21 avril - questions d'URGENCES
Moyens réduits pour l’école, fermetures de classe, réduction des services hospitaliers, atteintes sur tous les fronts des services publics et des aides pour l'accès à l'égalité.
La semaine qui vient de s’écouler nous met face à un état des sociétés - des images lénifiantes de la transat AG2R aux émeutes de la faim - qui pose de façon aiguë le problème de la façon dont nos vies sont « gérées » pour le plus grand profit de ceux qui ne manquent de rien, et comment l’argent va à l’argent en une continuité d’intérêts bien compris dont le plus grand nombre est exclu.
Ceci appelle trois remarques qui synthétisent, de notre point de vue, les impasses du libéralisme qui éclatent chaque jour un peu plus.
C’est un problème POLITIQUE : on voit mal comment des élus de droite, qui soutiennent Sarkozy et sa politique malfaisante pourraient dans le même temps, et de façon totalement schizophrénique, prétendre lutter contre les effets de cette même politique au niveau local.
C’est un problème SYSTEMIQUE : lorsqu'elle était au pouvoir dans les 20 dernières années la gauche socialiste n’a pas pu combattre réellement les effets du libéralisme, elle les a accompagnés le plus souvent, et porte donc également la charge de ces régressions parce que c’est le SYSTEME LIBERAL qui génère de lui même les effets pervers qui sont à l’œuvre aujourd’hui.
C’est un problème POPULAIRE : tant que les citoyens se limiteront à déléguer les pouvoirs et à faire confiance aux seuls élus, de quelque niveau que ce soit, pour régler leurs problèmes, rien ne changera. Et chaque jour, chaque semaine, verront tomber sur le peuple les atteintes répétées aux droits fondamentaux de chaque humain : se nourrir, se loger, se déplacer, s’exprimer, être éduqué, soigné ; ici comme ailleurs.
Et comme le notait Jacques Cossart à la conférence d’ATTAC vendredi soir : face aux ricanements des politiques (motivés par la conservation de leurs pouvoirs), des capitalistes (motivés par la mainmise absolue sur le gâteau financier des profits illimités), et des experts de toutes obédiences (motivés par la confiscation des savoirs à leur usage exclusif), il n’est pas difficile de montrer que la faillite du système, et plus encore ses effets sur nos vies, ne peut que donner raison à une autre approche de ces problèmes.
Nous sommes tous en droit d’exiger une autre logique au niveau social, financier, politique, si l’on veut que cesse le scandale constamment dénoncé, et notamment vendredi soir par ATTAC : 95000 « très riches » possèdent 25% du PIB mondial, 50 banques contrôlent financièrement 85% de ce même PIB, au détriment des revenus du travail de 6 milliards d’humains et de leurs familles.
Nous ne croyons que nos problèmes concarnois soient étrangers à ces processus qui s’organisent loin de chez nous, sans doute, mais non sans dommages pour notre présent, et notre avenir local.
C'est pourquoi nous en appelons à un 1er Mai d'actions et de luttes à Concarneau