CR réunion du 15 avril

Apparemment il y a eu un peu de friture sur la ligne "babord toute" ce qui fait qu'un certain nombre de membres n'avaient pas reçu la convoc pour la réunion, mille excuses !

Mais les présents ont quand même utilement et longuement débattu d'un certain nombre de choses dont voici un petit résumé :

(Juste une remarque en passant : il ne fait pas de doute que ce blog est parfois lu par des "observateurs" qui ne sont pas de notre ba-bord. Faut il néanmoins se priver de cet outil pour communiquer la teneur de nos débats ? nous n'en avons pas parlé durant cette réunion. Pour sa part, le retranscripteur de ces lignes ne voit pas de raison de censurer les comptes rendus d'actions et de réflexions dont le véritable objet est l'intérêt public, et non la prise de tête en petit comité ... mais cela peut aussi se discuter, et fera peut être l'objet d'un prochain échange

Rappelons encore que ce blog est un outil de liaison, et qu'à ce titre il est ouvert à tous ceux qui partagent la vie de l'association, ou même plus largement les idées qui en sont le moteur... Donc ceux qui ont des communications intéressantes, pertinentes, informatives sont largement invités à s'en saisir ! fin de la parenthèse)

Nous avons tout d'abord commenté l'actualité Concarnoise:

1° l'annonce de la "promotion de Concarneau" par la mairie ( panneaux de 4x3 ) dans les villes proches pour développer les séjours de WE

ceci a donné lieu à une discussion contradictoire

- Certains pensent que dans la situation actuelle de Concarneau, c'est tout à fait hors de propos, et ne peut contribuer qu'à développer les emplois précaires alors que la ville est dans les tréfonds du développement , on emploierait bien le mot "durable" au sens temporel, économique , démographique et dynamique du terme, s'il n'était aussi galvaudé. Cette opération com se situe dans la continuité d'une politique aveugle et sourde aux vrais besoins de la population, son coût n'a pas été révélé ni s'il y avait eu un recours forcément cher payé à une agence de com. On ne sait pas à quoi ça sert, à qui ça rapporte, et comment cela peut servir les intérêts des Concarnois, dans uen perspective à long terme

- Quelques uns disent que ce n'est pas un mal en soi de faire la promo de sa ville et qu'il en sortira ce qu'il en sortira sans que cela nuise par ailleurs aux Concarnois eux mêmes. Cette com pourrait par exemple être "détournée" au profit d'un tourisme "populaire".

Toutefois nous sommes tombés d'accord sur le fait que ce n'est pas à l'argent public de payer une telle opération mais que cette charge aurait pu être supportée par l'union des commerçants, qui en seraient les premiers bénéficiaire, ou l'office de tourisme par le biais des "hébergeurs". Cela rejoint notre appéciation sur la transat CC - St barth : rien n'empêche d'accueillir à Concarneau un évènement nautique si cela ne se faisait pas dans les lieux d'exercice de ceux qui travaillent ( les pontons de pêche) et si cela ne présentait pas un coût exorbitant pour la collectivité, juste pour faire une pub éhontée à une multinationale dont on  ne sait rien de sa propre contribution financière à l'évènement.

Les élus qui, pour leur part, voient chaque jour à l'oeuvre le travail de sape de l'équipe actuelle sur le Concarneau populaire afin de livrer la ville pieds et poings liés aux promoteurs et aux classes aisées, sont évidemment les plus critiques sur cette enième opération com, et mettent en accusation les priorités et les choix financiers de l'équipe en place. Car enfin, "qui et quels intérêts" cette opération sert-elle ?

2° la réduction d'un poste et demi d'instituteur dans les écoles concarnoises

Deux appréciations viennent principalement étayer le soutien, que nous apportons évidemment sans défaillir aux parents et aux personnels enseignants des écoles concernées

- une remarque d'ordre général qui ne concerne pas seulement le cas des écoles Concarnoises sur la déliquescence du service public en matière d'Education : refus de comptabiliser les moins de 3 ans, formatage des esprits, surcharge des classes, mépris pour la profession, attaques constante contre le service de l'Ecole Publique au profit du privé etc ...

à ce titre il nous semble que les associations de parents d'élèves ne doivent pas se priver d'une réflexion qui dépasse leur seul établissement et lutter coude à coude en s'unissant contre ces mesures iniques.

Dans le même temps on comprend que face à des attaques répétées contre le service public, où ne se passe pas une semaine sans qu'on doive monter au créneau, la population, parfois désabusée et soumise à des difficultés importantes d'ordre domestique, se décourage et laisse ses forces dans des luttes inégales face à un pouvoir autoritaire

- en ce qui concerne la situation spécifiquement concarnoise, il est bien évident ( cf sujet précédemment évoqué) que rien dans cette ville ne va dans le sens d'une facilitation pour l'accès des jeunes ménages au logement, au travail, et à l'installation, d'où l'érosion des effectifs, ce qui par ailleurs ne justifie en rien la fermeture des classes. Nous défendons constamment le droit pour chaque enfant à une école de qualité, favorisant réellement l'égalité des chances, ce qui passe nécessairement par des réduction d'effectifs dans chaque classe et un travail d'accompagnement des enfants d'une toute autrre nature que ce qu'on essaye de nous vendre aujourd'hui.

3° Les cantonales

Concarneau "lanterne rouge" de la participation dans le département, quelles conclusions en tirer pour nous mêmes et pour l'ensemble de la classe politique

Quelques remarques "en vrac" :

- Certains s'offusquent de la participation active de ABT à une candidature "front de gauche" , l'association ayant été supposée pluraliste, tout en étant réunie autour de certains idéaux, qui pouvaient être représentés par d'autres formations politiques. Nous en avons parlé librement sans arriver à des conclusions formelles.

La règle majorité/ minorité peut sembler effectivement antidémocratique ( l'avis même archi- minoritaire ne devant pas être négligé) , mais l'asso ne s'interdit pas non plus de sortir de la "neutralité", ce qui n'est pas opposable au pluralisme

Prenons acte également que pour les tenants d'une écologie véritable, personne n'est propriétaire d'un tel engagement et  que l'écologie est fondamentalement hétérogène au capitalisme...

le débat reste ouvert...

- La campagne que nous avons soutenue a -t-elle été assez offensive "sur le terrain" ? sans doute pas, d'où la déconvenue de l'impact de la vraie gauche citoyenne à laquelle nous aspirons. 

Nous en tirerons les conclusions pour d'autres échéances, sans nous leurrer sur le fait que cette éventualité demande  de la part d'ABT, un élargissement, un engagement de contact, et des propositions concrètes faciles à décoder et à faire siennes par la population. Nous en reparlerons lors de notre prochaine AG

- Pour autant, ceux qui se targuent de leur victoire, ou minimisent leur défaite eu égard à la faible participation, ne doivent pas se cacher que cette défection générale est très inquiétante. Cette élection est une double sanction contre la droite, primo pour son action à Concarneau, secundo, contre tout ce qui caractérise les pratiques politiques globales.

Bien que certains évoquent la minimisation du scrutin des cantonales par les médias et le gouvernement, la révélation essentielle qu'il nous donne, c'est que réduire la pratique politique à des échéances électorales, est ne pas prendre la mesure réelle de l'enjeu posé : tout est formaté pour faire des campagnes électorales ( notamment la présidentielle) des campagnes de "décervelage".

En conclusion de nos débats, et dans cette période de mi- mandat, nous nous proposons d'envoyer un communiqué à la presse sur lequel nous nous mettons d'accord.

Nous fixons une réunion de CA le lundi 9 mai pour préparer l'AG du 3  juin, laquelle déterminera nos actions pour le deuxième semestre, et devra replacer notre engagement dans ce qui en a été la source : le refus du traité constitutionel européen, le déni de démocratie qu'il a engendré par la suite lors de l'accord des députés au traité de Lisbonne, et la dénonciation d'un état calamiteux de la société capitaliste qui, pas plus ici qu'ailleurs, n'accorde désormais de place aux intérêts du plus grand nombre, mais gave toujours un peu plus ceux qui sont au sommet, avec la complicité de nos élites politiques