Notre AG du 28 janvier 2019

Publié le par ABABORDTOUTE

  1. Caméras de « protection »

Suite à la disparition tragique du jeune Damien, la municipalité, en guise de geste vers la famille, revoit sa position jusque là opposée à la mise en place d'un système de vidéo surveillance en ville, et met aux votes, lors du prochain conseil municipal, mercredi 30/01, l'installation de 3 caméras autour du port et de la ville close. Un collectif pour les libertés publiques et individuelles s'est formé autour de la LDH, une lettre va être remise aux élus municipaux avant le conseil municipal. L'argumentaire y est complet : aucune évaluation sérieuse de l'impact d'un équipement, inefficacité y compris dans la résolution d'enquêtes policières, coût de la mise en place, de la maintenance, de la surveillance, etc. Sans compter avec une dérive ultérieure probable vers la « vidéo-verbalisation » !

A noter qu'il y a déjà des caméras « privées » qui surveillent les pontons (pas les quais). Que les images ne sont pas enregistrées, …

Une conférence de presse et réunion a eu lieu mardi 29 janvier, à la Maison Des Associations à partir de 17h30.

La possibilité d'une interruption des débats pour que le collectif prenne la parole lors du conseil municipal a été évoquée, mais il aura été préférable de faire référence au collectif dans l'intervention de nos élus, ainsi qu' aux arguments du courrier, avec lesquels nous sommes d'accord.

Nos élus votent contre le principe d'instauration d'une vidéo surveillance, même si ce projet est déjà acté.

 

  1. Santé

L'Association Santé Pour Tous (ASPT) démarre la 5ème année de lutte pour faire avancer une idée intéressante de Centre de Santé, mais il n'y a pas de volonté politique. Dans l'ensemble la population soutient, mais peu lui importe que ce soit un Centre de Santé ou une Maison de Santé.

Pour le lieu – qui est finalement le seul problème du projet, par ailleurs prêt pour tout le reste -, la piste de Kerandon s'éloigne. Lors d'un rendez-vous avec Finistère Habitat, il a été annoncé qu'il n'y avait pas de local prévu pour l'ASPT dans les étages réservés de la tour ( locaux pour CCA et une maison de services AU public - ce qui est très différent d'une maison de services publics!). L'association est pourtant en partenariat avec la Fondation Massé -Trévidy qui elle-même a des problèmes pour faire avancer les choses sur ce projet.

Trouver un local à l'hôpital, même si l'idée paraît très bien n'est pas non plus à l’ordre du jour.

Il reste le cadre du projet de la gare... A suivre, les choses avancent petit à petit (comme pour les transports gratuits !)

Pour l'Hôpital de Concarneau : depuis la cessation du SMUR, on est en zone blanche (plus de soins d'urgences). Ce qui, malgré les vœux optimistes du directeur du CHIC sur un rétablissement des urgences et du SMUR, ainsi que sur la dotation d'un IRM à l’hôpital de Concarneau, démontre qu'il se passe des choses graves dans le domaine de la santé.

Le projet de loi Buzyn prévoit de redéfinir les missions des hôpitaux de proximité : sans maternité, sans chirurgie, l’hôpital de Concarneau devrait se recentrer sur la médecine générale, la gériatrie et les SSR (soins de suite et réadaptation). Les urgences seraient alors transformables en « consultations non programmées ». Quant-à l'IRM prévu, il est liée aux SSR mais... Il n'y a pas de place pour l'accueillir à l'hôpital de Concarneau ! Des travaux (construction de nouveaux locaux) sont à prévoir.

Même avec l'ouverture rapide et récente de la maison médicale pluridisciplinaire, la population est sanitairement en danger. Proposition est faite de plainte collective pour mise en danger de la vie d'autrui. Il faut consulter un avocat. Et voir qui de la population et des élus bougera.

 

  1. Gilets Jaunes

Les gilets jaunes de Concarneau se sont organisés en association loi 1901. Leur local est à la Forge (La Boissière) et les adhésions sont lancées. Ils viennent également de créer un site :

https://gilets-jaunes-concarneau.jimdofree.com/

Même s'il est inutile d'aller les voir avec une étiquette (même ATTAC ou ABT qui sont pourtant des organisations – association ou collectif - citoyennes et non des « partis »), nous nous posons la question de l'opportunité à saisir : lorsqu'on lit leurs principales revendications, on lit ce que nous avons revendiqué et écrit depuis la naissance de notre collectif.

Tous les thèmes sont abordés, toutes les idées sont discutées (même si cela peut paraître contradictoire et « fouillis »). Nous avons quelques réserves ou plutôt des questionnements sur ce mouvement. Il y existe des divisions, des contradictions, mais dans l'ensemble c'est positif, notamment sur l'expression de la population : les gens se parlent ! Et, même s'ils ne venaient pas auparavant pour défendre les retraites, les services publics, etc., on peut y déceler l'espérance que de ce mouvement sortent des énergies jeunes et nouvelles qui partagent nos valeurs.

Cependant, certains d'entre nous restent dubitatifs face à ce mouvement qui naît sur la faillite des institutions, des syndicats et partis politiques. La plupart du temps, les Gilets Jaunes ne remettent pas en cause le capitalisme. Dans les revendications on s'en prend directement à Macron, mais pas un mot sur la grande finance (à moins que ce ne soit qu'un changement de vocabulaire? Un manque d'éducation politique ? ) On reste dans la logique de « dégagisme » des anciens partis et syndicats inhérent à l'élection de Macron.

Dans une semaine, les Gilets Jaunes organisent le « Grand » Débat au CAC (le 4 février 20h) où nous pourrons peut-être nous exprimer au nom d'ABT

Nous nous entendons pour dire qu'il s'agit d'un mouvement social qui entre dans nos préoccupations et que la structure locale des gilets Jaunes nous interpelle et rejoint la démarche politique d'ABT sur beaucoup de points.

 

  1. Élections municipales 2020.

Nous existons toujours sur le plan local, et nous sommes toujours en attente de décisions collective et individuelles : va-ton se présenter ou non ?

En regard du tour de table effectué, en sachant que certains d'entre nous sont encore dans le questionnement personnel à ce sujet, qu'il nous faut trouver des personnes jeunes (au moins les 10 premières éligibles) et que la liste ne sera peut-être pas celle « d’À Bâbord Toute ! », il est largement temps de passer à l'action.

Des contacts ont été pris avec d'autres organisations (notamment les Verts) mais il n'y aura plus d'accords électoraux, ça n'a plus de sens aujourd'hui! Cependant, il faut tout faire pour y aller, ne pas laisser la droite seule.

Nous pouvons également discuter et approcher certains gilets jaunes. Nous avons toujours nos valeurs à défendre, il faut trouver des personnes qui les défendent aussi. Nous pourrons, bien-sûr, aider celles et ceux qui se lanceront.

C'est une question à régler vite (elle est posée depuis plus d'un an!) pour ne pas revivre la précipitation de 2014.

Une liste de l'esprit d'ABT est sans doute encore une nécessité aujourd'hui, mais dans quel cadre et quelles limites ? La question reste posée.

Prochaine réunion : 18 février 2019 18h00 Maison Des Associations

 

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