12 décembre - conseil municipal

Publié le par ababordtoute

Notre intervention au conseil à propos des finances

Monsieur le maire, mesdames et messieurs les adjoints et conseillers,

Nous allons devoir voter au cours de ce conseil de nombreuses augmentations des tarifs municipaux. Certaines sont probablement justifiés, d'autres le sont beaucoup moins...
Laissez nous cependant faire à ce sujet des remarques d'ordre général qui tiennent à la politique que vous avez mis en place depuis mars 2008.

Quel que soit l'état des finances municipales, la ville n'est pas en faillite !
C'est sans doute votre droit de vouloir récupérer des manques à gagner, ou de geler des projets inclus dans votre programme électoral. Il nous semble à nous que le DROIT d'une équipe s'arrête au moment où la logique financière prend le pas sur la logique du service rendu, et où les mesures prises par une municipalité rencontrent la désapprobation constante de la population à qui ce service doit être rendu (comme en témoigne les nombreuses personnes s'étant récemment exprimées sur ces sujets). Nous sommes des mandataires et des gestionnaires, nous ne sommes ni des donneurs d'ordre, ni propriétaires des biens qui nous sont confiés par le suffrage électoral.

Nous prendrons nos exemples dans deux commissions dans lesquelles nous avons siégé cette semaine.

La situation du personnel municipal n'est certes pas simple à régler au vu de carences certaines en matière de titularisation. Croyez vous cependant qu'il soit opportun de remercier des personnels sous contrats précaires depuis des années quand les exigences du service demandent une présence nécessaire de tous les agents en poste. Vous en avez titularisé certains, vous sortez les autres au motif qu'il ne sera peut être pas utile de maintenir autant d'agents en place dans les années futures. Nous estimons que ce calcul est une erreur humaine vis à vis des gens concernés, et une erreur sociale à l'égard du service public, résultat désolant d'une politique financière qui cherche les économies à n'importe quel prix.
Pas pour tout le monde cependant !

Venons en maintenant à la réduction autoritaire et non motivée des subventions aux associations, qui nous ferait économiser l'équivalent de ce qui a été donné aux écoles maternelles privées et au salon « maritima » sans compter d'autres largesses. Est-il juste que, si la situation est aussi dégradée que vous le dites, certains soient privilégiés aux dépens des autres ?
Nous somme sûrs que la ville a besoin de ses associations, de l'immense service qu'elles rendent à la citoyenneté, à la cohésion sociale, à l'éducation populaire, à la créativité de tous et à une saine compétition sportive. Les amputer de sommes ridicules au regard d'un budget municipale peut avoir des conséquences que vous ne mesurez pas à l'égard des services rendus à tous les âges( et pas seulement aux enfants), des professionnels que ces associations emploient quelquefois (car les assos sont aussi génératrices d'emploi), à l'énergie incalculable que les bénévoles donnent à la part commune et solidaire de notre vie sociale. Là encore , vous privilégiez une logique comptable face à l'humain, à l'invisible effort de tous, à l'esprit, et à la vie dans ses composantes multiples qui font respirer notre monde marchandisé. Et qu'en sera-t-il, encore une fois, des plus démunis qui sont souvent bénéficiaires à tous égards de ce service public délégué par les villes aux associations, en échange d'aides logiquement empruntées aux impôts versés par les habitants ?

Nous vous demandons fermement, solennellement, sans violence, mais avec détermination, à vous, Monsieur le Maire, à vous, Monsieur le premier adjoint,  à vous, Madame l'adjointe aux finances, à vous, Monsieur l'adjoint au personnel, à vous tous qui siégez en commission "finances" de revoir vos positions actuelles en matière d'économie budgétaire. On peut faire de mauvaises évaluations, et corriger ensuite le tir ! Il n'y a pas, en l'occurrence, urgence à trancher dans le vif.
J'ai entendu certains d'entre vous dire que les mesures drastiques devaient être prises en début de mandat afin de laisser le champ libre à des projets nouveaux, à moins que vous ne misiez sur le fait que les citoyens ont la mémoire courte ? L'expérience montre qu'il n'en est rien, et que les injustes contraintes sont rarement mises aux oubliettes le temps d'un mandat.

Publié dans Conseils 2008-2014

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