28 mai - surveillance ...

Publié le par ababordtoute

Ceci est une sorte de "tribune libre" de l'élue un peu énervée.

 

Le titre de cet article fait référence au changement qui intervient dans l'organisation des hopitaux avec la nouvelle loi HSPT. Le CA de l'hopital est donc remplacé par un Conseil de surveillance dont le maire sera désormais le seul représentant de Concarneau. 

 

Il a été élu à ce poste au cours du dernier conseil municipal du 5 mai .

Voici d'ailleurs in extenso, mes interventions sur ce sujet :


Nous faisons le vœu que vous soyez très attentif à ce qu'il va se décider au sein de cette nouvelle instance. Les nouvelles qui nous parviennent de cette réforme ne sont  rassurantes ni pour les personnels ni pour les usagers.

Nous souhaitons que vous continuiez à prendre régulièrement l'avis du comité de défense des usagers de l'hôpital de Concarneau, en particulier, qui exprime les besoins de la population, les nécessités du service public et que vous continuiez à défendre notre hôpital. 


Vous déplorez le fait que vous serez désormais seul à siéger, Mme Le Thellec dit que vous nous tiendrez informés, ce n'est pas seulement de cela que nous avons besoin. Il faut aussi aller chercher ces informations.

Il me semble que le rôle d'un élu, même s'il se retrouve face à une assemblée dans laquelle il n'est pas majoritaire, comme c'est notre cas par exemple, est aussi de porter les désirs de la population.

Vous dites que vous ne pouvez rien faire. On sait bien que ce n'est pas vous qui allez embaucher les urgentistes, néanmoins, nous estimons que votre rôle, en toutes circonstances, c'est de porter la volonté de la population. Même si vous savez que vous n'aboutirez pas, vous devez quand même continuer à porter ce besoin, cette nécessité, ce que la population demande, en particulier par l'intermédiaire de son comité de défense.

 

 

Nouvel épisode

 

Jeudi soir au Conseil communautaire, est ajouté à la fin de l'ordre du jour (donc non préparé) l'élection d'un représentant 4C à ce même conseil de surveillance.


Jean Claude Sacré demande s'il y a des candidats. Devant l'absence de réaction de l'assemblée, et voyant après quelques instants que personne n'est intéressé, je fais acte de candidature, en arguant de mon engagement au niveau du comité de défense, en faveur des usagers et du service public.

Silence gêné dans la salle, flottement, coups de coude, chuchotements, regards bizarres à droite et à gauche. On croit entendre penser certains conseillers : se pourrait-il que ce soit  l'élue d'une minorité insolente, qui représente notre communauté ?

 

Le maire de Concarneau propose la candidature de Nicole Le Thellec . "Pas possible, elle est absente" , reprend le président, qui propose alors de reporter le vote à la prochaine session. Mais il parait que cette nomination est des plus urgentes, et que c'est aujourd'hui qu'il faut se décider ! De plus en plus embêté, il répète encore deux ou trois fois: "donc il n'y a pas d'autres candidats ?... ".

Il semblerait pourtant que les présents ont de moins en moins envie d'y aller.... encore quelques minutes passent.

Finalement un maire de droite (Gérard Martin) se lance dans la course, suivi de près, à l'instigation muette mais manifeste de ses collègues, par Jacques François (maire de St Ivy).

Lequel sera élu au bout de 2 tours de scrutin à bulletins secrets par 24 voix contre 8 pour moi.

 

OUF ! la 4C peut respirer. Les apparences sont sauvées, le bipartisme de bon aloi ayant été respecté.

Pas de trublion dans les rangs, et le Conseil de surveillance peut surveiller tout à loisir sans faire de vagues.

 

Jacques François, le maire de St Ivy est probablement quelqu'un de bien. Il a été souvent présent aux manifs du comité de défense pour l'hôpital. Il ne s'agit donc pas de question de personne.

Du moins pas pour nous. Mais pour eux, oui.

 

Nous considère-t-on comme des bouffons pas présentables (ou re-présentables) qui disent n'importe quoi et qui perturbent le consensus d'un système bien rodé ?

Nous sommes pourtant, élus d"à bâbord toute!" , que ce soit aux Conseils, aux commissions, comme dans tous les lieux où sont conviés les élus, parmi les plus assidus. Mais ... nos questions, que nous pensons pertinentes, dérangent, nos manières désarçonnent, faisant fi de la langue de bois des politiques arrivées et arrivistes, et notre expression sort des limites de la bipolarité qu'on veut nous imposer.

 

Quelle confiance pouvons nous attendre de gens qui nous prennent pour des indésirables, là où nous serions capables de porter les vraies aspirations des populations ? Où est l'égalité des élus devant l'institution ?

 

dominique dieterlé

 

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