nautisme à Concarneau
Lors du conseil communautaire CCA de jeudi dernier, il a été demandé aux conseillers d'approuver (alors que l'opération est déjà commencée .. admirez le processus démocratique ! ) le budget de l'opération "Escale C - nautisme à Concarneau" , qui est livré ici à votre réflexion.
Je n'ai pas voté ce budget. Autant dire que rien ne s'oppose, par principe, au développement des entreprises de nautisme, de construction et réparation navale sur le territoire. Au contraire. Ce n'est donc pas cela que nous dénonçons.
les problèmes rencontrés sont à notre avis de 2 ordres:
premièrement, comme on le voit sur ce document, les budgets alloués sont majoritairement le fait des contributions publiques, avec des tarifs exposants assez ridiculement bas, alors même qu'il s'agit d'entreprises commerciales, et non d'associations ou de délégations de service public
deuxièmement , cette opération, comme beaucoup d'autres auxquelles nous nous opposons relève d'une façon permanente et pour tout dire , insidieuse, de façonner le paysage concarnois dans un sens que la population n'approuverait certainement pas , même si on lui jette en pature quelques miettes festives pour faire passer la pilule.
Car au fond de quoi s'agit -il ? ni plus ni moins que de constituer de "Combrit à Clohars" ( cela a été dit textuellement au cours du Conseil, et si l'on est un peu attentif à la géographie, on voit bien que les ports bigoudens qui supposent d'autres types d'activités plus en rapport avec la pêche et autres recherches halieutiques sont exclus de cette organisation) une homogénéité de l'exploitation littorale qui s'appuie sur l'augmentation du nombre d'anneaux de plaisanciers, une vision touristique haut de gamme, une déportation des populations de travailleurs vers l'intérieur des terres, et une occupation de l'espace public maritime par des gens qui possèdent un bateau, sortent avec trois jours par an en moyenne et coutent cher aux collectivités en terme de construction et d'entretien de pontons et autres infrastructures.Dans l'espoir que ces activités attireront encore un peu plus vers le littoral des retraités à l'aise, des investisseurs immobiliers, et des marinas friquées etc...
Personne ne reproche à un cadre retraité de posséder un bateau s'il le souhaite, évidemment, mais cette monoactivité se ferait au détriment des structures collectives de vacances... et de l'accès à tous aux joies du littoral, y compris aux jeunes ménages et aux 800 demandeurs de logements sociaux qui se manifestent chaque année sur le territoire et dont plus de 500 demandent , logiquement, à habiter la ville centre, sans obtenir les réponses qu'ils attendent. Sans parler, bien évidemment des métiers réellement porteurs d'emploi, de recherche, et d'espérance d'un autre rapport avec le domaine maritime que celui de place de parking. Quant à la course au large et autres AG2R , on voit bien que les sponsors en temps de crise, sont de plus en plus difficiles à décider..; est ce encore une activité d'avenir ? on peut légitimement en douter !
J'exprime les choses en des termes un peu brutaux, parce que dans les conseils feutrés et les instances de décisions, elles ne sont jamais explicitées comme telles, au contraire , on proteste à chaque instant de l'intérêt de la diversité et de la complémentarité des activités traditionelles et novatrices, mais si l'on y est attentif, on trouve , au détour d'une délibération , ou d'une recommandation, des esquisses de projets souterrains qui nous inquiètent et ne nous semblent pas favorables, au final , à l'intérêt des populations de notre territoire.
d.dieterlé