bac gratuit - suite
Encore des réactions à notre proposition... à commenter, à méditer
1° Un commentaire de philippe (EELV)
"Je lis " des arguments écologistes qui servent aussi à justifier la suppression de ligne, horaires (...) Argumentations qui pourraient aussi faire payer le trajet en fonction de la distance" Je ne vois pas à quelle position écologiste le rédacteur fait référence; les transports en commun sont bien évidemment une priorité chez quiconque s'intéresse à la durabilité de notre mode de vie. Quant à la gratuité elle est également inscrite dans le programme de EELV."
Pas de parano ou de nombrilisme, Philippe ! quand on dit "arguments écologistes," on ne dit pas "arguments du parti EELV" !! on dit que certains, peut être même à la mairie, pourraient utiliser de type d'arguments sous le prétexte que : " les transports en commun , ça pollue!"
De plus, notre "usager" nous rappelait, à juste titre, que l'argument social, moi je dirais "service public" , j'irais même jusqu'à dire "droit au déplacement" est aussi pertinent que la question de l'économie de l'énergie.
La population paye des impôts pour la gestion du bien commun, pourquoi la construction et le fleurissement des giratoires seraient ils à la charge de ces impôts, et pas le transport public ???
Ce que l'on pourrait opposer également à Mr calvarin qui nous fait l'honneur (!) d'une réponse circonstanciée dans la presse ( voir ci dessous)
2) Xavier Calvarin, adjoint au maire en charge du dossier, répond. ( dans la presse ce matin)
« Habitant le Rouz, je serais tenté de soutenir la gratuité du bac, qui ne le serait pas ? Cela n'est pas aussi simple. Ce bac est géré en budget annexe et son tarif est dicté par la recherche de l'équilibre financier», explique l'adjoint. Il précise qu'au tarif actuel du bac, le service a dû être soutenu par la Ville à hauteur de 40.362 € pour l'équilibre du budget en 2010, le ticket ne représentant que 83 % du coût réel du service.
Xavier Calvarin revient sur l'article relatif à la semaine du développement durable, où « il a été indiqué deux chiffres: le prix du ticket du bac et le coût de carburant d'une voiture sur un trajet de 2,5 km. Si nous avions comparé le coût du carburant dans les deux cas, nous aurions eu 18 centimes pour la voiture et moins de quatre centimes pour le bac (...). On peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres. « Pour l'adjoint, « le bac est certainement le moyen de transport le plus performant de la ville du fait des temps d'attente très courts grâce à la fréquence des navettes, de son tarif raisonnable et de l'absence de charge de stationnement, le parking étant gratuit (...) ».
« Pas de gratuité sans contrepartie »
Et de reprendre : « Si le débat de la gratuité est louable, traitons toute la population à l'identique, étudions des navettes aussi régulières pour tous, dans tous les quartiers, à ce même tarif. Chiffrons les coûts sur le budget des transports en général. Ensuite nous les comparerons à la capacité d'un budget de ville de 21.000 habitants. La gratuité ne peut être accordée qu'en contrepartie d'une augmentation de la fiscalité locale ou d'une diminution des budgets d'investissement visant à améliorer les routes, les réseaux ou les équipements publics. Il n'y a pas d'autres alternatives ». Xavier Calvarin conclut: «Si nous avons poursuivi le choix de la municipalité précédente en terme de tarif, c'est tout simplement qu'avant de remettre en cause ce qui marche, préoccupons-nous de ce qui serait à améliorer afin d'offrir à tous les Concarnois des services aussi satisfaisants à la hauteur des possibilités de la Ville, et surtout gardons à ce service la capacité financière pour demeurer en bon état ».
Chacun pourra apprécier l'habileté de cette réponse, qui ne prend pas parti directement CONTRE la gratuité , mais qui enveloppe le bébé avec les langes du bon gestionnaire.
Voilà justement le type de réponse "comptable" que les français qui vivent sous le seuil de pauvreté, ou ceux qui en sont à la limite, ne peuvent plus entendre. Voilà la raison de leur abstention rageuse, et de leur refus exaspéré de toute argumentation politicienne qui embrouille les cartes, en mettant le doigt sur leur possible "incompétence" en la matière.
Nous disons, nous : quand on VEUT, on peut ! Ce que les collectivités territoriales, de la mairie à la région, en passant par le département ou la communauté de communes, font des impôts des français résulte d'un choix, d'un vote collectif et de la mise en oeuvre de projets qui pourraient être DIFFERENTS.
Je me permets de signer cette rubrique avec colère, (mais sans haine.. je laisse cette pourriture à ceux qui s'en nourrrissent) parce que depuis un mois que j'assiste en réunions diverses à des votes de budgets (il faut bien 3 ans pour se mettre dans le bain quand on n'a aucune notion comptable) et que j'ai voté CONTRE l'augmentation des tarifs de l'assainissement, des ordures ménagères , et maintenant POUR le début d'un chantier sur la gratuité des transports, j'entends dire partout comme réponses décisives : si on n'augmente pas les taxes et redevances, on ne pourra plus réaliser NOS projets : les projets de QUI ? on a demandé à la population ce dont elle a vraiment besoin ? NON !
Ou bien on nous rétorque : ce n'est pas le même budget ? et alors , on ne peut pas changer cela ? on ne peut pas réintégrer tel budget annexe dans un budget général ? d'ailleurs, pour le moment à la 4C , le budget ordures ménagères n'est PAS un budget annnexe, et pourtant on cherche à l'équilibrer en augmentant régulièrement la TOM.
La mairie est en train de brader effrontément tout le patrimoine municipal, pour en faire QUOI ? des transports gratuits ? des centres sociaux ? des dispensaires ? des médiathèques ? chacun connait la réponse à cette question...
Il faut assister régulièrement aux commissions du CCAS, de la CLEE ( comité de lutte contre l'exclusion ) et autres demandes d'aides à tous les niveaux, pour prendre la mesure d'une nécessité absolue de nouvelles solutions à la détresse générale, exacerbée par le manque de réponses cohérentes ( l'aide d'urgence n'est pas la solution) et l'étalement honteux des bénéfices de la finance et de l'ultra libéralisme.
Après ces cantonales désatreuses, les vainqueurs qui plastronnent (?) comme les vaincus qui font le dos rond, restent sur leur posture de constant mépris envers la population du type : "ils ne savent pas ce qu'ils font" , "ils ne connaissent pas les enjeux ".
Pire encore, le FN récolte les fruits vénéneux de cette exaspération légitime détourné par le clan Le Pen au profit de la haine et du repli sur soi, parce qu'il est plus facile aujourd'hui de s'attaquer à son voisin, que de redistribuer les cartes du profit.
Comment ces politiques qui détiennent la moindre parcelle de pouvoir peuvent ils continuer dans cet aveuglement suicidaire qui signe la mort de toute solidarité et à terme de toute démocratie ? C'est ce que nous ne pouvons pas comprendre. Ce contre quoi il est temps de se lever avec force.
dominique dieterlé