25 mars - écoles à Concarneau
A l'occasion du conseil municcipal, et de l'ordre du jour qui concernait notamment la fermeture d'une école à Concarneau, on trouvera ci-dessous notre intervention sur le sujet ( les citations en italique sont extraites du bordereau de présentation du projet soumis au vote)
Nous avons par ailleurs demandé des explications sur une autre fermeture de classe, annoncée cette semaine dans la presse (à Beuzec), et sur ce sujet un débat , non écrit , s'est engagé avec le maire.
Lequel a continué à affirmer des pseudo vérités sans fondements, basées plus sur le "sens commun" ou les "on-dit" , que sur une connaissance réelle des enjeux du service public de l'éducation nationale, qui sont à ce jour , et compte tenu des orientations du gouvernement, et des "économies" qu'il entend réaliser dans ce domaine, des perspectives politiques
Autrefois, il y avait une école publique dans chaque village, ou chaque hameau, souvent à niveaux multiples il est vrai, mais le service public de l'école n'était pas alors engagé dans une logique comptable et bénéficiaire, il était au service de l'égalité d'accès au savoir pour tous les enfants de France.
La pédagogie et les méthodes ont changé, c'est bien normal, mais la présence et les finalités de l'école devraient être toujours l'intêret de l'enfant de son éducation, dans le respect de l'enseignant, avant toutes autres considérations. de démantèlement, sans commune mesure avec les soi disant problèmes de démographie.
Nous avions demandé qu'un débat soit organisé au sein du conseil municipal :
1° pour pouvoir poser publiquement sur la table les questions fondamentales qui touchent à l'école publique
2°pour envisager des solutions de rechange à la fermeture pure et simple d'une école à Concarneau
Or on nous propose sèchement d'approuver, ou non, la fermeture de l'école du Lin, et d'enchainer immédiatement sur la désaffectation des locaux. Ceci occulte singulièrement le débat de fond sur les missions du service public de l'Education Nationale, et sur les conséquences d'une telle fermeture pour l'ensemble des écoles de Concarneau.
Nous allons tout de même aborder quelques points qui nous paraissent importants.
1° Nous constatons une fois de plus, et bien que vous preniez systématiquement le parti de dénier à cette assemblée le droit de faire de la "politique", que si des fermetures de classe sont anoncées par l'académie, elles sont le résultat d'une politique nationale. Politique contre laquelle vous ne vous élevez pas, mais qu'au contraire vous soutenez et accompagnez de façon récurrente depuis le début du mandat. Face à cela, certaines municipalités résistent, dans l'intérêt de leurs administés, d'autres accompagnent. C'est ce que vous faites. Certes, vous n'êtes pas les seuls à "accompagner" de telles mesures, mais en ce qui nous concerne nous n'y souscrivons pas, ni ici, ni ailleurs.
Donc, pour finir sur ce point, la baisse démographique ne nous parait pas un argument légitime, mais un prétexte politique qui s'appuie sur un phénomène que l'on ne cherche pas sérieusement à contrer ( je parle de la perte de population jeune en Centre Ville)
2° Je relève dans votre exposé un certain nombre d'assertions posées comme des évidences, qui n'en sont que pour vous, en tout cas, pas pour ceux qui croient à la fonction égalitaire, citoye,,e et fraternelle de ce service public.
En quoi par exemple des effectifs en diminution "fragilisent- ils le tissu scolaire" ?
A quels "besoins" l'école doit-elle s'adapter d'après vous ? Au besoin de future main d'oeuvre formatée des entreprises, ou à l'épanouissement, au sens critique, à la responsabilité sociale des adultes que doivent devneir des enfants bien éduqués ?
Qu'entendez-vous par "optimiser les conditions" ? 20 élèves par classe, ou même moins, n'est ce pas mieux que 30 ou 35 ? Des écoles à taille humaine, où les enfants sont au calme, où tout le monde se parle et se connait, n'est ce pas plus sécurisant que des strctures trop dimensionnées ?
En quoi la fermeture d'une école permet-elle "d'améliorer l'accueil " ?
Nous pensons que lorsqu'on utilise ce vocabulaire passe partout, c'est qu'on n'a rien à dire sur le sujet, ou qu'on n'a pas envie de réfléchir, vraiment, aux finalités, aux besoins, au bien-être, à la nécessité d'un égal accès au savoir, pour tous les enfants.
Nous pensons que cela reflète une conception de l'école comptable, utilitaire, libérale, marchandisée, qui cherche à mettre en compétition les élèves, les enseignants, et les établissements eux mêmes, non pour l'excellence de tous, mais pour les bienfaits d'une élite.
3° Car, ne nous y trompons pas, dans un contexte de crise économique, les parents sont inquiets et voudraient, c'est bien légitime, le meilleur pour leurs enfants.
Mais de telles mesures : fermetures de classe, regroupements d'établissements, mise en concurrence des écoles, refus de la carte scolaire, cadeaux au secteur privé, écoles maternelles qui n'accepteront plus les 2/3 ans, tout cela va à l'encontre de la vraie mission de l'école publique et place les familles devant la peur de l'échec.
Nous avons rencontré un certain nombre d'APE, et nous comprenons ces inquiétudes.
La seule réponse à donner à ces familles, c'est l'assurance que chaque enfant peut avoir près de chez lui, une école de qualité, petite ou grande, des personnels en nombre suffisant, des maîtres mieux estimés par la nation, des conditions matérielles satisfaisantes.
A notre sens la fermeture d'écoles contrarie ces objectifs.
En effet, nous ne voyons pas en quoi la réponse à ces exigences, et à ces missions, doit être de fermer, regrouper, ou "stabiliser le tissu scolaire" , comme vous le dites si bien.
Nous voterons donc contre.
Nous avons par ailleurs demandé des explications sur une autre fermeture de classe, annoncée cette semaine dans la presse (à Beuzec), et sur ce sujet un débat , non écrit , s'est engagé avec le maire.
Lequel a continué à affirmer des pseudo vérités sans fondements, basées plus sur le "sens commun" ou les "on-dit" , que sur une connaissance réelle des enjeux du service public de l'éducation nationale, qui sont à ce jour , et compte tenu des orientations du gouvernement, et des "économies" qu'il entend réaliser dans ce domaine, des perspectives politiques
Autrefois, il y avait une école publique dans chaque village, ou chaque hameau, souvent à niveaux multiples il est vrai, mais le service public de l'école n'était pas alors engagé dans une logique comptable et bénéficiaire, il était au service de l'égalité d'accès au savoir pour tous les enfants de France.
La pédagogie et les méthodes ont changé, c'est bien normal, mais la présence et les finalités de l'école devraient être toujours l'intêret de l'enfant de son éducation, dans le respect de l'enseignant, avant toutes autres considérations. de démantèlement, sans commune mesure avec les soi disant problèmes de démographie.
Nous avions demandé qu'un débat soit organisé au sein du conseil municipal :
1° pour pouvoir poser publiquement sur la table les questions fondamentales qui touchent à l'école publique
2°pour envisager des solutions de rechange à la fermeture pure et simple d'une école à Concarneau
Or on nous propose sèchement d'approuver, ou non, la fermeture de l'école du Lin, et d'enchainer immédiatement sur la désaffectation des locaux. Ceci occulte singulièrement le débat de fond sur les missions du service public de l'Education Nationale, et sur les conséquences d'une telle fermeture pour l'ensemble des écoles de Concarneau.
Nous allons tout de même aborder quelques points qui nous paraissent importants.
1° Nous constatons une fois de plus, et bien que vous preniez systématiquement le parti de dénier à cette assemblée le droit de faire de la "politique", que si des fermetures de classe sont anoncées par l'académie, elles sont le résultat d'une politique nationale. Politique contre laquelle vous ne vous élevez pas, mais qu'au contraire vous soutenez et accompagnez de façon récurrente depuis le début du mandat. Face à cela, certaines municipalités résistent, dans l'intérêt de leurs administés, d'autres accompagnent. C'est ce que vous faites. Certes, vous n'êtes pas les seuls à "accompagner" de telles mesures, mais en ce qui nous concerne nous n'y souscrivons pas, ni ici, ni ailleurs.
Donc, pour finir sur ce point, la baisse démographique ne nous parait pas un argument légitime, mais un prétexte politique qui s'appuie sur un phénomène que l'on ne cherche pas sérieusement à contrer ( je parle de la perte de population jeune en Centre Ville)
2° Je relève dans votre exposé un certain nombre d'assertions posées comme des évidences, qui n'en sont que pour vous, en tout cas, pas pour ceux qui croient à la fonction égalitaire, citoye,,e et fraternelle de ce service public.
En quoi par exemple des effectifs en diminution "fragilisent- ils le tissu scolaire" ?
A quels "besoins" l'école doit-elle s'adapter d'après vous ? Au besoin de future main d'oeuvre formatée des entreprises, ou à l'épanouissement, au sens critique, à la responsabilité sociale des adultes que doivent devneir des enfants bien éduqués ?
Qu'entendez-vous par "optimiser les conditions" ? 20 élèves par classe, ou même moins, n'est ce pas mieux que 30 ou 35 ? Des écoles à taille humaine, où les enfants sont au calme, où tout le monde se parle et se connait, n'est ce pas plus sécurisant que des strctures trop dimensionnées ?
En quoi la fermeture d'une école permet-elle "d'améliorer l'accueil " ?
Nous pensons que lorsqu'on utilise ce vocabulaire passe partout, c'est qu'on n'a rien à dire sur le sujet, ou qu'on n'a pas envie de réfléchir, vraiment, aux finalités, aux besoins, au bien-être, à la nécessité d'un égal accès au savoir, pour tous les enfants.
Nous pensons que cela reflète une conception de l'école comptable, utilitaire, libérale, marchandisée, qui cherche à mettre en compétition les élèves, les enseignants, et les établissements eux mêmes, non pour l'excellence de tous, mais pour les bienfaits d'une élite.
3° Car, ne nous y trompons pas, dans un contexte de crise économique, les parents sont inquiets et voudraient, c'est bien légitime, le meilleur pour leurs enfants.
Mais de telles mesures : fermetures de classe, regroupements d'établissements, mise en concurrence des écoles, refus de la carte scolaire, cadeaux au secteur privé, écoles maternelles qui n'accepteront plus les 2/3 ans, tout cela va à l'encontre de la vraie mission de l'école publique et place les familles devant la peur de l'échec.
Nous avons rencontré un certain nombre d'APE, et nous comprenons ces inquiétudes.
La seule réponse à donner à ces familles, c'est l'assurance que chaque enfant peut avoir près de chez lui, une école de qualité, petite ou grande, des personnels en nombre suffisant, des maîtres mieux estimés par la nation, des conditions matérielles satisfaisantes.
A notre sens la fermeture d'écoles contrarie ces objectifs.
En effet, nous ne voyons pas en quoi la réponse à ces exigences, et à ces missions, doit être de fermer, regrouper, ou "stabiliser le tissu scolaire" , comme vous le dites si bien.
Nous voterons donc contre.