Tribune libre : après l'AG, le débat continue
Il est difficile de tirer un bilan très positif de la dernière AG.
La question centrale, à savoir « est-ce que ABT se maintient comme association hors partis politiques, se voulant à l'écoute de la population et essayant de construire des propositions de gauche avec tous les volontaires pour travailler dans ce sens ?», cette question n'a pas reçu de réponse claire et durable.
Par contre, l'agressivité latente s'est exprimée à tout-va. Or, si on tient à continuer, le respect réciproque est une condition indispensable. Hier, je n'ai pas compris l'origine d'une agressivité à la limite de l'insulte et de l'exclusion. Comment travailler ensemble quand certains expriment clairement qu'un tel ne doit pas faire partie de tel groupe sinon eux-mêmes n'en seront pas ?
Comment supporter que ceux qui se réclament de préoccupations écologistes soient traités systématiquement de « bobos écolos » ?
J'ai relu le texte de Roland que j'avais cosigné, sur le blog. Il n'y a aucune insulte dans ce texte. Pourquoi alors menacer de l'imposition d'un médiateur, ou régulateur, pour procéder désormais à une censure sur le blog ? S'il y avait censure, je me retirerais immédiatement et du blog, et d'ABT.
Pour moi, le blog est un espace de liberté qui permet d'exprimer les différentes sensibilités au sein d'ABT. Pourquoi certains se désintéressent-ils du blog au point même de le dénigrer systématiquement ?
Il me semble que, par cette possibilité de totale liberté sur le blog, celui-ci s'autorégule tout seul. En ce sens que tout le monde pouvant réagir, les véritables insultes n'y ont pas cours, ou sont immédiatement dénoncées comme telles. Voir l'article du 21/05/2012 « Pour un éloge des militants... ».
Le reste n'a rien à voir avec des procès d'intention ou des calomnies gratuites. Il s'agit de stratégie politique. Le groupe ABT s'est construit autour de la campagne des municipales de 2008. Il faut quand même rapidement décider ce qu'il en sera dans moins d'un an. Ce n'est pas vrai que c'est trop tôt pour en parler. Les partis politiques s'agitent et se positionnent. Certains manipulent l'opinion et anticipent des alliances sous leur coupe, sans que les intéressés aient été avisés, et sans leur laisser la possibilité de se démarquer de ces propos. L'été va vite passer, et après il restera 6 mois seulement avant l'échéance. Si on attend que toute l'armada politique se soit mise d'accord pour vérifier l'état des troupes restantes, ce sera trop tard.
Déjà, il faut retenir l'idée (de Dominique) de faire un bilan public de l'action des élus et de l'association durant les 5 années passées. Puis diffuser les pistes élaborées sur la culture. Il serait temps aussi de lancer au moins un ou deux autres thèmes sur la vie municipale. Pour tout cela, l'engagement de tous ceux qui envisagent de rester à ABT est nécessaire.
A ce propos, je ne suis pas d'accord avec Dominique : chacun est nécessaire à la vie du groupe, une fois qu'il s'engage. Mais en même temps, personne n'est indispensable, et on ne peut empêcher personne de quitter le groupe. Il n'y a pas d'individu providentiel, et aucun ne doit être privilégié dans sa sensibilité propre, sous prétexte qu'il serait plus indispensable qu'un autre dans le collectif. La richesse, ce n'est pas la richesse de tel ou tel individu, c'est la richesse d'un groupe qui se constitue en fonction d'objectifs définis. Et chaque membre du groupe est essentiel à la vie collective.
Mais on dirait qu'on en est à une étape où le groupe n'est plus sûr de lui, comme si les échéances électorales à venir redesserraient les liens établis à l'époque de l'élection de 2008. Il serait temps de resserrer ces liens, avant qu'ils ne se rompent.
Jacques Ménochet