15 février - RASED
Voici un témoignage sur la situation des RASED ( réseaux d'aide spécialisée aux enfants en difficulté) dans notre circonscription
Ce qui se passe dans l'enseignement est du même ordre que ce qui se passe au niveau des hôpitaux etc .... On supprime des postes et on lance dans le même temps une prétendue restructuration des différents secteurs (dans l'enseignement supérieur, les lycées, l'école primaire...).
Pour ce qui concerne les RASED, la menace est précise depuis le mois de septembre, mais la restructuration" est à l'ordre du jour depuis deux ans environ. Les nouveaux inspecteurs de circonscription, comme celui qui officie sur le secteur de Concarneau, ont voulu repréciser les fonctions des RASED, avec certainement comme horizon leur suppression pour non adaptation à des enjeux conçus comme plus efficaces : définition arbitraire d'interventions prioritaires (seulement le cycle 2, seulement dans les écoles prioritaires désignées par l'inspecteur, participation à des tâches d'évaluation l'an dernier-alors qu'on n'en parle plus cette année, etc...) décrétées par l'inspecteur sans réelle participation des personnels des RASED à la définition de ces priorités.
Depuis septembre a été lancée l'idée d'heures de soutien par les enseignants en-dehors des horaires de la classe. Certains responsables, dont Luc Ferry, ancien ministre de l'Education Nationale, ont avoué que le but était de supprimer les postes des enseignants de RASED. Tout cela alors qu'une réelle connaissance et évaluation du travail des RASED n'a pas été entreprise, étant entendu que les RASED n'apportent pas un soutien scolaire classique, mais sont une instance de concertation, de dialogue entre les différents partenaires que sont l'école, les élèves, les parents, et les intervenants extérieurs.
Les interventions directes avec les élèves sont entreprises dans la recherche puis le respect de la personnalité globale de l'élève, la prise en compte de ses difficultés à se situer dans l'école ou dans les apprentissages, avec le but de réconcilier peu à peu l'élève avec l'école et les apprentissages. La suppression progressive des RASED manifeste donc une volonté d'écarter les élèves en difficulté, d'extérioriser leurs difficultés, en les renvoyant uniquement vers des intervenants extérieurs, privés, l'école affirmant ainsi sa priorité à former des élites, les élèves en difficulté constituant une charge encombrante... alors que la mission de l'école d'un pays est d'instruire et d'éduquer tous les élèves.
Concrètement, ils ont été un certain nombre à avoir été prévenus lundi ou mardi de la semaine dernière qu'ils étaient convoqués à l'Inspection Académique le mercredi 4 février. Les inspecteurs de circonscription n'ont pas pris la peine de les prévenir eux-mêmes. On leur a présenté le "projet de restructuration" qui incluait la fermeture des postes à la rentrée prochaine, la décision définitive étant avalisée le 26 février. Seuls les enseignants spécialisés titulaires étaient convoqués (8). Les enseignants non titulaires dont on fermait les postes n'ont même pas été convoqués. Plusieurs postes ont été fermés, alors que leurs titulaires partent à la retraite à la fin de l'année. Pour les autres, donc, les 8 présents, on a créé des postes "bidon" : on les sort des RASED, ils doivent participer au mouvement pour la rentrée, et ils seraient "prioritaires" sur des postes créés pour eux, en général deux 1/2 temps sur 2 écoles, où ils n'auraient en charge que des groupes d'élèves en difficulté. Personne ne connaît le statut ni les modalités particulières de ces postes.
Par exemple on "créera" un mi-temps sur Kérandon et Lanriec... alors que l'inspecteur avait désigné comme écoles prioritaires sur notre secteur les écoles de Tregunc et Melgven... On a prétendu qu'on ne touchait pas au secteur rural, ce qui est faux, puisque plus de 50% du temps est affecté au secteur rural. Ensuite, sur quels critères a-t-on choisi les personnes qui "sautent" ? On aurait tenu compte de l'ancienneté sur les postes. Or, le poste de l'instituteur le plus ancien sur toute la circonscription est supprimé. Mais, comme par hasard, il a été en conflit avec son inspecteur l'an dernier. Il part en retraite dans un an, il est probable que le poste dont il héritera fermera l'année suivante.
Voilà encore un exemple du démantèlement du service public...
Ce qui se passe dans l'enseignement est du même ordre que ce qui se passe au niveau des hôpitaux etc .... On supprime des postes et on lance dans le même temps une prétendue restructuration des différents secteurs (dans l'enseignement supérieur, les lycées, l'école primaire...).
Pour ce qui concerne les RASED, la menace est précise depuis le mois de septembre, mais la restructuration" est à l'ordre du jour depuis deux ans environ. Les nouveaux inspecteurs de circonscription, comme celui qui officie sur le secteur de Concarneau, ont voulu repréciser les fonctions des RASED, avec certainement comme horizon leur suppression pour non adaptation à des enjeux conçus comme plus efficaces : définition arbitraire d'interventions prioritaires (seulement le cycle 2, seulement dans les écoles prioritaires désignées par l'inspecteur, participation à des tâches d'évaluation l'an dernier-alors qu'on n'en parle plus cette année, etc...) décrétées par l'inspecteur sans réelle participation des personnels des RASED à la définition de ces priorités.
Depuis septembre a été lancée l'idée d'heures de soutien par les enseignants en-dehors des horaires de la classe. Certains responsables, dont Luc Ferry, ancien ministre de l'Education Nationale, ont avoué que le but était de supprimer les postes des enseignants de RASED. Tout cela alors qu'une réelle connaissance et évaluation du travail des RASED n'a pas été entreprise, étant entendu que les RASED n'apportent pas un soutien scolaire classique, mais sont une instance de concertation, de dialogue entre les différents partenaires que sont l'école, les élèves, les parents, et les intervenants extérieurs.
Les interventions directes avec les élèves sont entreprises dans la recherche puis le respect de la personnalité globale de l'élève, la prise en compte de ses difficultés à se situer dans l'école ou dans les apprentissages, avec le but de réconcilier peu à peu l'élève avec l'école et les apprentissages. La suppression progressive des RASED manifeste donc une volonté d'écarter les élèves en difficulté, d'extérioriser leurs difficultés, en les renvoyant uniquement vers des intervenants extérieurs, privés, l'école affirmant ainsi sa priorité à former des élites, les élèves en difficulté constituant une charge encombrante... alors que la mission de l'école d'un pays est d'instruire et d'éduquer tous les élèves.
Concrètement, ils ont été un certain nombre à avoir été prévenus lundi ou mardi de la semaine dernière qu'ils étaient convoqués à l'Inspection Académique le mercredi 4 février. Les inspecteurs de circonscription n'ont pas pris la peine de les prévenir eux-mêmes. On leur a présenté le "projet de restructuration" qui incluait la fermeture des postes à la rentrée prochaine, la décision définitive étant avalisée le 26 février. Seuls les enseignants spécialisés titulaires étaient convoqués (8). Les enseignants non titulaires dont on fermait les postes n'ont même pas été convoqués. Plusieurs postes ont été fermés, alors que leurs titulaires partent à la retraite à la fin de l'année. Pour les autres, donc, les 8 présents, on a créé des postes "bidon" : on les sort des RASED, ils doivent participer au mouvement pour la rentrée, et ils seraient "prioritaires" sur des postes créés pour eux, en général deux 1/2 temps sur 2 écoles, où ils n'auraient en charge que des groupes d'élèves en difficulté. Personne ne connaît le statut ni les modalités particulières de ces postes.
Par exemple on "créera" un mi-temps sur Kérandon et Lanriec... alors que l'inspecteur avait désigné comme écoles prioritaires sur notre secteur les écoles de Tregunc et Melgven... On a prétendu qu'on ne touchait pas au secteur rural, ce qui est faux, puisque plus de 50% du temps est affecté au secteur rural. Ensuite, sur quels critères a-t-on choisi les personnes qui "sautent" ? On aurait tenu compte de l'ancienneté sur les postes. Or, le poste de l'instituteur le plus ancien sur toute la circonscription est supprimé. Mais, comme par hasard, il a été en conflit avec son inspecteur l'an dernier. Il part en retraite dans un an, il est probable que le poste dont il héritera fermera l'année suivante.
Voilà encore un exemple du démantèlement du service public...