Journée d'échanges citoyens 2008

 

UNE AUTRE LOGIQUE POUR CONCARNEAU : A BABORD TOUTE
9H30 à 17h Abri du Marin – Le Passage Lanriec
Collectifs de gauche pour une alternative au libéralisme
Et Citoyens militants de Sud Cornouaille.


 

Après l'accueil des participants à 9h30, nous avons pris une heure pour les présentations, sur fiche dans un premier temps, puis par groupes de 3 ou 4. (Feuille de présence jointe).

Notre nombre modeste (17 le matin) nous fait reconsidérer notre objectif de travail en 3 ateliers, en reliant deux des trois sujets proposés. Nous verrons le thème des services publics cet après- midi, (quel type de société) et nous pouvons relier avenir maritime et économie sociale.

Régis signale que nos trois thèmes se mêlent (économie sociale, type de société, services publics)

Dominique est nommée modérateur de séance et Marie-Hélène secrétaire de séance.

SAUVER ET ACCROITRE LES EMPLOIS, DEVELOPPER L'ECONOMIE SOCIALE,
REFLECHIR SUR L'AVENIR MARITIME DE NOS TERRITOIRES

Rémy nous propose de partager son expérience et ses connaissances dans le domaine de l'économie sociale. Il est lui-même informaticien salarié d'une SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production). Ces groupements d'activités proposent aux personnes ayant un projet d'être salarié tout en étant indépendantes. Le salaire dépend uniquement du travail. Comme le développement durable, qui a été dévoyé, ce système d'économie sociale a ses limites. Remy, s'il n'est plus dépendant du code du travail, se sent dépendant du code commercial. Tout type d'activités peut y être exercé (par exemple, au sein de la Scop, on trouve un tailleur de pierre, un maçon, un informaticien....) Dans l'esprit, c'est une société de partage à couleur sociale, mais il faut quand-même être dans une logique commerciale. D'ailleurs, en formation, Rémy a eu 4 cours de marketing, dignes de ceux d'une haute école de commerce.

Michel pense qu'il y a eu détournement du principe et Danièle qu'il n'y a pas tant que ça de différence avec le système habituel.

Sur une question de Guy sur le partage des bénéfices avec tout le monde, Rémy précise que la SCOP où il travaille comporte des associés qui travaillent et gèrent le groupement d'un côté et les salariés « standards » qui n'ont de salaire que de leur travail. Marcel a le souvenir d'une Scop à 3 sur Mellac – Quimperlé où tout le monde travaille à son activité avec un panier commun.

Dominique : ce genre de groupement amène des images positives alternatives, mais elles sont obligées de s'inscrire dans un processus commercial.

 

Yvette signale que les Scop ne sont pas une idéologie, ce sont juste des structures économiques plutôt commerciales.

Christian voudrait que nous nous recentrions sur la problématique de sauver et accroître les emplois. Il faudrait peut-être nous situer sur la fonction même de l'emploi et sur la fonction même du travail, discuter des rapports de l'emploi et du travail avec l'économie. Il faudrait également inventer d'autres relations de travail, d'émancipation ouvrière (idéologies réformistes/idéologies révolutionnaires). On est déjà dans un système de type d'économie sociale qui a été dévoyé. Il faut que nous soyons les acteurs d'un nouveau processus, que nous ayons des propositions originales sur la question économique. C'est une confrontation entre des logiques inconciliables.

Fanch, à propos des Scop : il ne faut pas les idéaliser, elles sont aujourd'hui simplement des entreprises. La plupart des Scop sont des suites aux problèmes des entreprises qui ferment. Il y a partout des Scop qui fonctionnent très bien... Sur le modèle de toutes les autres entreprises.

Guy signale que dans le Code des marchés publics, il y avait une préférence faite aux Scop, ce qui n'est plus le cas maintenant.

André restitue la dimension historique. Cela vient des utopistes du 19ème siècle. Le maintien même contribue aussi à brouiller les choses, vidées de leur contenu. C'est même devenu une façon de tromper le monde (exemple du développement durable)

Il semble à Michel que c'est une piste à ne pas lâcher, à condition de restituer son sens originel (en n'oubliant pas que les conditions ne sont plus celles du 19è!). La dimension associés/salariés est le problème général de toutes les entreprises. Faut-il une réforme légale aux statuts de Scop? Il faudrait un encouragement des démarches de ce type, où on peut se réaliser dans le travail. Mais cela suppose des conditions économiques et sociales qui ne peuvent pas être dévoyées. Il faut aussi s'interroger sur les concertations sur le développement économique local, qui se font hors toute possibilité de contrôle de la population. (Exemple de la CAPC, dont le président est Bernard Poignant, avec des relations étroites avec la CCI et qui invite Vincent Bolloré en tant que meilleur investisseur local! Où sont les grands principes?)

Christian revient sur le « brouillage » : les Scop n'ont plus rien à voir avec leur origine. Les citoyens n'ont pas été assez vigilants. Il fait investir plus le terrain, s'interroger sur qu'est-ce que la citoyenneté en matière d'économie, placer la personne humaine au centre des enjeux du développement économique.

Dominique discerne 3 pistes de travail :

  • inscription des Scop dans une logique commerciale d'économie parallèle

  • reconquête d'emplois dans des structures plus petites

  • concrètement : comment exercer ces pistes?



Yvette souligne la difficulté de création d'entreprise lorsqu'on s'adresse à l'ANPE (...)

interventions d'André sur les conseils d'administrations locaux et de Marcel sur les organismes comme

 

PPC/4C/COCOPAQ qui passent à la vitesse supérieure pour associer l'économie au tourisme

Rémy ne fait pas de proposition. Individuellement, il veut démissionner de la Scop et travailler gratuitement, séparer salaire et emploi, afin de ne pas gommer la notion de partage des richesses, ni d'autres valeurs humaines. Sa solution est plutôt de sortir du système. Il existe un SEL (Système d'échange local) à Quimper et cela sera sans doute une création future à Concarneau. Ce système est celui d'un échange de services, sans argent. A Quimper, la « monnaie » est la fleur de blé noir, avec une feuille de comptabilité des fleurs (éviter les déséquilibres). L'idéal serait de ne plus avoir d'argent.

Sur une question de Dominique sur l'extension de ce système à d'autres domaines, Rémy répond que la seule limitation est légale. Les problèmes sont avec le fisc (le SEL est considéré comme du travail illégal) et les assurances.

André pense qu'il faut faire très attention au vocabulaire : il y a récupération des termes et vidage de leur contenu. Cela donne une uniformisation des termes, il ne faut pas se laisser tromper par ça.

Fanch pense quant-à lui, à toutes les structures territoriales qui font écran. Par exemple, « Pays de Cornouaille » se relance après une période de sommeil. Bernard Poignant ressort ça. C'est un mélange des genres.

André parle de l'opacité des strates dans ces organismes (conseils d'administrations, communautés de communes, commissions) où on trouve des gens qui ne sont pas élus mais qui décident pourtant pour nous (système des copinages). C'est un déni du suffrage universel.

Jean-Louis rajoute que certains aimeraient bien éliminer les communes.

Dominique parle du déni de démocratie au sein de la 4C et du copinage avec les grands patrons locaux.

Margot pense au partage du travail. L'emploi n'est vu que du côté employeur, même quand il y a intervention de finances publiques (Ex. Doux). Il faut différencier travail (il y a du travail) et emploi (crise du modèle capitaliste). Qu'est-ce qui empêche des collectivités territoriales de créer des emplois? Leurs communes sont un vivier d'emplois.

Yvette : sur la côte on nous impose des solutions pour l'emploi. Face au vieillissement de la population, on axe tout sur les services à la personne (âgée) avec des emplois stressants, sous-qualifiés. Si on veut rester au pays, on ne trouve que des emplois saisonniers, donc précaires.

Margot : Pourquoi les emplois d'aide à la personne sont « disqualifiés »? Il me semble que c'est du travail qualifié, les personnes ont fait des études (par exemple le BEP Carrières Sanitaires et sociales). En fait, c'est que l'aide à la personne reste de la charité pour les municipalités.

Yvette revient sur l'occupation des sols. On supprime toute une économie locale génératrice d'emploi (la pêche) pour du loisir, du tourisme qui créent du chômage. Alors qu'il faudrait développer un genre d'économie locale. Pour que nos enfants puissent vivre où ils sont nés.

André pense que le slogan « Vivre et travailler au pays » est désastreux. Il vaut mieux pour lui une ouverture sur le monde.

Régis rapproche cette conversation du cas de l'hôpital de Concarneau : ils veulent fermer les urgences pour ouvrir un centre de gériatrie. Pour lui ça n'est pas en opposition : on doit avoir les deux! C'est un

 

développement naturel au vieillissement de la population concarnoise, style développement durable.

Guy a rayé le développement durable de son dictionnaire. Bien sûr, il est pour le respect de la planète, l'alternative aux énergies fossiles, etc... Mais la vision nationale qu'il y en a maintenant est détournée et il pense plutôt que cela doit venir du niveau local : il y a des emplois à ouvrir dans ce secteur (Ex. Montpellier)

Simone revient sur le vivre au pays. Elle pense qu'avec les problèmes d'énergie actuels, il devient important de travailler près de chez soi. Ce qui fait bondir Yvette, c'est qu'on ne peut pas attendre des pouvoirs locaux en place qu'ils soient un soutien efficace. On n'a pourtant pas envie que la Bretagne devienne une énorme maison de retraite! La notion de solidarité n'a rien à voir avec la charité. Quant-aux nouvelles énergies, il existe des pistes intéressantes en Bretagne. On peut aussi parler de l'entretien de la nature, par des êtres humains et non par des machines (Ex. de l'Aven)

Marianne : la population est vieillissante le problème est déjà là. Pourquoi le littoral devient un « ghetto de vieux »? Cela vient de la politique immobilière. On crée des besoins (aide à la personne). Les formations n'aboutissent qu'à des emplois dévalorisés et/ou précaires. Parce qu'il n'y a pas de but humanitaire à tout ça, on met un coût sur chaque service. Le problème économique de la Bretagne : des emplois sous valorisés et plus d'entreprises (Exemple de Concarneau sans usines, avec des emplois limités et des jeunes qui partent vers l'intérieur des terres vu le prix de l'immobilier). On est en train de faire un ghetto de la Bretagne et tout est en cascade : droit à la formation, droit à la santé, à l'emploi.... Il faut informer , éduquer les gens pour casser cette logique.

Fanch pense que l'information est la première étape. Informer la population des pertes d'emplois dans le bassin de l'emploi de Cornouaille. Avec du monde on peut demander des comptes.

Ginette parle de son expérience personnelle : elle a besoin d'aide à la personne pour son jardin. Elle fait appel à une entreprise privée et ne sait pas si ses jardiniers sont qualifiés ni combien ils gagnent, mais l'aide à la personne est une nécessité.

Jean-Louis : on sait depuis longtemps que l'espérance de vie est plus longue actuellement, il faudrait des formations, des spécifications « précoces ».

André parle du terrain de la formation qu'il connaît bien. Le BEP CCS (Carrières Sanitaires et Sociales) est en concurrence avec les établissements privés, avec une inflation de ces organismes de formation. Il donne l'exemple du CAP Petite Enfance, avec un seul centre de formation publique en Bretagne et pas de débouchés. Ils ont présenté 12 candidat(e)s à l'examen mais un organisme privé en a présenté 150! (il faut savoir qu'une formation coûte 15,000 FF aux familles...). Il faut que la formation relève du service public, que l'emploi qui en découle relève aussi de la fonction publique (territoriale comprise). Il donne l'exemple de l'ADMR de Fouesnant, où 130 personnes travaillent sous une gestion associative paternaliste. Il faut trouver des pistes d'aide à l'emploi (rééquilibrer la démographie), mais il faut surtout la volonté politique de mettre en place ces pistes.

Yvette : il faut garder la diversité des métiers. Face au manque de ressources, il faut militer pour arrêter cette logique capitaliste qui tue la ressource. Instaurer des périodes de pêche en respectant les périodes de frai, les protéines appartiennent à tout le monde.

Fanch : non les protéines n'appartiennent pas à tout le monde. L'Europe Bleue (1975 – 78), issue du traité de Rome, a la gestion de la ressource. Les organisations de producteurs (OP, qui ne sont pas là par hasard) ont les cartes en mains. On laisse le pouvoir à ces gens, il faut que la profession elle-même

 

prenne en charge ce problème.

Christian commence une première synthèse : il a relevé qu'il faut sauver les emplois dans un autre développement économique. Tout est lié et on a presque fait le tour de nos questions. Reste la dimension de l'intérêt du service public (ne pas oublier qu'il est créateur d'emplois). Que peuvent faire les élus alternatifs pour contrer cette logique? On attend que les élus décident, alors que c'est aux citoyens de pousser leurs élus à améliorer ce qui permettrait de mettre en route une autre logique. Il faut remettre la puissance politique au-dessus des puissances financières. (Ex. de la subvention du conseil municipal Maritima) C'est une logique contre une autre!

Dominique : il faut sauver les économies locales dans leurs diversités. Voir le travail comme facteur d'épanouissement. Ré appropriation des décisions par et pour les citoyens.

 

PAUSE REPAS....



 

reprise des travaux vers 14h30...

Arrivées de Jean-Pierre Guyon, Alain Vignez, Eric Nicolas, Patrick Naour.

Il nous reste à voir les emplois des services publics, en y mêlant le thèmes prévus de l'avenir de nos territoires et le ré appropriation de l'espace citoyen.

Nous décidons de ne pas former d'ateliers cet après-midi non plus et restons ensemble pour la discussion. Nous prendrons 1/2 heure à la fin pour faire une synthèse.

Margot se lance sur les collectivités territoriales (communautés de communes, conseil général, conseil régional...). Ces dernières sont à remettre en rapport avec la décentralisation et la casse des services publics. Cela ne diminue pas leur rôle important : elles font face au désengagement de l'État (exemples de la santé avec l'ARH ou encore de Travaux Publics) Les conseils Général et Régional fonctionnent avec l'argent public, mais leur autonomie peut cacher un manque de pouvoir décisionnel. De toute façon leurs investissements ne sont pas porteurs d'utilité publique.

Dominique donne l'exemple du Conseil Général du Finistère, qui s'occupe financièrement (options de

 

services publics) des collèges, du RMI, etc... Mais qui ne devrait pas être seulement dans le domaine de l'aide financière, mais aussi dans la décision.

Marcel pense qu'on pourrait revoir notre copie. Les collectivités territoriales fonctionnent avec des entreprises privées (exemple de la « centralisation » des sociétés de travaux publics, avec le monopole d'une) parce qu'ont disparus les services publics (comme la Voirie, dans le cas des travaux publics)

André : on décentralise pour transférer les charges. Ce n'est pas exactement de la sauvegarde d'économie locale. Dans la conjoncture actuelle, remettre la politique à l'échelon local serait bien-sûr du respect des diversités, mais mettrait en évidence les inégalités des départements. C'est le risque d'un premier pas vers une privatisation : cela deviendrait plus facile encore.

Pour Guy, il n'y a pas de doute que dès la première loi de décentralisation, nous allions vers des privatisations, puisque c'est le désengagement de l'État. Il y a un problème de hiérarchie des pouvoirs qui empêche le citoyen de voir les financements privés. Il faut mettre le citoyen au centre du débat, il y aura impasse si nous ne proposons rien.

Pour Dominique il est clair que l'Etat veut détruire l'échelon départemental. Les collectivités locales le montrent. Mais il peut y avoir un choix des municipalités (municipalisation de l'eau, par exemple) Un travail est à faire sur le coût réel des services publics, et nous aurons les moyens d'alerter l'opinion sur cet état de fait, toujours au détriment du citoyen.

Christian aimerait que nous nous concentrions sur quels types de services publics rénovés, pourquoi et pour qui. Si nous restons juste sur une notion de coût, nous nous enfermons dans un engrenage financier. Il faut plutôt traduire en terme d'utilité sociale (coût/critères de mise en concurrence)

Daniel : lorsque la 4C prend le pouvoir, c'est surtout économique. Du côté décisionnel, tout est décidé d'avance et nous sommes bloqués. Il faut aussi rester vigilants sur la 4C : quid de l'avenir, pouvoirs de la 4C, pouvoirs de la ville?

Marcel renchérit sur la COCOPAQ : ce regroupement de communes s'est élargi à certaines zones... Financières. Il y a eu modifications des statuts, de telle sorte qu'on vide tout doucement l'autonomie de chaque commune.

Daniel a le sentiment que même les élus des communautés de communes ne servent à rien. C'est le pouvoir financier qui guide la politique. Et les citoyens n'ont rien à dire...

Margot pense qu'une municipalité ou un regroupement de communes peut employer un service public pour des travaux (exemple du désenvasement de Loctudy), cela pourrait être une dynamique, mais c'est diffus sur un feuilletage d'organismes auxquels les citoyens de base ne comprennent rien.

André : il faut se garder de diaboliser le niveau communautaire. Il faut exiger qu'il y ait plus de clarté (il y a des pertinences pour certains dossiers), que les conseillers communautaires soient élus et non nommés (pour le moment c'est un assemblage d'individualités sur des jeux de compétition entre communes)

Marcel : bien-sûr, on sait bien qu'une ville ne pourrait pas payer tout, que des projets sur l'eau (passant par plusieurs communes) ou l'environnement seront plus aisés à traiter par un regroupement de communes.

 

Guy rebondit sur le problème des institutions. A Brest (+ 220,000 habitants) c'est géré par une communauté de communes . dont les membres sont élus au second degré par des élections directes. Brest, c'est 7 communes intégrées à la ville. Pour l'eau on a fait appel à une SEM (Société d'Economie Mixte) : plein de choses échappent comme ça au contrôle citoyen. L'exploitation de l'eau est faite par Véolia, la distribution par Brest.

Simone sur l'analyse des sables : algues et produits toxiques...

Margot ; sur le service public, il y a d'abord une question de dialectique. A quel échelon (État ou local)? Les collectivités locales doivent-elles avoir plus d'autonomie? Et de quelle forme?

Dominique : on peut définir les services publics hors les termes centralisé/décentralisé., On parle d'emplois publics dans le domaine économique?

Pour Jean-Pierre, c'est une affaire de dimension, d'échelle. Le débat des territorialités n'a rien à voir avec tout ça. Il s'agit d'une extériorisation des services publics. Peut-être ne faut-il pas voir les services publics comme relevant exclusivement de l'État. Le territoire est une source de collecte, d'identification des besoins. Il faut une politique de service public afin qu'on retrouve les mêmes conditions partout en France. Et un rapport citoyen au public.

Dominique pose la question des services rendus par la collectivité territoriale comme services publics?

Jean-Pierre : l'organisation des services publics territoriaux relève du service public. (Ex EDF mission de service public mais S A , créer les conditions d'une externalisation?)

André souligne la nécessité et l'importance de l'équité : le citoyen doit être traité de la même façon. Les formes actuelles de régionalisation entraînent des inégalités.

Christian fait une rappel sur l'offre/le marché/la mise en concurrence (exemple du classement des universités / Pécresse). Une des raisons du non au Traité Européen : la notion de service public n'y a aucune valeur. Le service public peut être géré par des départements, des régions ou la nation : cela ne devrait faire aucune différence. Il faut une intervention citoyenne dans la gestion.

Marianne renchérit sur des exemples pris dans le service public de santé. Le problème majeur est celui de l'égalité des soins (équité). Il y a volonté de casser les services publics, de limiter « les frais » en supprimant des structures de proximité. Cela va dans le sens du développement des cliniques privées, dont on assiste au doublement des capacités d'accueil, mais qui ne sont plus au service du public. Quels sont les moyens pour contrecarrer cela?

Dominique : à notre niveau?

Marie-Hélène : favorisation du secteur privé (accueil des 2 ans : les écoles privées ont les moyens de créer des classes « crèches » et le font savoir...)

Daniel : la grande mode dans les organismes d'habitat social est de vendre les appartements (Exemple de l'OPAC et HAB29 de Quimper). Hors sur le secteur DZ/Quimper/CC il y a + de 3,000 demandes de logements sociaux en souffrance. En réponse à nos questions à ce sujet, l'OPAC répond que le parc social coûte trop cher à entretenir, que leur seule alternative est la vente.

Guy trouve qu'il est anormal, criminel de faire ça. Où en sont alors les 20% d'HLM dans chaque ville, si

 

on vend les appartements? Les citoyens peuvent avoir la liberté d'être propriétaires mais dans quelle mesure pour les HLM?

Daniel : Il y a 33 représentants au conseil : nous ne sommes que 3 « usagers » élus, on ne peut pas faire grand-chose.

André : c'est une autre manière de se désengager : ils doivent pourtant respecter leurs obligations (le respect de la loi : 20%) Il est vrai que sur Fouesnant, il n'y a que 4% d'HLM! Et la population est aussi vieillissante, les jeunes ne restent pas. Il faut pourtant de la mixité sociale, de la mixité des générations.

Marcel : l'immobilier locatif est en crise (fin des aides à la défiscalisation avec locataire)

PERSPECTIVES :

Dominique fait une synthèse de ce que nous avons dit (second fichier inséré)

Défense du Service Public à voir à notre échelle / Développement des services en terme d'emplois à défendre / Accès à immobilier locatif sur territoire.

Pour André, il faut se garder de tout fatalisme. C'est un travail militant qui nous attend, même avec des actions modestes mais ciblées, comme des pétitions. C'est ingrat, c'est long et difficile mais quand on bouge, on attire toujours du monde (et même s'il y en a peu! Exemple de la réunion à Fouesnant autour du droit à l'information) On ne bouleverse pas le monde mais...

Guy : dans notre secteur un collectif a été créé avec les Verts et l'UDB dans un esprit militant. C'est un début!

Christian : cette journée, c'est le début d'un processus. Nous avons déjà fait du chemin depuis le non au Traité Européen. Il y a place pour un militantisme occupant l'espace public, il faut redonner du sens à ce que doit être la politique.

Marcel : que peut-on retirer de la journée d'aujourd'hui? A chaud, cela nous pose plus de questions que nous n'avons pu apporter de réponses. Il faudra mieux choisir un thème, le rendre public (exemple d'aujourd'hui sur les services publics et la privatisation). Il propose une conférence de presse tous les trimestres, ou une réunion tous ensemble par mois. Il faut que nous devenions plus pointus dans nos réflexions au fur et à mesure.

André est d'accord pour multiplier les échanges et les contacts sur des sujets donnés. Ce qui nous permettrait d'être clairs, « carrés » sur nos options et nos valeurs. Il y a une place à occuper à gauche, mais nous devons être précis pour gagner en crédibilité.

Jean-Pierre : il faudra creuser la question des services publics, définir plus précisément. Je connais des adversaires de ces derniers qui seraient d'accord avec ce qui a été dit à cette réunion! Définir, localiser (proximité, région, État, éloignement du décideur.

Danièle était en attente de concret, mais pense qu'il ne faut pas aller trop vite. Une seconde réunion sur le sujet verra sans doute sortir du concret.

Margot : il faudra des projets d'actions (Exemple conférence de presse sur le thème « Halte à la

 

Casse ») mais pour le moment nous ne pouvons faire qu'un constat.

(Yvette : préservation de la ressource, rapport aux subventions, respect de la période de frai / Margot : exemple de la coquille St Jacques de la baie de St Brieuc, le frein a été tous ces feuilletages de responsabilités)

Dominique : il ne faut surtout pas négliger le soutien aux autres collectifs.

André nous donne rendez-vous mardi prochain à 16h à la Préfecture pour le respect de la loi des sentiers côtiers de Beg Meil. Pour le respect de la loi, 2,500 signatures de pétition sur Fouesnant.

Dominique met en évidence les thèmes majeurs dont nous avons discuté : (EMPLOI)

rapports emploi/travail, valeur du travail, l'emploi est un droit pour tout le monde, le service public peut créer l'emploi; nous avons besoin d'en discuter pour confronter nos idées; parler avec des personnes susceptibles de nous renseigner sur le sujet.

Christian pense que pour trouver notre dimension d'application, il faut d'abord se donner le temps de réfléchir à ce que notre réunion a eu de révélateur. Il faudra faire également un parallèle entre emploi et formation. Et nous identifier, nous faire identifier comme procédant d'une autre logique.

Aparté entre Danièle, Christian sur l'appel aux emplois intérimaires par des entreprises ayant eu des aides municipales

Nous ferons de nouveau une réunion d'ici deux mois, en ciblant un thème particulier.

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