des transport et des logements dixit). Les zones concernées ont été déterminées, la presse s’en est fait l’écho, les cartes ont été publiées. Et Concarneau est concernée, y compris la zone des Sables blancs, y compris le terrain Eiffage !
Nous demandons donc, avec la plus ferme détermination, au maire de suivre les instructions de ses amis du Gouvernement et de ranger précautionneusement sa petite truelle et de ne la ressortir que si le futur P.P.R.L le lui autorise.
Quand on sait que Xynthia a fait 59 morts et des dégâts considérables, on ne peut qu’en appeler à son sens de la responsabilité.