Graff in Concarneau

Publié le par ABABORDTOUTE

Pour ceux qui ne sont pas sur Facebook , voici un échange qui a eu lieu aujourd'hui entre ABT et Cédric Piriou, qui était sur notre liste en 2008, et dont la maman, Nicole, nous accompagne aujourd'hui

Ababord Toute Lors de la distribution des docs sur Kerandon, nous avons été interpelés par une dame qui s'étonnait que nous ayons utilisé un "tag" ( voir ci dessous) pour illustrer notre journal. Nous avons pris le temps d'expliquer que grâce, entre autres, à notre ami Cédric Piriou, nous avons eu connaissance de tout ce qu'il faut savoir sur les graffeurs Concarnois qui sont des artistes bien reconnus, tout à fait responsables, qui grâce à leur façon de se former les uns les autres ne tagguent pas n'importe où à Concarneau, bien au contraire, mais utilisent à bon escient les espaces disponibles pour réaliser de vraies œuvres d'art qui méritent notre considération... Une fois rassurée la dame en question s'est d'ailleurs demandé si des graffeurs ne voudraient pas venir décorer sa maison !!

Cédric Piriou Merci d'avoir pu véhiculer ce message positif qui est le notre depuis nos débuts. Nous avons créer l'association "Oxide" en 1995, alors que nous n'avions que 18 ans et ne connaissions rien du milieu associatif. Le graffiti et son école concarnoise sont aujourd'hui reconnus à travers toute la France et même au-delà (de nombreux livres l'ont consacré et 5 concarnois à ce jour en ont fait leur profession). En 2011, après que la Mairie ait défiguré sans nous avoir averti le terrain de Kerandon que nous entretenions bénévolement depuis plus de 15 ans, ce qui a entraîné des tensions entre jeunes graffeurs et bi-crosseurs, ainsi qu'avec les policiers, Mickaël Barzic et moi-même avons contacté Mr Echivard pour lui proposer un véritable projet de "graff park". Force est de constater que cet élu n'avait pas les compétences suffisantes pour accompagner ce projet, qu'il a délibérément abandonné, à moins qu'il préférait "réserver" les terrains proposés à des activités plus lucratives. De 6 terrains tolérés par la Municipalité, nous sommes passés à 2, les 4 autres ayant été partiellement détruits sans autres propositions. Nous avons fait ce que nous pouvions. Aujourd'hui, la plupart des graffeurs concarnois expriment leur talent ailleurs qu'à Concarneau et ne souhaitent malheureusement plus coopérer avec les "institutions". Le divorce semble malheureusement consommé et nous avons donc perdu le fil conducteur avec les plus jeunes.
De manière plus général, je constate que l'ensemble des "terrains" qui participaient à la mixité sociale des jeunes concarnois il y a de cela 20 ans (parking du Cercle rue Dupetit-Thouars éponyme du groupe musical concarnois, hall du Porzou 1er terrain graffiti, terrain des Sable-Blanc) ont tous disparus et/ou ont été barricadés, ce qui a participé à l'éclatement des petits groupes aux 4 coins de la ville. Une ville qui manque de considérations pour les initiatives de sa jeunesse est une ville qui se prive de son avenir.
Bonne continuation pour cette semaine cruciale. Je sais que mes paroles seront entendues et vous remercie d'avance pour cela.

 

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le graff en question est au bas de l'édito de Claude

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