24 octobre - conseil municipal
En préalable à ce conseil, une présentation de l'audit financier ( sans débats, ni commentaire) de la Ville de Concarneau, qui fait apparaitre un fort endettement , c'est vrai, mais nous sommes pour notre part, beaucoup plus attentifs au "pour quoi faire?" qu'à l'énoncé , soi disant vertigineux , des sommes dépensées.
S'il y a un débat à engager ce n'est pas sur "les économies" en soi, mais sur quel secteurs elles vont effectivement porter, et qu'est ce que le nouveau projet politique va privilégier dans l'utilisation de cet argent public, qui , bon an mal an, rentre pourtant dans les caisses.
Egalement posons nous la question de savoir où la ville a l'intention de chercher d'éventuelles nouvelles recettes ?
Nous en reparlerons certainement dans un proche avenir
Voici la déclaration faite par Christian Colimard au sujet de l'urbanisme et du développment durable qui étaient au menu de ce conseil.
Je tiens à dire, même si cela va être délibérément incomplet, ce que m'inspire une partie de la présentation du projet ( la révision du PLU)
Affirmer que, je cite votre document, "le développement durable... conditionne toute l'action publique d'aujourd'hui" et que ( je cite à nouveau): "le Grenelle de l'environnement en est l'illustration" reflète en effet une tonalité de campagne électorale qui est pourtant derrière nous.
Trois ou quatre mots et le tour de passe-passe serait réalisé sous les applaudissement réjouis de tous ?
Voilà donc quatre mots : développement, durable, Grenelle, environnement ... mais quoi derrière ces mots magiques ?
Développement ? du mieux ! Durable ? de mieux en mieux ! Grenelle ? ça dit autre chose que la seule question de l'environnement. Alors ne chipotons pas, : environnement ça donnerait un plus sur le premier Grenelle, étape sociale singulièrement positive de mai 68. Vous voyez où je veux en venir ?
Un plus, donc ! sauf qu'en 2008 le développement durable auquel il est fait référence et qui "conditionnerait toute l'action publique" , se traduit dans les faits par des "moins" en matière de contenu d'évolution sociale globale. Car ce n'est pas uniquement de l'évolution liée à la réalisation d'un nouvel habitat, ni à ce qui entoure ce nouvel habitat dont il est question, mais des conditions de vie des citoyens en matière d'évolution de pouvoir d'achat tout d'abord...
Mais pour n'en rester qu'à la dimension de notre collectivité territoriale, au delà de cet audit dont il est nécessaire de décrypter la teneur en termes d'effets sur les retours utiles à toute la population, comment assurer avec les paquets de transferts de charges, conjointement au désengagement de l'Etat , tel la menace de disparition de la SRU ? Comment assurer avec ces "moins" du développement, de la durabilité, de la solidarité, de l'égalité sociale ?
Car en guise de développement on fait plutôt aujourd'hui dans le registre de la récession et de l'austérité : la facture de cette pollution qui s'appelle "rentabilité finacière" à la population, et les chèques aux banquiers... le business quoi !
Pour en revenir, dans ce contexte au PLU et à sa demande de révision, et en limitant le concept de développement durable à l'urbanisme, nous tenons à dire que nous serons particulièrement attentis à la prise en compte, et en charge de l'existant : comment l'intégrer, le faire évoluer ? le développement durable ne doit pas être réservé exclusivement aux futurs logements, aux futurs quartiers, aux futurs habitants.
Un exemple: celui de Kerandon HLM et proximité vers le Lin. Prenons en compte dès maintenant la gestion des espaces en question ( place du marché, cascade) donc le cadre de vie, donc le mode de vie, les relations sociales etc.
Tout cela devrait être inscrit au chapitre des priorités : et ce n'est pas moins vrai pour Lanriec, les Sables Blancs, le Port, ah ! le Port, coeur et poumon de la ville... autant de revitalisations qui doivent être menées avec les gens concernés.
Cela suppose du temps, de la pédagogie partagée. Alors seulement, "durable" prendra son véritable sens.
Nous vous disons : CHICHE ! dans la mesure où développement durable sera rythmé avec les avancées dans autant de domaines que manger, habiter, se déplacer, travailler, se soigner .
Des avancées pour tous !